ومرة أخرى: رفقًا أهل السنة بأهل السنة!
Encore
une fois : Appel à la bienveillance entre les gens de la sunna !
La
louange est à Allah et il n’y de force ni de puissance si ce n’est
par Allah. Qu’Allah prie, salut et bénit Son serviteur et
messager : notre prophète Muhammad, ceux qui l’ont suivi et ses
compagnons… Certes, ceux qui se consacrent à la science
religieuse, parmi les gens de la sunna et du consensus ( ahl
as-sunna wa al al jamâ’a), ceux qui cheminent sur la [voie]
des prédécesseurs de la communauté, eux sont – à cette
époque – plus dans le besoin d’entente et de recommandation
entre eux ; sans compter qu’ils sont plus que minoritaires par
rapport aux autres sectes qui dévient de la [voie] des
prédécesseurs de la communauté.
Il
y a plus de dix ans, à la fin de vie des deux éminents Cheikhs :
notre Cheikh, Cheikh ’Abd Al ’Aziz ibn Baz et Cheikh Muhammad ibn
Sâleh Al ’Uthaïmîne – qu’Allah leur fasse tous deux
miséricorde – un petit groupe des gens de la sunna s’est
consacré aux mises en garde contre les sectes qui ont dévié de
la voie des prédécesseurs de la communauté, et c’est un
travail digne d’éloges et recommandable. Cependant, ce qui est
désolant, c’est qu’après la mort des deux Cheikhs, certaines
personnes de ce groupe s’en sont pris à certains de leurs
frères parmi les gens de la sunna, tant à l’intérieur du pays
qu’à l’extérieur, qui appellent à s’attacher à la voie des
prédécesseurs de la communauté.
Ils
étaient du devoir de ce petit groupe d’accepter ce qu’ils
avaient de bien, de les soutenir et de les orienter vers la
révision de leurs erreurs commises - si celles-ci sont avérées
- puis de ne pas passer leur temps dans leurs assises à les
évoquer et à mettre en garde contre eux. Plutôt, ils auraient
dû se consacrer à la science par la lecture, l’enseignement et
la daawa. Ceci est la voie droite menant au bien et la réforme,
sur laquelle était notre Cheikh ’Abd Al ’Aziz ibn Baz, l’imam de
ahl as-sunna wa al jamâ’a à cette époque, qu’Allah lui fasse
miséricorde. Or, ceux qui se consacrent à la science – parmi
les gens de la sunna – à cette époque sont peu, donc plus
dans le besoin de voir leur nombre augmenter plutôt que diminuer,
et de voir s’installer entre eux l’entente plutôt que la
scission. On dit à leur sujet ce que disent les grammairiens :
« un diminutif ne doit pas être réduit ».
Cheikh
Al-Islam a dit dans « majmou’ al fatâwas » (28/51) :
« et vous savez que parmi les grandes règles qui recouvrent
toute la religion on compte : l’union des cœurs, parler d’une
même voix, réconcilier entre les personnes. Allah le Tout-Puissant
dit : « craignez donc Allah et maintenez de bonnes
relations entre vous » et Il dit : « cramponnez-vous
tous à la corde d’Allah et ne vous divisez pas » et
Il dit : « et ne soyez pas comme ceux qui se sont
divisés et ont divergé après que leur soient venus les preuves,
eux auront un grand châtiment », ainsi que d’autres
textes ordonnant l’union et la concorde et interdisant la
division et la divergence. Les gens pratiquant ce fondement, ce
sont eux les gens du consensus (Al-Jama’a) tout comme ceux qui
sont en dehors de ce fondement sont eux les gens de la division (Ahloul-Forqa)
» [Fin de citation].
J’avais
écrit une épitre sur ce sujet qui avait pour titre : « Appel
à la bienveillance entre les gens de la Sunna » (« rifqân
ahla as-sunna bi ahl as-sunna »[1])
qui a été éditée en l’an 1424 h [2004], puis en l’an 1426 h.
puis a été éditée avec le recueil de mes livres et épitres (6/281-327)
en l’an 1428 h. J’y avais recensé beaucoup de textes du Coran
et de la sunna et des paroles de grands savants de ahl as-sunna.
Cette épitre était constituée, suite à l’introduction, des
sujets suivants :
·
« le bienfait de la parole et de l’expression »
·
« préserver sa langue sauf dans le bien »
·
« la suspicion et l’espionnage »
·
« la tendresse et la douceur »
·
« la position des gens de la sunna vis-à-vis du savant qui s’est
trompé [à savoir] : qu’il est excusé et qu’on ne doit pas le
qualifier d’innovateur, ni s’écarter de lui »
·
« la fitna [du fait] de critiquer et de s’écarter de
certains de ahl as-sunna à cette époque et comment en
être préservé »
·
« l’innovation qui consiste à tester les gens en fonction de
leur position concernant des individus »
·
« la mise en garde contre la fitna de la critique et du
fait de rendre innovateur de la part de certains de ahl as-sunna
à cette époque »
Et
ce qui est attristant c’est le constat de la dégradation de la
situation lorsque certains des gens de la sunna ont été pris
pour cible par des critiques et des accusations d’innovation et
tout ce qui s’en suit comme mise en quarantaine puis les mêmes
questions qui reviennent sans cesse : « quel est ton avis
sur untel, qu’untel a jugé innovateur ? », « est-ce
que je peux lire tel livre de untel [car] untel l’a jugé
innovateur ? » et certains débutants dans l’acquisition
de la science disent à leurs semblables : « quelle est ta
position sur untel, qu’untel a jugé innovateur ? Et il est
obligatoire que tu prennes une position, sans quoi on s’écarte
de toi !!! »…
Cela
est encore plus mauvais quand cela se produit dans certains pays
d’Europe[2] – et autres – dans
lesquels se trouvent des étudiants de ahl as-sunna dont
le viatique est bancal et sont dans le grand besoin d’acquérir
une science utile et d’être préservés de la fitna de « s’écarter
les uns des autres » causé par le suivi aveugle dans la
critique.
Or,
cette voie est semblable à la voie des « frères musulmans »
ceux dont le fondateur[3] a dit : « votre
prédication (celle des « frères musulmans ») est plus en
droit d’être suivie que de suivre une autre…, car elle
rassemble tout le bien et une autre qu’elle n’est pas dénuée d’imperfection !!
( [cf.]: « mouzakerât ad-da’wa wa ad-dâ’iyya » p.
232 éd. dâr as-shihâb) du Cheikh Hassan Al-Banna. ».
De même, il a dit : « et notre position, quant aux
différentes mouvances qui sont sorties à notre époque et qui
ont divisés les cœurs et troublés les esprits, est qu’on les
pèse dans la balance de notre prédication, et ce qui y
correspond : bienvenue à lui ! quant à ce qui en diverge
alors nous le désapprouvons » !!! ». (cf. « majmou’
rassâël hassan Al Banna » p.240 éd. ad-da’wa 1411
h.)
Ce
qui serait meilleur pour ces étudiants, plutôt que de s’occuper
de cette fitna, est de s’occuper à lire les livres
utiles des gens de la sunna, entre autres ceux des savants
contemporains comme le recueil de fatwas de notre Cheykh :
Cheykh Abdel’aziz ibn Baz ainsi que les fatwas de la commission
permanente et les écrits de Cheykh ibn Otheymine et d’autres
encore. En faisant cela, ils obtiendront une science bénéfique
et se préserveront des ragots et des « on-dit » et de
manger la chaire de certains de leurs frères des gens de la
sunna.
Ibn
Al Qayyem a dit dans « al jawâb al kâfï » (p.203) :
« parmi [les choses] étonnantes, est qu’il est facile à l’Homme
de se préserver et de s’écarter de la nourriture illicite, de l’injustice,
de l’adultère, du vol, de boire de l’alcool, de regarder ce qui
est interdit, etc., mais qu’il peine à contenir les mouvements
de sa langue. A tel point, qu’on peut voir un homme connu pour
la religion, l’ascétisme et l’adoration, ne pas se prémunir de
prononcer des paroles qui encourent la colère d’Allah. Il ne
leur prête aucune attention, alors qu’une seule de ses paroles
le précipite d’une distance plus profonde que ce qui sépare l’Est
de l’Ouest. Combien peut-on voir d’hommes se préserver des
turpitudes et de l’injustice, alors que leurs langues diffament
les réputations des vivants et des morts et ils ne prêtent
même pas attention à ce qu’ils disent… » [Fin de
citation].
Si
on trouve à l’un de ahl as-sunna une parole globale et
une autre détaillée, ce qu’il convient de faire c’est de penser
du bien de lui et de comprendre sa parole globale à la lumière
de la détaillée. Ceci en vertu de la parole de ’Omar qu’Allah
l’agrée : « ne pense que du bien d’une parole prononcée
par ton frère croyant dès lors que tu lui trouves un sens
correct et acceptable. » Ibn Kathîr l’a citée dans l’exégèse
de la sourate al hujurât.
De
même, Cheikh Al Islam ibn Taymiyya a dit dans sa critique contre
Al-Bakri (p.324) : « il est notoire que la parole
détaillée de la personne prévaut sur sa [parole] globale et
que sa [parole] explicite prévaut sur ce qui est implicite ».
Aussi, il a dit dans « as-sârem al masloul » (2/512) :
« prendre les généralités des avis des juristes, sans le
renvoyer à ce qu’ils ont détaillé et à ce que statuent leurs
fondements, engendre des avis répugnants ». Il a dit
également dans « al jawâb as-sahih liman baddala dïn al
massîh » (4/44) : « il est obligatoire d’expliquer
la parole de la personne avec ses autres paroles et de prendre
toutes ses paroles, d’ici et là, afin de connaitre ce qu’il a
pour habitude de donner comme sens à un mot particulier lorsqu’il
l’emploie. » [Fin de citation][4].
Ceux
qui critiquent et ceux qui se font critiquer ne sont pas
infaillibles et aucun d’eux n’est dépourvu de manque, ni d’erreur.
Rechercher à être parfait est souhaité, seulement on ne doit
pas négliger ce qui a de bien, ni le réduire à néant. Il ne
faut pas dire : « la perfection sinon rien » ou [encore] :
« soit la lumière complète, soit les ténèbres »,
plutôt on veille à préserver la lumière même incomplète en
s’évertuant à la compléter quand bien même on n’arriverait
pas à en faire deux sources de lumière ou plus, alors une seule
lampe est meilleure que l’obscurité.
Qu’Allah
fasse miséricorde à notre Cheikh, Cheikh ’Abd Al ’Aziz ibn Baz,
celui qui a sacrifié sa vie à la science islamique, en l’apprenant,
l’appliquant, l’enseignant, en faisant da’wa et se penchait à
motiver les savants et les étudiants en science à enseigner et
à faire da’wa. Je l’ai entendu conseiller un des savants dans ce
sens et lui avait prétexté une excuse qui ne plut pas à ce
cheikh, puis Cheikh Ibn Baz lui rétorqua – qu’Allah lui fasse
miséricorde - : « la chassie plutôt que la cécité »
[la chassie est la substance jaune sécrétée dans le coin de l’œil
comme lors de la conjonctivite], le sens de cette parole étant :
« ce que l’on ne peut avoir totalement, on n’abandonne pas la
partie que l’on peut avoir ». Et si l’on n’a pas une bonne
vue alors il vaut mieux une faible vue, dû à la chassie, que la
cécité. Notre Cheikh – qu’Allah lui fasse miséricorde – a
perdu la vue à ses vingt ans, mais Allah le lui a remplacé par
une lumière dans la clairvoyance qui est notoire chez les
savants et chez le commun des musulmans.
Cheikh
Al Islam a dit dans « majmou’ al fatâwas » (10/364) :
« Si on ne trouve pas une lumière pure, mais qu’on trouve
une lumière qui n’est pas pure [on la prendra], sinon les gens
seront dans l’obscurité. Il ne convient donc pas de réprimander
une personne, ni d’interdire une lumière, qui contient de l’obscurité,
ni [dire qu’il ne faut] qu’une lumière dépourvue d’obscurité ;
dans ce cas, combien ne sont pas comme cela et sont sortis
complètement de la lumière ?! » [Fin de citation].
Cela
est semblable aux propos de certains [d’entre eux] : « la
vérité est une entité qui ne se subdivise pas ; prends-la
complètement ou délaisse-la complètement » ! Prendre
tout est juste et délaisser tout est une erreur ! Celui qui a
une partie de la vérité, on recommande que cela reste en lui et
de cheminer afin d’acquérir la vérité qu’il ne détient pas.
S’écarter
[d’une personne] est louable quand il en découle du bien, non
quand il en découle du mal. Cheikh Al Islam a dit dans « majmou’
al fatâwas » (28/183) : « si chaque fois que deux
musulmans divergent sur un point, ils s’écartent l’un de l’autre,
il ne restera plus de considération, ni de fraternité entre les
musulmans. » Et il a aussi dit (28/206) : « et le fait
de s’écarter [de quelqu’un] varie en fonction de ceux qui s’écartent :
selon leur force et leur faiblesse, et selon leur infériorité
ou supériorité numérique, car le but est de réprimander celui
de qui on s’écarte, de le corriger et que la majorité délaisse
ce genre d’erreurs. Si – en cela – le bien est supérieur,
de sorte que s’écarter de lui amènera à réduire son mal ou à
le camoufler, alors c’est légiféré. Et si personne, ni celui
de qui on s’écarte, ni autre que lui, ne tirera profit de cela,
voire le mal s’accroitra, et que celui qui s’écarte est en
faiblesse, de sorte que le mal en cela est supérieur au bien, s’écarter
[de la personne] n’est pas légiféré… » jusqu’à dire :
« … si cela est compris, s’écarter [d’une personne] –
quand c’est légiféré – fait partie des actes qu’Allah a
ordonnés [de faire] ainsi que Son messager r. L’obéissance
doit nécessairement être exclusive pour Allah et être en
conformité à Son ordre ; elle doit donc être sincère pour
Allah et juste. Quant à celui qui s’écarte [d’une personne] à
cause des passions de son âme ou qu’il s’écarte d’une façon qu’on
n’a pas ordonnée, il sera exclu de cela ! Et combien d’âmes
agissent selon leurs passions pensant qu’elles le font par
obéissance à Allah ?! » [Fin de citation].
Les
gens de science ont cité : que si un savant se trompe, on ne
doit pas le poursuivre pour cette erreur et qu’on ne doit pas se
désavouer de lui. Son erreur se dissout dans la multitude de ses
bonnes œuvres. Parmi ces [paroles], la parole de Cheikh Al Islam
Ibn Taymiyya dans « majmou’ al fatâwas » (3/349) –
après avoir dit la parole précédente – : « … les
savants qui ont commis une erreur, s’ils ne font pas de leur
acte innové un avis par lequel ils se séparent du groupe de l’Islam
(al jamâ’a), en s’alliant ou en prenant en ennemi en fonction de
cela[5],
Allah – subhânaou wa ta’âlâ – pardonne aux croyants leurs
erreurs dans ce genre de cas. C’est pour ça que beaucoup de
salafs, ainsi que leurs imams, sont tombés dans ce genre de
choses : ils ont adopté des paroles, qu’ils ont dites par effort
d’interprétation (« ijtihâd »), alors qu’elles
contredisent le Coran et la sunna, contrairement à ceux qui s’unissent
à ceux qui sont en accord avec eux et qui se désavouent de ceux
qui les contredisent et ont donc divisé l’union des musulmans… »
L’imam
Az-Zahabî a dit dans « siyar a’lâm an-noubala » (14/39) :
« si chaque fois qu’un savant fautait dans son effort d’interprétation
dans un point religieux, mais d’une faute qui est pardonnable,
nous nous dressons contre lui, nous le qualifions d’innovateur et
que nous nous écartons de lui, personne n’aurait été épargné,
ni Ibn Nasr, ni ibn Mandah, ni même celui qui est plus savant qu’eux
! Allah est celui qui guide les créatures vers la vérité, et
Il est Le plus Miséricordieux des miséricordieux. Nous
demandons donc protection à Allah contre les passions, contre la
brusquerie et le manque de douceur… »
Il
a aussi dit (14/376) : « si tous ceux qui se sont trompés
dans leur effort d’interprétation alors que leur foi est
correcte ainsi que leur recherche du suivi de la vérité –
nous les bannissions et les qualifions d’innovateurs, peu de
savants auraient été épargnés. Qu’Allah fasse miséricorde à
tous par sa faveur et sa générosité ».
L’imam
ibn Al Jawzî avait cité qu’il y a de la critique qui émane de
la passion. Il dit dans son livre « saïd al khâter »
(p.143) : « j’ai rencontré des savants dont l’état était
différent, ils se concurrençaient dans leur niveau de science.
Celui dont la compagnie était la plus utile – pour moi –
était celui d’entre eux qui mettait en pratique sa science,
même si les autres étaient plus savants que lui. J’ai
rencontré des savants du hadith, qui mémorisaient et
apprenaient, mais ils s’autorisaient la médisance sous couvert
de la critique et de l’éloge (jarh wa ta’dîl[6])…
J’ai rencontré ’Abd Al Wahhâb Al Anmâttî, il était sur la
base des prédécesseurs et jamais on a entendu de médisance
dans ses assises… »
De
même, il dit dans son livre « talbis iblîss » (2/689)
: « parmi les ruses de Satan contre les savants du hadith :
le dénigrement des uns sur les autres par esprit vindicatif,
puis ils prétextent que c’est de l’ordre du « jarh wa ta’dîl »
qu’employaient les anciens de cette communauté dans le but
ultime de préserver la charia. Allah est plus savant des buts
recherchés. » [Fin de citation].
S’il
en était ainsi à l’époque d’Ibn Al Jawzî qui est mort en l’an
597 h. que dire alors des gens du 15ème siècle [h.][7] ?!
Il
est paru – dernièrement – une excellente épitre qui a pour
titre : « l’éclaircissement sur la manière d’agir face à
la divergence entre les gens de la sunna et du consensus » (al
ïbânna ’an kayfiyyat at-ta’âmol ma’ al khilâf bayn ahl as-sunna
wa al jamâ’a) du Cheikh Muhammad ibn ’Abd Allah Al Imam du
Yémen, qui a été préfacée par cinq savants du Yémen[8].
Elle comprend de nombreuses citations de savants des gens de la
sunna anciens et contemporains, en particulier de Cheikh
Al-Islam Ibn Taymiyya et de l’imam Ibn Al-Qayyim, qu’Allah leur
fasse à tous deux miséricorde.
Cette
[épitre] est un conseil aux gens de la sunna à exceller dans
leurs relations entre eux. J’ai lu de nombreuses recherches de
cette épitre et j’en ai tiré les sources de certaines citations
que j’ai citées dans cet écrit [notamment] celles des deux
imams : Ibn Taymiyya et Ibn Al-Qayyim. Je recommande donc de la
lire et d’en tirer profit[9].
Rien
n’est plus beau que ce qu’il a dit dans cette épitre (p.170)[10] : « Il se peut qu’une personne reconnue fasse
une critique (jarh) contre certains des gens de la sunna, puis qu’il
en découle des troubles : s’écarter les uns des autres,
déchirements et conflits ! Il se peut aussi qu’il en découle
que les gens de la sunna s’entretuent !! A l’apparition de ce
genre de choses, on sait que la critique (jarh) a mené aux
troubles. Ainsi il est obligatoire de revoir la méthode
utilisée pour critiquer et de mieux considérer les avantages et
les inconvénients conséquents, et de chercher ce par quoi
perdurera la fraternité, ce qui préservera la prédication et
qui rectifiera les erreurs. Il ne convient donc pas de
persévérer sur une méthode de critique de laquelle il est
apparu du mal ». [Fin de citation].
Il
n’y a aucun doute que les autres savants et étudiants en
science des gens de la sunna ressentent ce qu’ont ressenti
ces frères yéménites, qu’ils souffrent de cette division et de
cette divergence et qu’ils souhaitent le conseil pour leurs
frères. Les frères yéménites nous ont devancés en cela –
qu’Allah les récompense en bien. Et il se peut que ce conseil
détienne une part de cette parole du prophète r : « la foi
est yéménite et la sagesse est yéménite ». Rapporté
par Al Bukhâri (3499) et Muslim (188).
Ce
qui est souhaité pour l’avenir est que ce conseil de la part des
frères yéménites soit concrétisé pour le but pour lequel il
fut écrit et propagé. Je ne pense pas qu’une personne des gens
de la sunna approuve ce genre de jarh et donne de l’intérêt
à le suivre, alors qu’il n’en découle que la haine et l’animosité
entre les gens de la sunna, et la dureté des cœurs.
Le
personne sensée n’a pas fini d’être étonnée, [car] pendant
que les occidentalisés agissent pour pervertir les deux harams[11] après qu’ils
furent réformés, à l’instar de la calamité éthique dans leur
cercle de Jeddah qu’ils ont appelé impunément : « le
cercle de Khadîja bint Khouwaïlid » au sujet duquel j’ai
écrit une parole qui a pour titre : « il ne convient pas
de prendre le nom de Khadîja bint Khouwaïlid comme appellation
pour pervertir les femmes ». Je dis : pendant ce temps
certains des gens de la sunna sont occupés à se
dénigrer les uns des autres et à mettre en garde les uns contre
les autres.
Je
demande à Allah d’accorder aux gens de la sunna – à tout
endroit – de se maintenir sur la sunna, sur l’union entre eux,
de s’entraider dans le bien et la piété et d’éliminer tout ce
qui peut contenir de la division ou de la divergence entre eux.
Je Lui demande aussi – qu’il soit glorifié – d’accorder à
tous les musulmans la science de la religion et la constance sur
la vérité. Qu’Allah prie, salut et bénisse notre prophète
Muhammad, ceux qui l’ont suivi et ses compagnons.
Le
16/1/1432 h[12].
’Abd
Al Mohsen Al ’Abbâd.
Publié par
Le
bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)
www.islamhouse.com
L’islam
à la portée de tous !
[1]Certains
se révolteront peut-être contre cette épitre, alors que de
nombreux savants l’ont approuvée ! Parmi eux : Sâleh Al
Fawzân, ’Abd Al ’Aziz Al As-Cheikh, Sâleh As-Souhaïmî et ’Abd
As-Salam Burjes – qu’Allah lui fasse miséricorde – qui a dit :
« et nous avons été éprouvés à cette époque par
certains qui se revendiquent de la salafiyya - de ceux qui
exagèrent en qualifiant les gens d’innovateurs – cela a même
atteint le fait de qualifier toute la société d’innovatrice et
en dehors d’eux tout le monde est innovateur à la base jusqu’à
qu’ils soient sur une clairvoyance de leurs cas ! Ceux-là sont
de grands ignorants de la charia, grands ignorants des paroles de
savants sur les innovations et les innovateurs ! Aucune
considération ne doit être donnée à leurs paroles, elles ne
sont que futilités et n’ont aucun poids ! Et l’éminent Cheikh
’Abd Al Mohsen Ibn Hamad Al ’Abbâd a excellé quand il les a
conseillés et a mis en garde contre leur voie dans son livre :
« rifqan ahla as-sunna bi ahl as-sunna »… » Fin de
citation. Cf. son article : « madhâhir al ghoulou fî al i’tiqâd
wa al ’amal wa al hokm ’ala an-nass » sur son site officiel
! [Ndt].
[2]
La France est surement le pays d’Europe le plus touché par cette
fitna. On a connu, au cours de ces dernières années,
plusieurs personnes portant l’étendard de cette fitna, qu’Allah
a rabaissées ! Cependant, « certains » n’ont toujours pas
compris et ne cessent de s’entêter et de persévérer dans cette
fitna, qu’Allah leur montre la vérité et leur accorde de
l’accepter, sinon qu’Il les rabaisse et les humilie !! [Ndt].
[3]
C’est-à-dire : Hassan Al Banna ! Les acteurs de cette fitna
sont donc sectaires, équivalents aux frères musulmans !
[Ndt].
[4]
En résumé : si une personne a tenu des propos desquels on peut
en comprendre une erreur (comme le takfîr par exemple ou
autre), mais qu’elle a d’autres paroles détaillées et
explicites sur le sujet qui sont dépourvues d’erreurs, il est
obligatoire d’expliquer sa parole qui supposait l’erreur à la
lumière de ses paroles détaillées et explicites ; il ne faut
donc pas lui attribuer cette – prétendue – erreur. Ca c’est
la voie de nombreux grands savants – dont Ibn Taymiyya comme
nous venons de lire – et pourtant « certains » jugent
innovateurs ceux qui disent ça et mettent en garde contre eux !!
Certes, nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous
retournerons. [Ndt].
[5]
C’est-à-dire qu’ils s’allient avec ceux qui sont d’accord avec
eux et se désavouent de ceux qui les contredisent ! [Ndt].
[6]
Subhân Allah ( !) combien – ici en France et ailleurs – se
laissent aller à la médisance prétendant que c’est de l’ordre
du « jarh wa at-ta’dïl » ???, mettent en garde pour
des questions qui ne nécessitent pas de mises en garde, voire
mettent en garde contre ceux qui ont raison juste parce qu’ils ne
veulent pas admettre la vérité ??? [Ndt].
[7]
C’est-à-dire : à notre époque (21ème siècle) !!
[Ndt].
[8]
Qui sont : 1. Muhammad ibn ’Abd Al Wahhâb Al Wassâbï 2.
’Abd Al ’Aziz ibn Yahia Al Bor’î 3. ’Abd Allah ibn ’Uthmân
Az-Zamârï 4. Muhammad ibn Sâleh As-Saomalï 5. ’Uthmân
ibn ’Abd Allah As-Sâlemï. [Ndt]
[9]
Le Cheikh Sâleh As-Souhaïmî a lui aussi recommandé cette
épitre, de même qu’il a recommandé cet article du Cheikh ’Abd
Al Mohsen Al ’Abbâd que nous sommes en train de traduire. Voir
son site officiel. [Ndt].
[10] Ou (p.191) de la seconde édition. [Ndt].
[11] C’est-à-dire : La Mecque et Médine !! [Ndt].
[12]Traduit et annoté par Saffoine ibn Galal. Rennes
– France (!) – le 21 Safar 1434 h. (4/01/2013) et revu et
corrigé par Islamhouse un mois plus tard.