من أحكام الرؤى
Article li
Les r ves en Islam
Il faut savoir que, d’apr s les sources musulmanes, les r ves sont de plusieurs types.
Le Proph te (sur lui la paix) a dit : Le r ve est de trois sortes :
- le r ve v ridique ;
- le r ve o l’homme converse avec son me ;
- et le r ve qui cause de l’effroi ( tahz n ), provenant du diable (rapport par at-Tirmidh , n 2280).
1) Le r ve o l’homme converse avec son me d crit ce que la psychanalyse contemporaine d crit plus ou moins bien. L’homme voit en r ve ce qui, pendant l’ tat de veille, l’a marqu . L’homme voit galement en r ve ce qu’il essaie de refouler, et ce genre de r ves peut lui r v ler une part de ses d sirs inavou s.
2) Le r ve qui cause de l’effroi, provenant du diable, est le cauchemar. Il est provoqu , selon les mots du Proph te (que la paix soit sur lui) par le d mon qui trouve l un moyen suppl mentaire pour pouvoir troubler l’homme. On ne doit accorder aucune importance ce genre de r ves, et c’est pourquoi cela ne sert rien de le raconter. Ainsi, un homme venu lui raconter qu’il avait vu en r ve que sa t te s’en allait et qu’il essayait de la rattraper, le Proph te dit : Lorsque le diable se joue de toi dans ton r ve, ne le raconte pas. (Rapport par Mouslim, n 2268). Si on fait de tels r ves, il faut entre autres demander Dieu Sa protection contre le d mon et ne le raconter personne (rapport par al-Boukh ry et Mouslim).
Pour ces deux types de r ves (r ve purement psychique et cauchemar), il n’y a pas d’interpr tation religieuse (ta’b r), donc il ne faut pas chercher les interpr ter.
3) Seul le r ve v ridique est sujet interpr tation religieuse.
En aucun cas il ne s’agit de se baser sur un r ve pour en vouloir quelqu’un (parce qu’en r ve on aurait vu son sujet quelque chose de d plaisant), ni pour tablir ce qui est interdit, permis ou obligatoire (bref on ne se base pas sur les r ves pour tablir des r gles religieuses – Al-ahk m). Prendre ce genre de r ve en compte veut dire qu’ils peuvent nous indiquer quelque chose, ou nous pousse viter une chose, etc., dans tout cas ne contredisant aucun principe tabli par Allah et son Proph te.
Le r ve v ridique peut tre plaisant et constituer une bonne nouvelle ( bouchr⠻). Mais il peut aussi, selon al-Hak m at-Tirmidh , tre d plaisant et constituer un avertissement ( indh r ) ou un reproche ( mu’ taba ) (Fath ul-b r , tome 12 p. 465).
Le Proph te lui-m me a vu un r ve v ridique qui lui a t d plaisant (il s’agissait d’un v nement futur ; il a racont : Alors que je dormais (…), j’ai vu qu’on a plac devant moi deux bracelets en or ; cela m’a t d plaisant. On m’a donn la permission de souffler sur eux ; je l’ai fait et ils se sont envol s. Le Proph te a ensuite interpr t ce r ve comme tant l’annonciation des deux imposteurs qui devaient appara tre de son vivant : l’un au Y men et l’autre al-Yamama (rapport par al-Bukh r , n 4118).
Mais m me quand il est d plaisant, le r ve v ridique reste diff rent du cauchemar (le second type de r ve, vu pr c demment), ce dernier ne constituant qu’une sc ne d’effroi et d’affliction, l’exemple de ces r ves o le dormeur se voit en train d’essayer de fuir ou de hurler.
Comment l’islam explique-t-il les r ves pr monitoires ?
Pendant le sommeil, l’ me se trouve dans un tat diff rent de celui o elle se trouve pendant l’ tat de veille, conform ment ce que Dieu en a dit dans le Coran : Dieu prend les mes au moment de leur mort, ainsi que l’ me qui n’est pas morte pendant son sommeil. Il garde alors celle au sujet de laquelle Il a d cr t la mort et renvoie l’autre jusqu’ un terme fix … (Coran). Apr s notre mort nous irons dans le monde interm diaire (al-barzakh), mais pour le moment, nous vivons dans le monde que nous connaissons (ad-douny ). Le monde du sommeil reste encore un myst re que seul Allah conna t.
Le Proph te a ainsi vu en r ve l’apparition des deux imposteurs (comme nous l’avons vu plus haut). Il a aussi vu un r ve, alors qu’il tait encore
Un autre type de r ve v ridique est celui o l’on voit la repr sentation d’un acte, vertueux ou mauvais. Umm al-’Al vint ainsi raconter au Proph te qu’elle avait vu en r ve que Uthm n ibn Maz’ n, d c d , avait une source qui coulait. Le Proph te dit : C’est son action qui continue pour lui (rapport par al-Bukh r , n 6615). Uthm n avait fait un acte vertueux dont les effets continuent sur terre apr s la mort (voir Fath ul-b r , commentaire de ce Had th).
Le Proph te lui-m me avait, un matin, racont ses Compagnons avoir fait un r ve o il avait vu deux anges l’emmener avec eux et o , au cours d’un voyage, il avait vu diff rentes personnes subir diff rents types de punitions : il y avait celui qui, durant sa vie, pr tait int r t, celui qui, durant sa vie, faisait courir des rumeurs, etc. (rapport par al-Boukh ry, n 1320 etc.).
L’interpr tation des r ves
Nous avons vu plus haut que seul le r ve v ridique tait interpr ter. L’interpr tation des r ves est une science, et le Proph te a dit qu’il ne fallait pas interpr ter les r ves n’importe comment (voir Fath ul-b r , tome 12 pp. 539-541). L’interpr tation repose sur la compr hension du symbolisme : quelle chose vue dans le r ve repr sente quelle chose dans la r alit ? Ce symbolisme a des aspects qui sont universels et d’autres qui sont r gionaux, car li s aux cultures. Seules les personnes aptes les interpr ter peuvent le faire.
Avertissement
Que certains r ves soient v ridiques ne devrait pas pousser des musulmans et musulmanes accorder une importance excessive aux r ves ; il en est ainsi qui consid rent chacun de leurs r ves comme tant v ridique (pr monitoire ou autre), qui vivent ainsi dans un monde quasi virtuel et qui parfois s’angoissent pour des causes bien l g res.
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