Livre audio: La Bibliothèque de La Mecque

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Titre: Livre audio: La Bibliothèque de La Mecque
Langue: Français
Conférencier (ou auteur): Nawfel Kerwan - Plusieurs auteurs
Publié par: Bureau de prédication islamique de Rabwah - Riyadh
Brève description: On dit que c’est à cet endroit, aujourd’hui bibliothèque, où naquit notre Prophète sur lui la paix. Certains pèlerins commettent un certain nombre d’innovations et d’infractions auprès de la bibliothèque de La Mecque parce qu’ils pensent que cet endroit est sacré et qu’il a des qualités particulières. Ce livre audio démontre la fausseté de cette croyance.
Date de l'ajout: 2011-10-29
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La Bibliothèque de La Mecque
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Description détaillée

Texte lu :

La bibliothèque de La Mecque

 

 

Premièrement : Sa présentation

 

La bibliothèque se situe à l’est du couloir de course (qui relie aş-Şafâ et al-Marwa) au début du sentier d’Abû Ţâlib. Elle a été construite par le cheikh `Abbâs Qaţţân en 1370 H. /1950 G. Elle est administrée par le Ministère des Affaires islamiques. Elle renferme des livres, des manuscrits et des trésors historiques. Elle est toujours sous sa forme de construction traditionnelle, composée de deux étages et de fenêtres en bois, peinte en marron foncé caractéristique des maisons de La Mecque depuis longtemps[1].

 

 

Deuxièmement : Sa réalité

 

Des écrivains disent que l’emplacement de la bibliothèque correspond à la maison du messager d’Allah (sur lui la paix), celle où il est né puisqu’elle était en possession de `Aqîl ibn Abî Tâlib (qu’Allah l’agrée) qui en a pris possession quand le Prophète (sur lui la paix) a émigré à Médine. Elle ne cessa d’être en sa possession et celle de sa descendance jusqu’à ce qu’elle fut achetée par Muħammad ibn Yûsuf ats-Tsaqafî [ath-Thaqafî]  (le frère d’al-Ħajjâj [gouverneur d’Irak]) qui l’a annexée à sa maison connue sous le nom de « maison de la blanche ». Quand al-Khayzurân (la mère de Hârûn ar-Rachîd) a fait le hadj en 71 H., elle en fit une mosquée où l’on faisait des prières[2].

En vérité, il n’existe pas de preuve sûre définissant de façon certaine l’emplacement  où est né  le Prophète (sur lui la paix), raison pour laquelle les savants et les historiens ont divergé concernant la désignation du lieu de sa naissance[3].

L’explorateur Abû Sâlim al-`Iyâchî (mort en 1090 H. [~1679 G.]) s’est mis en quête du véritable lieu de naissance [du Prophète (sur lui la paix)].  Il a rapporté les désaccords des ulémas à ce sujet puis a débattu l’opinion répandue chez les gens. Il a donc dit : « Ce qui est étonnant dans l’affaire, c’est qu’ils ont désigné un endroit de la maison de la surface d’une place de lit en disant qu’il s’agit de l’emplacement où est né le Prophète (sur lui la paix). Or, selon moi, il est très improbable que l’on puisse le définir (l’emplacement de la naissance) ni par une voie sûre ni par une voie douteuse, en raison de la divergence citée précédemment à savoir qu’on ne sait pas si cela a eu lieu à La Mecque ou ailleurs et en supposant que ce fut dans la ville, on ne sait pas dans quel sentier. À supposer que l’on connaisse le sentier, on ne connait pas précisément la maison et même si on savait exactement de quelle maison il s’agissait, il est fort improbable que l’on puisse désigner l’endroit exact de la maison après tout ce temps, tous ces siècles passés et après la disparition de toutes les traces. »

Puis, après cela, il a dit –qu'Allah lui fasse miséricorde– des propos dans lesquels il considère comme hautement improbable la désignation exacte de cet endroit : « La naissance eut lieu durant l’époque préislamique, quand personne ne se souciait de recenser les lieux surtout avec l’absence de motivation pour le faire. Puis, après la venue de l’islam, on sait que les Compagnons et leurs successeurs étaient peu enclins à s’attacher aux lieux qui ne sont pas concernés par des pratiques religieuses, car leur attention (qu’Allah l’agrée) était tout accaparée plutôt par ce qui était plus important comme protéger la religion et la défendre par  la langue et le fer. »[4]

Le célèbre historien contemporain Ħamd al-Jâsir a dit : « Cette divergence au sujet de l’endroit où est né le Prophète (sur lui la paix) pousse à dire que l’affirmation catégorique du commun des gens disant que cet endroit en question est celui de sa naissance est une affirmation qui ne repose sur aucun fondement historique. »[5]

Il ne fait aucun doute que la divergence des savants et des historiens dans la détermination du lieu de la naissance, prouve que les nobles Compagnons, du fait qu’aucun acte religieux n’est lié à cette information, ne se préoccupaient pas de cela, car autrement leur consensus à propos d’un endroit précis et connu nous aurait alors été transmis de la même façon que, par  exemple, les endroits où se déroulent les rites du hadj nous sont connus.

 

 

Troisièmement : Est-il prescrit de la visiter ou de rechercher la baraka par son intermédiaire ?

 

Il n’est pas prescrit d’aller dans cette bibliothèque en faisant de cette visite un acte d’adoration, car il n’existe pas de texte permettant de faire cela au sens d’une adoration. Or, le principe qui régit les actes cultuels c’est de s’abstenir de les pratiquer (ou de les prendre en considération) tant qu’on n’a pas un texte prouvant leur existence en tant qu’actes d’adoration. Ceci d’une part. D’autre part, il n’est pas démontré que cet endroit en question est celui où il est né, comme cela a été vu précédemment.

Même dans l’hypothèse où cela serait vrai, il n’est permis d’aucune façon de recherche la baraka (la bénédiction) par ce biais, car il n’est pas autorisé dans la loi islamique de tirer la baraka  à partir des lieux où le Prophète (sur lui la paix) s’est assis ou bien là où il a fait la prière et autres endroits historiques y compris le lieu de naissance.

Quant à permettre d’exalter un lieu où est né un prophète et de rechercher de la baraka par son moyen, sur la base de ce qui a été rapporté à savoir que Jibrîl sur lui la paix, la nuit du voyage nocturne et de l’ascension, aurait ordonné à Muħammad (sur lui la paix) de faire deux unités de prière à Bethléem, la réponse à cela se trouve dans ce qui suit :

 

1-             Les savants du hadith et autres ulémas ont jugé que cette narration est rejetée et controuvée. En conséquence, il n’est pas établi que le Prophète (sur lui la paix) ait prié à Bethléem[6].

Cheikh-al-Islâm Ibn Taymiyya –qu'Allah lui fasse miséricorde–  a dit : « Il est attesté dans le Şaħîħ que le Prophète (sur lui la paix)  a accompli deux unités de prière la nuit du voyage nocturne quand il est arrivé à Jérusalem[7]. Mais il n’a pas prié dans un autre lieu ni ne l’a visité. Le récit de l’ascension nocturne pour une partie se trouve dans le Şaħîħ, pour une partie dans les Sunan et les Musnad tandis qu’une partie est faible et il comporte  aussi des passages qui sont mensongers, controuvés et notamment certains narrateurs y incluent l’affirmation que Jibrîl a dit au Prophète (sur lui la paix) : « Ceci est la tombe de ton père Ibrâhîm, descend et fais-y la prière et là c’est Bethléem, le lieu de naissance de ton frère `Îsâ (Jésus) sur lui la paix, descend pour y faire la prière. ». Les savants sont unanimes pour dire que ces paroles sont des mensonges forgés. » Il continue plus loin : « Or, Bethléem abrite une église chrétienne. S’y rendre ne comporte aucun mérite pour les musulmans, qu’elle soit ou non le lieu de naissance de `Îsâ. »[8]

Ibn Qayyim –qu'Allah lui fasse miséricorde– a dit : « On dit que le Prophète (sur lui la paix) se serait arrêté à Bethléem et y aurait prié mais cela n’est pas vrai du tout. »[9]

 

2-             S’il avait été établi que le Prophète (sur lui la paix) avait, pendant son voyage nocturne, prié à Bethléem, cela ne justifierait pas de prier dans l’emplacement de sa naissance par recherche de baraka et de récompense divine parce qu’il n’est pas valable d’appliquer un raisonnement analogique dans le domaine des actes d’adoration du fait que celles-ci dépendent de l’existence d’un texte qui les instaure explicitement. De plus, le Prophète (sur lui la paix) n’a jamais demandé à sa communauté d’accorder de l’importance à Bethléem ou d’y accomplir la prière et aucun Compagnon n’a magnifié Bethléem ni fait une prière là-bas[10]. Comme cela a été dit plus haut, il n’y a aucun mérite pour les musulmans à s’y rendre. Il en est de même pour le lieu de naissance du Prophète (sur lui la paix). Et Allah sait mieux[11].

 

 

Quatrièmement : Innovations et infractions qui y sont commises par certains pèlerins.

 

Certains pèlerins commettent un certain nombre d’innovations et d’infractions auprès de la bibliothèque de La Mecque parce qu’ils pensent que cet endroit est sacré et qu’il a des qualités particulières. Il a été démontré plus loin la fausseté de cette croyance. Et afin que le pèlerin soit mis en garde de tomber dans de telles innovations et infractions, nous en citons ici quelques-unes :

1-             Visiter la bibliothèque avec l’intention d’accomplir par ce fait un acte d’adoration et croire qu’elle est sainte ou qu’elle a des vertus particulières.

2-              Invoquer quelqu’un d’autre qu’Allah et lui demander des choses.

3-             Tourner autour d’elle (comme on tourne autour de la Kaaba).

4-              Prier intentionnellement en sa direction.

5-              S’attacher à faire des invocations ou de la lecture du Qur’ân auprès d’elle particulièrement.

6-              Rechercher la baraka au moyen de ses murs (en s’y frottant) ou au moyen de sa terre (ou sa poussière).

7-             Écrire dessus (sur ses murs, etc.).

8-              Asperger ses portes ou ses murs de parfum.

9-             Poser sur elle certains objets comme des feuilles ou des lettres (des messages) ou des cheveux, etc.

 

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[1] Voir le livre Makka fi-l-qarni-r-râbi`i `achar al-hijrî de Muħammad `Umar Rafî` p. 125.

[2] Voir Chifâ’u-l-gharâm bi-akhbâr al-baladi-l-ħarâm d’al-Fâsî 1/269, I`lâm al-`ulamâ’ al-a`lâm bi-binâ’i-l-masjidi-l-ħarâm de `Abdulkarîm al-Quţbî p. 154, Ikhbâr al-kirâm bi-akhbâr al-masjidi-l-ħarâm d’al-Makkî p. 220 et `Uddatu-l-inâba d’al-Muttaqî p. 207.

[3] Voir, à titre d’exemple, Chifâ’u-l-gharâm 1/269, al-Jâmi` al-laţîf pp. 325-327 et Ikhbâr al-kirâm pp. 220 et 221.

[4] Ar-Riħla al-`iyâchiyya (l’épopée d’al-`Iyâchî) 1/225.

[5] Al-Âtsâr []al-âthâr] al-islâmiyya fî Makka, article paru dans Majallatu-l-`arab T. 4, 3 ramađân 1402 H. [25 juin 1982 G.].

[6] Voir le livre al-Qawl al-faşl fî ħukm al-iħtifâl bi-mawlid khayri-r-rusul du cheikh Ismâ`îl ibn Muħammad al-Anşârî pp. 138-145.

[7] Le Şaħîħ de Muslim 1/145 kitâb al-îmân, chapitre al-isrâ’ bi-rasûli-l-lâh (sur lui la paix).

[8] Iqtiđâ' aş-şirâţ al-mustaqîm 2/814.

[9] Zâd al-ma`âd d'Ibn al-Qayyim 3/34.

[10] D’après le live ar-Radd al-qawiyy `alâ ar-rifâ`î wa-l-majhûl wa-bni `alawî  du cheikh Ħammûd at-Tuwayjirî p. 88 (avec adaptation). Voir aussi Iqtiđâ' aş-şirâţ al-mustaqîm 2/813.

[11] Pour plus d’informations et de développements voir le livre at-Tabarruk du Dr. Nâşir al-Judayyi` p. 355.

 

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