Quelques aspects du comportement de notre Prophète Muhammad

Livres Descriptif de la donnée
Titre: Quelques aspects du comportement de notre Prophète Muhammad
Langue: Français
Ecrit par: Plusieurs auteurs
Traducteurs: Abu Hamza Al-Germâny
Correcteurs: Gilles Kervenn
Publié par: Dar Al-Watan
Brève description: Ce livre relate le comportement du Prophète Muhammad (que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur lui), ce qui nous amènera à parler de sa miséricorde, son humanisme, sa relation avec la mère, l’enfant, le servant, l’ignorant et les animaux. En effet, les plus beaux comportements connus chez l’homme se sont exclusivement réunis chez le Prophète (que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur lui). Il fut dépourvu de tout mauvais caractère connu chez l’homme ordinaire. Un livre pour les musulmans et les non-musulmans. N’hésitez pas à l’offrir !
Date de l'ajout: 2008-08-19
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Quelques aspects du comportement de notre Prophète Muhammad
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Quelques aspects du comportement de notre Prophète Muhammad
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Description détaillée
Quelques aspects du comportement de notre Prophète Muhammad
(que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)
 
 
Préparé par
le bureau de recherche de Madar Al-Watan
 
Traduction et recherche des sources des hadiths par
Abu Hamza Al-Germâny
 
Éditions
Madar Al-Watan
 
Publié exclusivement par
Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)
old.islamhouse.com
 
Nous tenons à remercier notre frère Mahmoud et notre frère Gilles Kervenn pour leur généreuse participation…
 
L’islam à la portée de tous !
 
 
Au nom d’Allah, l’infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur des mondes et que le salut et la bénédiction soient sur celui qui a été envoyé comme miséricorde à toutes les créatures, notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons…
 
Le Prophète : un exemple pour l’humanité
Il y a bien une chose dont on ne doute point, c'est que notre Prophète Muhammad (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) était un exemple parfait dans le bon comportement. Ses bonnes manières et ses nobles caractéristiques ne furent réunies chez aucune autre personne si ce n’est la sienne. Ceux-là mêmes qui se sont opposés à lui en le traitant de menteur et en l’offensant témoignèrent de son noble comportement. En effet, lorsqu’Abou Jahl fut interrogé sur l’honnêteté du Prophète, il répondit : « Je jure par Allah que Muhammad est honnête et il n’a d’ailleurs jamais menti ! »
De son mérite, toutes les créatures ont témoigné, jusqu’à ses adversaires,
La vérité est celle qui est attestée, malgré eux, par les contestataires.
Le bon comportement du Prophète fut tellement remarquable qu’Allah lui fit ses éloges en disant :
(Tu as vraiment un excellent comportement. )[1]
Allah nous informe de sa compassion et de sa douceur envers ses compagnons lorsqu’il dit :
(Ô Muhammad, c'est par une miséricorde de la part de Dieu que tu as été si doux envers eux. Mais si tu avais été rude, au cœur dur, ils t’auraient fui. )[2]
Allah informa également que le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) était une miséricorde pour toute l’humanité lorsqu’il dit :
(Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour l’univers. )[3]
Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) puisait tout son comportement du noble Coran et on disait même autour de lui : « C’était un Coran qui marchait sur terre. »
Lorsqu’on interrogea sa femme Aicha, qu’Allah l’agrée, au sujet du comportement du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), elle rétorqua au questionneur : « Ne lis-tu donc pas le Coran ? » Il répondit : « Bien sûr que si. » Elle dit alors : « Le comportement du Messager d'Allah était le Coran. » [4]
Ibn Kathîr dit à ce sujet : « Cela signifie que le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) mettait en application les ordres du Coran et ses interdictions d’une manière spontanée et naturelle [...] Tout ce que le Coran lui ordonnait de faire, il s’empressait de l’appliquer et tout ce qu’il lui interdisait, il s’empressait de le délaisser. Ceci rajouté au fait qu’Allah a rendu inné en lui ce qui concourt au comportement idéal, comme la pudeur, la générosité, la bravoure, le pardon, la douceur et tout ce qui contribue au noble caractère. »[5]
En effet, avant même la révélation, le Prophète était connu parmi les siens comme étant « le loyal » : il était apprécié pour sa loyauté en toute chose et pour son comportement loin de toute traîtrise. Quelques compagnons décrivirent son comportement en ces termes : il ne tenait nullement de propos vulgaire, n’était point pervers et ne chahutait [6] point dans les marchés. Il ne rendait pas un mal par un autre, mais au contraire il pardonnait et excusait. Jamais il ne frappa une personne, si ce n’est en temps de guerre dans le sentier d’Allah. En effet, jamais il ne frappa un domestique ni une femme. Jamais il ne se vengeait pour une cause personnelle, mais seulement quand on violait ce qui était sacré auprès d’Allah. Lorsqu’on violait ce qui était sacré auprès d’Allah, il était celui qui se mettait le plus en colère. Toujours, lorsqu’il devait choisir entre deux choses, il optait pour la plus facile tant qu’elle ne renfermait pas un interdit. Lorsqu’il rentrait chez lui, il était un homme parmi les hommes : il lavait ses vêtements, trayait ses bêtes et s’occupait lui-même de ce dont il avait besoin.
Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) retenait sa langue, il ne parlait que lorsque le sujet le concernait. Il prenait les nouvelles de ses compagnons et demandait après eux. Il les réconciliait et ne les poussait pas à la dispute. Il donnait de la valeur au bien et encourageait à le faire et rendait le mal détestable et le rabaissait. Il ne se levait ni ne s’asseyait qu’après avoir évoqué Allah. Lorsqu’il finissait de parler avec un groupe de personnes, il restait assis jusqu’à ce que tous les autres groupes se soient entretenus avec lui. Il donnait à chaque personne une part de son temps, de telle manière que chaque personne pensait qu’elle fut la mieux accueillie. Il répondait à la personne par ce qu’elle désirait ou par une douce parole ; il respectait les personnes âgées, faisait preuve de tendresse avec les enfants et venait en aide à l’opprimé.
Il était agréable aux regards et faisait preuve d’un excellent comportement. Il était doux et n’était point rude au cœur dur ni critiqueur ni avare. Il était ouvert à tous et possédait le meilleur langage, et ses relations avec autrui étaient des plus louables.
Même si nous avons mentionné en résumé quelques nobles caractéristiques du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), cela n’est nullement une liste exhaustive, car un très grand nombre d’autres comportements bénéfiques n’ont pas été mentionnés.
 
Le témoignage d’un chrétien
Par ailleurs, celui qui médite sérieusement les vertus du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), les événements de sa vie, ses paroles et ses actes éprouvera naturellement de l’admiration envers lui. Ce que fit l’écrivain connu Thomas Carlyle[7], qui fut l’auteur du livre intitulé « les Héros » où il rédigea un étonnant chapitre au sujet du Prophète Muhammad (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), montrant par là sa foi en la sincérité du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) et sa profonde admiration pour lui.
Parmi ce qu’il écrivit : « On remarqua que Muhammad, depuis sa tendre enfance, était considéré comme étant un jeune doué de raison. D’ailleurs, les personnes avec lesquelles il vivait l’avaient surnommé « l’honnête » (homme faisant preuve de sincérité et de loyauté). Ses paroles, ses actes et sa pensée étaient véridiques. Ceux qui le côtoyaient avaient également remarqué que toute parole qui exhalait de lui renfermait une édifiante sagesse. J’ai appris de lui qu’il était extrêmement pondéré : il gardait le silence lorsque les paroles n’étaient plus nécessaires, mais lorsqu’il parlait, ces paroles n’étaient que vérité et raison. […] Tout le long de sa vie, nous avons vu en lui un homme aux principes bien établis et il fut connu pour son implacable détermination. Il se souciait du malheur des autres. Il était généreux, bienfaisant et clément. Il faisait preuve de piété et de mérite et était libre. Extrêmement sérieux et sincère, il était néanmoins d’un naturel doux, accueillant et accessible. Il était réjouissant, agréable, sociable et sa compagnie était appréciée. On pouvait parfois le voir plaisanter et s’amuser. Selon les témoignages, son sourire éclatant qui illuminait son visage, provenait d'un cœur sincère. Il était très intelligent et possédait un cœur magnanime. Il était naturellement grandiose sans qu’une école ne lui inculquât la science ni qu’un enseignant se chargeât de son éducation, car il n’en avait nullement besoin. »[8]
Ceci est le témoignage d’un écrivain chrétien occidental. Il se renseigna au sujet de Muhammad (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), et le résultat de sa pensée fut conforme aux conclusions auxquelles ont abouti ceux qui ont suivi le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui).
Passons désormais à une description détaillée du comportement élevé de ce noble Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) en évoquant quelques situations qui mettront en relief la miséricorde, la compassion, la douceur, le pardon du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), etc. C’est en effet par l’exemple que les choses deviennent plus claires.
 
Le Prophète et les enfants
Anas Ibn Mâlik (que Dieu l’agrée) disait : « Je n’ai vu personne faire autant preuve de compassion envers les enfants si ce n’est le Messager d'Allah (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui). À ce propos, Ibrâhîm, le fils du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), était allaité dans une maison des hauteurs de Médine ; le Prophète avait l'habitude d'aller le voir en notre compagnie. En entrant dans la maison, il prenait Ibrâhîm puis l’embrassait. Ensuite, il s’en allait. »[9] L’élément prouvant la douceur qu’il portait aux enfants est qu'il allait jusqu’au village situé sur les hauteurs de Médine, pour embrasser son fils Ibrâhîm qui y complétait son allaitement, et repartait juste après.
Lorsque le même Ibrâhîm mourut, le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  le porta et le serra contre sa poitrine. Ensuite, il pleura et dit : « Les yeux versent leurs larmes, le cœur est meurtri de tristesse, mais malgré cela, nous ne prononçons que ce qui plaît à notre Seigneur. Certainement, nous sommes tristes de devoir te quitter, ô Ibrâhîm ! »[10]
Al-Aqra’ Ibn Hâbis (que Dieu l’agrée) vit le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  embrasser Al-Hassan Ibn Ali (son petit-fils) et lui dit : « Je possède dix enfants et je n’ai jamais embrassé l’un d’eux ! » Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  rétorqua : « La miséricorde n’est point donnée à celui qui ne fait pas preuve de miséricorde. »[11]
Des Bédouins arrivèrent chez le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) et dirent : « Embrassez-vous vos enfants ?! » Les gens répondirent : « Oui. » Ensuite, ils ajoutèrent : « Nous jurons par Allah, que nous, nous n’embrassons jamais nos enfants. » Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  leur dit alors : « Que puis-je pour vous, si Allah ne vous a pas pourvu de miséricorde ?! »[12]
D’après Anas (que Dieu l’agrée), le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  rendait visite aux habitants de Médine, saluait leurs enfants et passait sa main sur leurs têtes par affection.[13]
Il était très tendre avec les enfants et s’amusait avec eux. Anas (que Dieu l’agrée) dit : « Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  était celui qui possédait le meilleur des comportements ; j’avais un frère que l’on nommait Abou ‘Oumayr, et lorsque le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) venait nous voir et le voyait, il lui disait pour le taquiner : « Dis-moi Abou ‘Oumayr ! Qu’a donc fait le petit noughayr ?[14] Le noughayr est un petit oiseau qui ressemble au passereau, qui était nourri et abreuvé par Abou ‘Oumayr.
 
Le comportement du Prophète envers le servant et l’esclave
Méditez également sur le comportement que tenait le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  avec son servant Anas Ibn Mâlik (que Dieu qui témoigne lui-même : « Je l’ai servi durant dix années, et jamais il ne me dit « fi ! » par mépris, ni ne me dit pour une chose que j’avais faite : « pourquoi as-tu fait cela ? », et ni pour une chose que je n’avais pas faite : « pourquoi n'as-tu pas fait ainsi ? »[15]
Ceci montre l’immense douceur, l’immense délicatesse et l’immense ouverture d’esprit du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui). Mais ceci ne s’arrête pas là. En effet, Anas raconte (que Dieu l’agrée) : « les esclaves de Médine prenaient la main du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  et ne la relâchaient qu’après qu’elles l’aient emmené à l’endroit désiré pour qu’il subvienne à leurs besoins. »[16]
Anas (que Dieu l’agrée) dit : « Une femme simple d’esprit dit au Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) : « Ô Messager d'Allah ! J’ai besoin de toi. » Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  lui répondit : « Ô mère d’untel ! Emprunte le chemin que tu souhaites et je t’y suivrai pour résoudre ton problème. » Après cela, le Prophète s’en alla et se concerta avec elle en privé jusqu’à ce qu’elle n’ait plus besoin de son aide. »[17]
Les lumières de son message et les enseignements du Coran furent réunis en la personne du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  et furent mis en application dans son comportement et celui de ses compagnons, réalisant par là « la cité idéale » rêvée par toute société, et qui ne fut jamais instituée si ce n’est à l’époque du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui).
 
Le comportement du Prophète envers la mère et l’ignorant
Une autre preuve de la miséricorde et la tendresse du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  envers les adultes et les enfants est le hadith suivant où il dit : « Je débute la prière (en groupe) en ayant l’intention de la prolonger, mais lorsque j’entends les pleurs d’un enfant, j’allège ma prière pour ne pas tourmenter sa mère. »[18]
Parmi les exemples de sa miséricorde, on peut également citer : « Un Bédouin, encore ignorant des prescriptions islamiques, pénétra dans la mosquée du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  à l’intérieur de laquelle il urina. Les compagnons du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  s’empressèrent de le réprimander. Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  leur dit : « laissez-le et ne l’empêchez pas. »[19] Ensuite, le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  le fit venir et lui dit : « Il n’est pas convenable de faire dans les mosquées ce genre d’actions comme uriner ou répandre toute autre impureté. Les mosquées ont au contraire été érigées pour évoquer Allah, prier et lire le Coran. »[20]
Remarquez comment le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  craignit que l'on porte préjudice à cet homme, si les compagnons l'avaient interrompu brutalement au milieu de son action. Ainsi, le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  leur ordonna de le laisser uriner dans la mosquée qui est l’endroit le plus pur qui soit, pour ensuite l’appeler afin de lui apprendre les bonnes manières et l’orienter vers la bonne voie avec douceur et délicatesse.
Un autre homme vint voir le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  et lui dit : « Ô Messager d'Allah ! Je suis perdu !! Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  dit : « Pour quelle raison ? » il répondit : « J’ai eu des rapports sexuels avec ma femme pendant mon jeûne[21] de ramadan. » Le Messager d'Allah (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  lui dit : « Peux-tu affranchir un esclave ? » Il répondit : « non ». Ensuite, le Messager d'Allah (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  lui dit : « Peux-tu jeûner deux mois consécutifs ? » Il répondit : « non ». Enfin le Messager d'Allah (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  lui dit : « Peux-tu nourrir soixante pauvres ? » Il répondit encore par la négative puis s’assit. Le Prophète fit venir un panier garni de dattes, puis le donna à l’homme et lui dit : « Donne cela en aumône. » L’homme rétorqua : « Y a-t-il donc plus pauvre que nous ? Il n’y a pas une maison dans la ville qui n’ait plus besoin de ce panier si ce n’est nous. » Le Prophète sourit jusqu’à apercevoir ses canines, puis lui dit : « Retourne parmi les tiens et nourris-les avec. »[22]
Cet homme a commis une énorme faute au vu de l’Islam. Il devait donc être sanctionné par une des trois sanctions précitées. Seulement le dénouement de son histoire se conclut par un cadeau offert par le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui), avec lequel il pourra se nourrir lui et sa famille.
Quelle bonté que celle du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) ! Quelle clémence que celle qui a pu permettre à ce fautif de retourner heureux auprès de sa famille, muni d’un cadeau de valeur prodigué par le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) ! Quelle leçon pédagogique que celle-ci, qui peut être prise par les éducateurs lorsqu’ils sont confrontés à la faute et à la maladresse humaine ! Ceci est la réelle description de Muhammad, le Messager d'Allah (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) …
Le Prophète et les animaux
La miséricorde du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  ne se restreint pas qu’aux humains, mais s’étend aussi aux animaux. Bien des siècles avant que les organismes de protection animale ne soient institués, il a enseigné à l’homme le devoir de compassion envers les animaux et la nécessité de les traiter avec douceur. Il dit effectivement (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) : « Une femme fut châtiée à cause d’une chatte, car elle l’enferma jusqu’à ce qu’elle meure ; ce fut la cause de son entrée en enfer. Elle ne l’a ni nourrie ni abreuvée et ne l’a pas non plus laissée manger les petites bêtes et autres insectes de la terre. »[23]
Il dit également : « Il n'y a pas un moineau ou un animal plus gros, que l'homme ne tue sans excuse, sans qu’Allah ne lui demande des comptes le jour de la résurrection au sujet de ce qu’il a tué. » On lui dit : « Ô Messager d'Allah ! Comment serions-nous excusés ? » Il répondit (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) : « Vous ne serez excusés que lorsque vous l’aurez égorgé et mangé, et ne tranchez point sa tête pour la jeter (par amusement). »[24]
De plus, le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) ordonna de bien traiter les animaux pendant leur sacrifice. Il dit à ce sujet : « Allah a prescrit de s’appliquer en toutes choses. Lorsque vous tuez, faites-le de la meilleure façon. Lorsque vous égorgez, faites-le de la meilleure façon. Que chacun de vous aiguise son couteau et allège les souffrances de la bête qu’il égorge. »[25]
 Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  dit aussi : « Ne prenez aucun être vivant pour cible. »[26] Cela signifie qu’il ne faut prendre aucun animal vivant pour cible en lui tirant des flèches. Ceci s’applique à la tauromachie réputée en Espagne, dans le sud de la France et dans d’autres pays. Ce divertissement est interdit en Islam, car il contredit le principe même de miséricorde. L’animal devient en effet la cible des lances du toréador qui l'épuise petit à petit en le faisant courir et en le vidant de son sang, puis qui essaie, après l'avoir ainsi torturé, de mettre cruellement fin à sa vie en lui plantant une épée entre les épaules, et tout cet affreux spectacle sous les rires et les exultations du public…
La miséricorde du Prophète de l’Islam
Le pardon, le fait de passer sur les fautes et accepter les excuses est un des comportements du Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui).
Aicha (que Dieu l’agrée) dit : « Je questionnai le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) : « As-tu vécu un jour plus pénible que celui de la bataille d’Ouhoud ? » Il répondit : « Certes, j’ai eu bien à souffrir de ton peuple, mais ce qui fut le plus pénible de leur part eut lieu le jour d’Al-Aqaba. Ce jour-là, je demandai à Ibn Abdil Yâlîl ibn Abdi-Koulâl de me soutenir, mais il ne me répondit point. Dès lors, je m’en retournai ne sachant plus où m’orienter et je ne recouvris mes esprits qu’après avoir atteint Qarnou-Tha’âlib[27]. Soudainement, en levant la tête, je vis un nuage dont l’ombre m’enveloppa. Je continuai à regarder puis j’aperçus en son sein Gabriel. Il m’appela et me dit : « Allah a bien entendu ce qu’a proféré ton peuple contre toi et la façon dont ils t'ont traité[28]. Alors, il t’a envoyé l’ange des montagnes. L’ange me salua et me dit : Ô Muhammad ! Allah a bien entendu ce qu’a proféré ton peuple contre toi ; je suis l’ange des montagnes et Allah m’a envoyé vers toi pour que j'exécute l'ordre que tu me donneras, car si tu veux, je peux les recouvrir des deux montagnes (Al-Akhchabayne)[29]? » Non, répondis-je, car de leurs flancs, j’espère qu’Allah fera sortir des personnes qui l’adorent seul et sans rien lui associer. »[30]
Ceci est sa clémence envers les mécréants qui l’ont combattu, offensé, chassé de son pays et qui se sont enjoints de le tuer ; il mérite sans le moindre doute la description qu’Allah fit de lui :
(Et nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers.)[31]
Sa miséricorde et son pardon furent encore plus grandioses, lorsqu’il rentra à La Mecque en conquérant et en victorieux, alors que ceux qui auparavant l’avaient démenti et combattu étaient devenus ses proies. À ce moment, l’Histoire s'arrêta pour contempler ce qu'allait faire Muhammad de ceux qui lui avaient livré bataille pendant vingt longues années. Ce jour-là, des musulmans pensèrent qu'ils allaient enfin pouvoir se venger, et dirent : « Ce jour est un jour de lutte sanglante. »[32] Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  rétorqua : « Non, ce jour est plutôt un jour de clémence. » Ensuite, il se tint face aux vaincus en disant : « Ô habitants de la Mecque ! Que pensez-vous que je vais faire de vous aujourd’hui ? » Ils répondirent : « Du bien, car tu es un frère généreux, fils d’un frère généreux ». Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  reprit : « Je vais vous dire ce que Yousouf avait dit à ses frères : « Pas de récrimination contre vous aujourd’hui ». Allez-vous-en, vous êtes libres ».[33]
Un Prophète interdisant à ses compagnons de tuer un passereau sans excuse, ne peut en aucun cas, faire preuve d’indulgence, lorsqu’il s’agit d’excuser le meurtre de personnes qui ne le méritent pas. C’est pour cette noble raison que le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  dit : « Je suis certes une miséricorde offerte (à l’humanité). »[34]
 
FIN
 
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[1] (Al-Qalam, v.4)
[2] (Ali-‘Imrâne, v.159)
[3] (Al-Anbiyâ’, v.107)
 
[4] Rapporté par Mouslim.
[5] Tiré de « L’exégèse du noble Coran » (4/516)
[6] C.-à-d. qu'il ne criait point ni hurlait dans les marchés pendant les transactions.
[7] Thomas Carlyle (1795 – 1881) est un écrivain, satiriste et historien écossais, dont le travail eut une très forte influence durant l'époque victorienne. Il entretint une correspondance avec Goethe (1749 – 1832), qui, lui non plus, ne manquait jamais une occasion d'exprimer sa profonde attirance pour la religion de Muhammad et dont la conversion à l'Islam est d'ailleurs plus que probable. Gilles Kervenn.
[8] Thomas Carlyle, “Heroes, Hero Worship, and the Heroic in History”, Londres, p 50-51.
[9] Rapporté par Mouslim.
[10] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
[11] Rapporté par Aboû Dawoud et Tirmidhy et authentifié par Albâny.
[12] Rapporté par Mouslim.
[13] Rapporté par Nassâi et authentifié par Albâny.
[14] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
[15]Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
[16]Rapporté par Ibn Mâjah et authentifié par Albâny.
[17]Rapporté par Boukhâry sans chaîne de transmission, Mouslim, Ahmad et Abou Dawoûd et authentifié par Albâny.
[18] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
[19]Cela signifie qu’ils ne doivent pas faire en sorte qu’il s’arrête d’uriner, car cela pourrait lui causer du mal, donc laissez-le jusqu’à ce qu’il puisse terminer d’évacuer son urine.
[20]Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
[21] Celui qui fait cela doit, d’après les prescriptions islamiques, affranchir un esclave, s'il n'en a pas les moyens, il devra jeûner deux mois consécutifs, de l’aube jusqu’au coucher du soleil, et s'il en est incapable, il devra nourrir soixante pauvres en une seule fois.
[22] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
[23]Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
[24] Rapporté par Nassâï et authentifié par Albâny.
[25]Rapporté par Mouslim.
[26] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
[27]Ceci eut lieu lors de son retour de Taif (ville à 70km environ de La Mecque) le mois de dhoul-qa'dah de l'an 10 après le début de sa mission, l'année que certains historiens ont appelée « l'année de la tristesse ». Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)perdit en effet cette année-là son oncle Abou Talib puis peu de temps après sa femme Khadijah, après la rupture de l'embargo économique que Qoureych avait imposé au Prophète, à sa famille (Banou Hachim et Banou Al-Muttalib), musulmans et non-musulmans confondus. Ils avaient été contraints à vivre trois longues années dans le vallon de Abou Talib en se nourrissant essentiellement de feuilles d'arbres et de peaux. Ayant perdu le soutien et la protection de son oncle, le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) décida alors de se rendre à Taif pour exposer l'Islam à ses notables et y chercher un nouvel appui ainsi qu'un refuge face au mauvais traitement que Qoureych leur faisait subir à La Mecque. Malheureusement, les habitants de Taif réagirent de façon désobligeante et malveillante envers le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) et ordonnèrent à leurs enfants et à leurs simples d'esprit de l'expulser de la ville en lui jetant des pierres. Le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui) fut blessé à tel point que ses sandales en furent toutes ensanglantées. Il ne recouvrit ses esprits qu'à Qarn ath-Tha'aalib, une localité proche de Taif sur la route de son retour à La Mecque, et c'est là que l'ange des montagnes lui apparut.
[28]Une des réponses que le Prophète (que la prière et le salut de Dieu soient sur lui)  reçut d'un des notables de Taif fut notamment celle-ci : « Allah n'a trouvé que toi (comme prophète) ? »… Gilles Kervenn.
[29] Cela signifie : si tu me l'ordonnes, j’écraserai les polythéistes de Taif entre les deux montagnes qui entourent La Mecque. NdT.
[30] Rapporté par Boukhâry.
[31] (Les Prophètes, v.107)
[32] Cela signifie un jour de tuerie et de vengeance.
[33] Rapporté par Dârimy. Voir « Fath Al-Bâry » et « Moukhtassar As-Sîra » de Mouhamad Soulaymân Tamîmy.
[34] Rapporté par Al-Hâkim et authentifié par Albâny.
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