Le Prophète de la miséricorde

Livres Descriptif de la donnée
Titre: Le Prophète de la miséricorde
Langue: Français
Ecrit par: Plusieurs auteurs
Traducteurs: Abu Hamza Al-Germâny
Correcteurs: Gilles Kervenn
Publié par: Bureau de prédication islamique de Rabwah - Riyadh - Dar Al-Watan
Brève description: Il y a bien une chose dont on ne doute point, c’est que notre Prophète Muhammad, que la paix soit sur lui, était un exemple parfait dans le bon comportement. Ceux-là mêmes qui se sont opposés à lui en le traitant de menteur et en l’offensant témoignèrent de son noble comportement. En effet, lorsqu’Abou Jahl fut interrogé sur l’honnêteté du Prophète, il répondit : « Je jure par Allah que Muhammad est honnête et il n’a d’ailleurs jamais menti ! » De son mérite, toutes les créatures ont témoigné, jusqu’à ses adversaires, /La vérité est celle qui est attestée, malgré eux, par les contestataires ! Ce livre est un groupement de six beaux livres sur notre Prophète Muhammad qui le présentent sous différents aspects. À découvrir et à lire. Un livre pour tous, musulmans ou pas…
Date de l'ajout: 2008-07-10
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Le Prophète de la miséricorde
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Le Prophète de la miséricorde
Description détaillée

Muhammad ج
Le Prophète de la Miséricorde


6 livres pour mieux connaître ce Prophète qui a changé la face du monde…



Préparé par

Khâlid Abou Sâlih

Madar Al-Watan


Traduit par

Abu Hamza Al-Germâny


Publié par

Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)


old.islamhouse.com
L’islam à la portée de tous!

Premier livre: Quelques aspects du comportement de notre Prophète Muhammad ج

من أخلاق النبي ج

L

ouange à Allah, Seigneur des mondes et que le salut et la bénédiction soient sur celui qui a été envoyé comme miséricorde à toutes les créatures, notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons…

Le Prophète ج: un exemple pour l’humanité

Il y a bien une chose dont on ne doute point, c'est que notre Prophète Muhammad ج était un exemple parfait dans le bon comportement. Ses bonnes manières et ses nobles caractéristiques ne furent réunies chez aucune autre personne si ce n’est la sienne. Ceux-là mêmes qui se sont opposés à lui en le traitant de menteur et en l’offensant témoignèrent de son noble comportement. En effet, lorsqu’Abou Jahl fut interrogé sur l’honnêteté du Prophète, il répondit: «Je jure par Allah que Muhammad est honnête et il n’a d’ailleurs jamais menti!»

De son mérite, toutes les créatures ont témoigné, jusqu’à ses adversaires,

La vérité est celle qui est attestée, malgré eux, par les contestataires.

Le bon comportement du Prophète fut tellement remarquable qu’Allah lui fit ses éloges en disant:

وَإِنَّكَ لَعَلَى خُلُقٍ عَظِيمٍ٤﴿ [القلم: 4].

«Tu as vraiment un excellent comportement.» [1]

Allah nous informe de sa compassion et de sa douceur envers ses compagnons lorsqu’il dit:

فَبِمَا رَحْمَةٍ مِنَ اللَّهِ لِنْتَ لَهُمْ وَلَوْ كُنْتَ فَظًّا غَلِيظَ الْقَلْبِ لَانْفَضُّوا مِنْ حَوْلِكَ﴿ [آل عمران: 159].

«Ô Muhammad, c'est par une miséricorde de la part de Dieu que tu as été si doux envers eux. Mais si tu avais été rude, au cœur dur, ils t’auraient fui.» [2]

Allah informa également que le Prophète ج était une miséricorde pour toute l’humanité lorsqu’il dit:

وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلَّا رَحْمَةً لِلْعَالَمِينَ١٠٧﴿ [الأنبياء: 107].

«Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour l’univers.» [3]

Le Prophète ج puisait tout son comportement du noble Coran et on disait même autour de lui: «C’était un Coran qui marchait sur terre.»

Lorsqu’on interrogea sa femme Aicha, qu’Allah l’agrée, au sujet du comportement du Prophète ج, elle rétorqua au questionneur: «Ne lis-tu donc pas le Coran?» Il répondit: «Bien sûr que si.» Elle dit alors: «Le comportement du Messager d'Allah était le Coran.» [4]

Ibn Kathîr dit à ce sujet: «Cela signifie que le Prophète ج mettait en application les ordres du Coran et ses interdictions d’une manière spontanée et naturelle [...] Tout ce que le Coran lui ordonnait de faire, il s’empressait de l’appliquer et tout ce qu’il lui interdisait, il s’empressait de le délaisser. Ceci rajouté au fait qu’Allah a rendu inné en lui ce qui concourt au comportement idéal, comme la pudeur, la générosité, la bravoure, le pardon, la douceur et tout ce qui contribue au noble caractère.» [5]

En effet, avant même la révélation, le Prophète était connu parmi les siens comme étant «le loyal»: il était apprécié pour sa loyauté en toute chose et pour son comportement loin de toute traîtrise. Quelques compagnons décrivirent son comportement en ces termes: il ne tenait nullement de propos vulgaire, n’était point pervers et ne chahutait [6] point dans les marchés. Il ne rendait pas un mal par un autre, mais au contraire il pardonnait et excusait. Jamais il ne frappa une personne, si ce n’est en temps de guerre dans le sentier d’Allah. En effet, jamais il ne frappa un domestique ni une femme. Jamais il ne se vengeait pour une cause personnelle, mais seulement quand on violait ce qui était sacré auprès d’Allah. Lorsqu’on violait ce qui était sacré auprès d’Allah, il était celui qui se mettait le plus en colère. Toujours, lorsqu’il devait choisir entre deux choses, il optait pour la plus facile tant qu’elle ne renfermait pas un interdit. Lorsqu’il rentrait chez lui, il était un homme parmi les hommes: il lavait ses vêtements, trayait ses bêtes et s’occupait lui-même de ce dont il avait besoin.

Le Prophète ج retenait sa langue, il ne parlait que lorsque le sujet le concernait. Il prenait les nouvelles de ses compagnons et demandait après eux. Il les réconciliait et ne les poussait pas à la dispute. Il donnait de la valeur au bien et encourageait à le faire et rendait le mal détestable et le rabaissait. Il ne se levait ni ne s’asseyait qu’après avoir évoqué Allah. Lorsqu’il finissait de parler avec un groupe de personnes, il restait assis jusqu’à ce que tous les autres groupes se soient entretenus avec lui. Il donnait à chaque personne une part de son temps, de telle manière que chaque personne pensait qu’elle fut la mieux accueillie. Il répondait à la personne par ce qu’elle désirait ou par une douce parole; il respectait les personnes âgées, faisait preuve de tendresse avec les enfants et venait en aide à l’opprimé.

Il était agréable aux regards et faisait preuve d’un excellent comportement. Il était doux et n’était point rude au cœur dur ni critiqueur ni avare. Il était ouvert à tous et possédait le meilleur langage, et ses relations avec autrui étaient des plus louables.

Même si nous avons mentionné en résumé quelques nobles caractéristiques du Prophète ج, cela n’est nullement une liste exhaustive, car un très grand nombre d’autres comportements bénéfiques n’ont pas été mentionnés.

[1] (Al-Qalam, v.4) [2] (Ali-‘Imrâne, v.159) [3] (Al-Anbiyâ’, v.107) [4] Rapporté par Mouslim. [5] Tiré de «L’exégèse du noble Coran» (4/516) [6] C.-à-d. qu'il ne criait point ni hurlait dans les marchés pendant les transactions.

Le témoignage d’un chrétien

Par ailleurs, celui qui médite sérieusement les vertus du Prophète ج, les événements de sa vie, ses paroles et ses actes éprouvera naturellement de l’admiration envers lui. Ce que fit l’écrivain connu Thomas Carlyle [7], qui fut l’auteur du livre intitulé «les Héros» où il rédigea un étonnant chapitre au sujet du Prophète Muhammad ج, montrant par là sa foi en la sincérité du Prophète ج et sa profonde admiration pour lui.

Parmi ce qu’il écrivit: «On remarqua que Muhammad, depuis sa tendre enfance, était considéré comme étant un jeune doué de raison. D’ailleurs, les personnes avec lesquelles il vivait l’avaient surnommé «l’honnête» (homme faisant preuve de sincérité et de loyauté). Ses paroles, ses actes et sa pensée étaient véridiques. Ceux qui le côtoyaient avaient également remarqué que toute parole qui exhalait de lui renfermait une édifiante sagesse. J’ai appris de lui qu’il était extrêmement pondéré: il gardait le silence lorsque les paroles n’étaient plus nécessaires, mais lorsqu’il parlait, ces paroles n’étaient que vérité et raison. […] Tout le long de sa vie, nous avons vu en lui un homme aux principes bien établis et il fut connu pour son implacable détermination. Il se souciait du malheur des autres. Il était généreux, bienfaisant et clément. Il faisait preuve de piété et de mérite et était libre. Extrêmement sérieux et sincère, il était néanmoins d’un naturel doux, accueillant et accessible. Il était réjouissant, agréable, sociable et sa compagnie était appréciée. On pouvait parfois le voir plaisanter et s’amuser. Selon les témoignages, son sourire éclatant qui illuminait son visage, provenait d'un cœur sincère. Il était très intelligent et possédait un cœur magnanime. Il était naturellement grandiose sans qu’une école ne lui inculquât la science ni qu’un enseignant se chargeât de son éducation, car il n’en avait nullement besoin.» [8]

Ceci est le témoignage d’un écrivain chrétien occidental. Il se renseigna au sujet de Muhammad ج, et le résultat de sa pensée fut conforme aux conclusions auxquelles ont abouti ceux qui ont suivi le Prophète ج.

Passons désormais à une description détaillée du comportement élevé de ce noble Prophète ج en évoquant quelques situations qui mettront en relief la miséricorde, la compassion, la douceur, le pardon du Prophète ج, etc. C’est en effet par l’exemple que les choses deviennent plus claires.

[7] Thomas Carlyle (1795 – 1881) est un écrivain, satiriste et historien écossais, dont le travail eut une très forte influence durant l'époque victorienne. Il entretint une correspondance avec Goethe (1749 – 1832), qui, lui non plus, ne manquait jamais une occasion d'exprimer sa profonde attirance pour la religion de Muhammad et dont la conversion à l'Islam est d'ailleurs plus que probable. Gilles Kervenn. [8] Thomas Carlyle, "Heroes, Hero Worship, and the Heroic in History", Londres, p 50-51.

Le Prophète ج et les enfants

Anas Ibn Mâlik س disait: «Je n’ai vu personne faire autant preuve de compassion envers les enfants si ce n’est le Messager d'Allah ج. À ce propos, Ibrâhîm, le fils du Prophète ج, était allaité dans une maison des hauteurs de Médine; le Prophète avait l'habitude d'aller le voir en notre compagnie. En entrant dans la maison, il prenait Ibrâhîm puis l’embrassait. Ensuite, il s’en allait.» [9] L’élément prouvant la douceur qu’il portait aux enfants est qu'il allait jusqu’au village situé sur les hauteurs de Médine, pour embrasser son fils Ibrâhîm qui y complétait son allaitement, et repartait juste après.

Lorsque le même Ibrâhîm mourut, le Prophète ج le porta et le serra contre sa poitrine. Ensuite, il pleura et dit: «Les yeux versent leurs larmes, le cœur est meurtri de tristesse, mais malgré cela, nous ne prononçons que ce qui plaît à notre Seigneur. Certainement, nous sommes tristes de devoir te quitter, ô Ibrâhîm!» [10]

Al-Aqra’ Ibn Hâbis س vit le Prophète ج embrasser Al-Hassan Ibn Ali (son petit-fils) et lui dit: «Je possède dix enfants et je n’ai jamais embrassé l’un d’eux!» Le Prophète ج rétorqua: «La miséricorde n’est point donnée à celui qui ne fait pas preuve de miséricorde.» [11]

Des Bédouins arrivèrent chez le Prophète ج et dirent: «Embrassez-vous vos enfants?!» Les gens répondirent: «Oui.» Ensuite, il ajoutèrent: «Nous jurons par Allah, que nous, nous n’embrassons jamais nos enfants.» Le Prophète ج leur dit alors: «Que puis-je pour vous, si Allah ne vous a pas pourvu de miséricorde?!» [12]

D’après Anas س, le Prophète ج rendait visite aux habitants de Médine, saluait leurs enfants et passait sa main sur leurs têtes par affection. [13]

Il était très tendre avec les enfants et s’amusait avec eux. Anas س dit: «Le Prophète ج était celui qui possédait le meilleur des comportements; j’avais un frère que l’on nommait Abou ‘Oumayr, et lorsque le Prophète ج venait nous voir et le voyait, il lui disait pour le taquiner: «Dis-moi Abou ‘Oumayr! Qu’a donc fait le noughayr? [14] Le noughayr est un petit oiseau qui ressemble au passereau, qui était nourri et abreuvé par Abou ‘Oumayr.

[9] Rapporté par Mouslim. [10] Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [11] Rapporté par Aboû Dawoud et Tirmidhy et authentifié par Albâny. [12] Rapporté par Mouslim. [13] Rapporté par Nassâi et authentifié par Albâny. [14] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Le comportement du Prophète ج envers le servant et l’esclave

Méditez également sur le comportement que tenait le Prophète ج avec son servant Anas Ibn Mâlik س qui témoigne lui-même: «Je l’ai servi durant dix années, et jamais il ne me dit «fi!» par mépris, ni ne me dit pour une chose que j’avais faite: «pourquoi as-tu fait cela?», et ni pour une chose que je n’avais pas faite: «pourquoi n'as-tu pas fait ainsi?» [15]

Ceci montre l’immense douceur, l’immense délicatesse et l’immense ouverture d’esprit du Prophète ج. Mais ceci ne s’arrête pas là. En effet, Anas raconte س: «les esclaves de Médine prenaient la main du Prophète ج et ne la relâchaient qu’après qu’elles l’aient emmené à l’endroit désiré pour qu’il subvienne à leurs besoins.» [16]

Anas س dit: «Une femme simple d’esprit dit au Prophète ج: «Ô Messager d'Allah! J’ai besoin de toi.» Le Prophète ج lui répondit: «Ô mère d’untel! Emprunte le chemin que tu souhaites et je t’y suivrai pour résoudre ton problème.» Après cela, le Prophète s’en alla et se concerta avec elle en privé jusqu’à ce qu’elle n’ait plus besoin de son aide.» [17]

Les lumières de son message et les enseignements du Coran furent réunis en la personne du Prophète ج et furent mis en application dans son comportement et celui de ses compagnons, réalisant par là «la cité idéale» rêvée par toute société, et qui ne fut jamais instituée si ce n’est à l’époque du Prophète ج.

[15]Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [16]Rapporté par Ibn Mâjah et authentifié par Albâny. [17]Rapporté par Boukhâry sans chaîne de transmission, Mouslim, Ahmad et Abou Dawoûd et authentifié par Albâny.

Le comportement du Prophète ج envers la mère et l’ignorant

Une autre preuve de la miséricorde et la tendresse du Prophète ج envers les adultes et les enfants est le hadith suivant où il dit: «Je débute la prière (en groupe) en ayant l’intention de la prolonger, mais lorsque j’entends les pleurs d’un enfant, j’allège ma prière pour ne pas tourmenter sa mère.» [18]

Parmi les exemples de sa miséricorde, on peut également citer: «Un Bédouin, encore ignorant des prescriptions islamiques, pénétra dans la mosquée du Prophète ج à l’intérieur de laquelle il urina. Les compagnons du Prophète ج s’empressèrent de le réprimander. Le Prophète ج leur dit: «laissez-le et ne l’empêchez pas.» [19] Ensuite, le Prophète ج le fit venir et lui dit: «Il n’est pas convenable de faire dans les mosquées ce genre d’actions comme uriner ou répandre toute autre impureté. Les mosquées ont au contraire été érigées pour évoquer Allah , prier et lire le Coran.» [20]

Remarquez comment le Prophète ج craignit que l'on porte préjudice à cet homme, si les compagnons l'avaient interrompu brutalement au milieu de son action. Ainsi, le Prophète ج leur ordonna de le laisser uriner dans la mosquée qui est l’endroit le plus pur qui soit, pour ensuite l’appeler afin de lui apprendre les bonnes manières et l’orienter vers la bonne voie avec douceur et délicatesse.

Un autre homme vint voir le Prophète ج et lui dit: «Ô Messager d'Allah! Je suis perdu!! Le Prophète ج dit: «Pour quelle raison?» il répondit: «J’ai eu des rapports sexuels avec ma femme pendant mon jeûne [21] de ramadan.» Le Messager d'Allah ج lui dit: «Peux-tu affranchir un esclave?» Il répondit: «non». Ensuite, le Messager d'Allah ج lui dit: «Peux-tu jeûner deux mois consécutifs?» Il répondit: «non». Enfin le Messager d'Allah ج lui dit: «Peux-tu nourrir soixante pauvres?» Il répondit encore par la négative puis s’assit. Le Prophète fit venir un panier garni de dattes, puis le donna à l’homme et lui dit: «Donne cela en aumône.» L’homme rétorqua: «Y a-t-il donc plus pauvre que nous? Il n’y a pas une maison dans la ville qui n’ait plus besoin de ce panier si ce n’est nous.» Le Prophète sourit jusqu’à apercevoir ses canines, puis lui dit: «Retourne parmi les tiens et nourris-les avec.» [22]

Cet homme a commis une énorme faute au vu de l’Islam. Il devait donc être sanctionné par une des trois sanctions précitées. Seulement le dénouement de son histoire se conclut par un cadeau offert par le Prophète ج, avec lequel il pourra se nourrir lui et sa famille.

Quelle bonté que celle du Prophète ج! Quelle clémence que celle qui a pu permettre à ce fautif de retourner heureux auprès de sa famille, muni d’un cadeau de valeur prodigué par le Prophète ج! Quelle leçon pédagogique que celle-ci, qui peut être prise par les éducateurs lorsqu’ils sont confrontés à la faute et à la maladresse humaine! Ceci est la réelle description de Muhammad, le Messager d'Allah ج

[18] Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [19] Cela signifie qu’ils ne doivent pas faire en sorte qu’il s’arrête d’uriner, car cela pourrait lui causer du mal, donc laissez-le jusqu’à ce qu’il puisse terminer d’évacuer son urine. [20] Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [21] Celui qui fait cela doit, d’après les prescriptions islamiques, affranchir un esclave, s'il n'en a pas les moyens, il devra jeûner deux mois consécutifs, de l’aube jusqu’au coucher du soleil, et s'il en est incapable, il devra nourrir soixante pauvres en une seule fois. [22] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Le Prophète ج et les animaux

La miséricorde du Prophète ج ne se restreint pas qu’aux humains, mais s’étend aussi aux animaux. Bien des siècles avant que les organismes de protection animale ne soient institués, il a enseigné à l’homme le devoir de compassion envers les animaux et la nécessité de les traiter avec douceur. Il dit effectivement ج: «Une femme fut châtiée à cause d’une chatte, car elle l’enferma jusqu’à ce qu’elle meure; ce fut la cause de son entrée en enfer. Elle ne l’a ni nourrie ni abreuvée et ne l’a pas non plus laissée manger les petites bêtes et autres insectes de la terre.» [23]

Il dit également: «Il n'y a pas un moineau ou un animal plus gros, que l'homme ne tue sans excuse, sans qu’Allah ne lui demande des comptes le jour de la résurrection au sujet de ce qu’il a tué.» On lui dit: «Ô Messager d'Allah! Comment serions-nous excusés?» Il répondit ج: «Vous ne serez excusés que lorsque vous l’aurez égorgé et mangé, et ne tranchez point sa tête pour la jeter (par amusement).» [24]

De plus, le Prophète ج ordonna de bien traiter les animaux pendant leur sacrifice. Il dit à ce sujet: «Allah a prescrit de s’appliquer en toutes choses. Lorsque vous tuez, faites-le de la meilleure façon. Lorsque vous égorgez, faites-le de la meilleure façon. Que chacun de vous aiguise son couteau et allège les souffrances de la bête qu’il égorge.» [25]

Le Prophète ج dit aussi: «Ne prenez aucun être vivant pour cible.» [26] Cela signifie qu’il ne faut prendre aucun animal vivant pour cible en lui tirant des flèches. Ceci s’applique à la tauromachie réputée en Espagne, dans le sud de la France et dans d’autres pays. Ce divertissement est interdit en Islam, car il contredit le principe même de miséricorde. L’animal devient en effet la cible des lances du toréador qui l'épuise petit à petit en le faisant courir et en le vidant de son sang, puis qui essaie, après l'avoir ainsi torturé, de mettre cruellement fin à sa vie en lui plantant une épée entre les épaules, et tout cet affreux spectacle sous les rires et les exultations du public…

[23] Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [24] Rapporté par Nassâï et authentifié par Albâny. [25]Rapporté par Mouslim. [26] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

La miséricorde du Prophète de l’Islam ج

Le pardon, le fait de passer sur les fautes et accepter les excuses est un des comportements du Prophète ج.

Aicha س dit: «Je questionnai le Prophète ج: «As-tu vécu un jour plus pénible que celui de la bataille d’Ouhoud?» Il répondit: «Certes, j’ai eu bien à souffrir de ton peuple, mais ce qui fut le plus pénible de leur part eut lieu le jour d’Al-Aqaba. Ce jour-là, je demandai à Ibn Abdil Yâlîl ibn Abdi-Koulâl de me soutenir, mais il ne me répondit point. Dès lors, je m’en retournai ne sachant plus où m’orienter et je ne recouvris mes esprits qu’après avoir atteint Qarnou-Tha’âlib [27]. Soudainement, en levant la tête, je vis un nuage dont l’ombre m’enveloppa. Je continuai à regarder puis j’aperçus en son sein Gabriel. Il m’appela et me dit: «Allah a bien entendu ce qu’a proféré ton peuple contre toi et la façon dont ils t'ont traité [28]. Alors, il t’a envoyé l’ange des montagnes. L’ange me salua et me dit: Ô Muhammad! Allah a bien entendu ce qu’a proféré ton peuple contre toi; je suis l’ange des montagnes et Allah m’a envoyé vers toi pour que j'exécute l'ordre que tu me donneras, car si tu veux, je peux les recouvrir des deux montagnes (Al-Akhchabayne) [29]?» Non, répondis-je, car de leurs flancs, j’espère qu’Allah fera sortir des personnes qui l’adorent seul et sans rien lui associer.» [30]

Ceci est sa clémence envers les mécréants qui l’ont combattu, offensé, chassé de son pays et qui se sont enjoints de le tuer; il mérite sans le moindre doute la description qu’Allah fit de lui:

وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلَّا رَحْمَةً لِلْعَالَمِينَ١٠٧﴿ [الأنبياء: 107].

«Et nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers.» [31]

Sa miséricorde et son pardon furent encore plus grandioses, lorsqu’il rentra à La Mecque en conquérant et en victorieux, alors que ceux qui auparavant l’avaient démenti et combattu étaient devenus ses proies. À ce moment, l’Histoire s'arrêta pour contempler ce qu'allait faire Muhammad de ceux qui lui avaient livré bataille pendant vingt longues années. Ce jour-là, des musulmans pensèrent qu'ils allaient enfin pouvoir se venger, et dirent: «Ce jour est un jour de lutte sanglante.» [32] Le Prophète ج rétorqua: «Non, ce jour est plutôt un jour de clémence.» Ensuite, il se tint face aux vaincus en disant: «Ô habitants de la Mecque! Que pensez-vous que je vais faire de vous aujourd’hui?» Ils répondirent: «Du bien, car tu es un frère généreux, fils d’un frère généreux». Le Prophète ج reprit: «Je vais vous dire ce que Yousouf avait dit à ses frères: «Pas de récrimination contre vous aujourd’hui». Allez-vous-en, vous êtes libres». [33]

Un Prophète interdisant à ses compagnons de tuer un passereau sans excuse, ne peut en aucun cas, faire preuve d’indulgence, lorsqu’il s’agit d’excuser le meurtre de personnes qui ne le méritent pas. C’est pour cette noble raison que le Prophète ج dit:

«Je suis certes une miséricorde offerte (à l’humanité). 6» [34]

FIN[27] Ceci eut lieu lors de son retour de Taif (ville à 70km environ de La Mecque) le mois de dhoul-qa'dah de l'an 10 après le début de sa mission, l'année que certains historiens ont appelée «l'année de la tristesse». Le Prophète ج perdit en effet cette année-là son oncle Abou Talib puis peu de temps après sa femme Khadijah, après la rupture de l'embargo économique que Qoureych avait imposé au Prophète, à sa famille (Banou Hachim et Banou Al-Muttalib), musulmans et non-musulmans confondus. Ils avaient été contraints à vivre trois longues années dans le vallon de Abou Talib en se nourrissant essentiellement de feuilles d'arbres et de peaux. Ayant perdu le soutien et la protection de son oncle, le Prophète ج décida alors de se rendre à Taif pour exposer l'Islam à ses notables et y chercher un nouvel appui ainsi qu'un refuge face au mauvais traitement que Qoureych leur faisait subir à La Mecque. Malheureusement, les habitants de Taif réagirent de façon désobligeante et malveillante envers le Prophète ج et ordonnèrent à leurs enfants et à leurs simples d'esprit de l'expulser de la ville en lui jetant des pierres. Le Prophète ج fut blessé à tel point que ses sandales en furent toutes ensanglantées. Il ne recouvrit ses esprits qu'à Qarn ath-Tha'aalib, une localité proche de Taif sur la route de son retour à La Mecque, et c'est là que l'ange des montagnes lui apparut. [28] Une des réponses que le Prophète ج reçut d'un des notables de Taif fut notamment celle-ci: «Allah n'a trouvé que toi (comme prophète)?»… Gilles Kervenn. [29] Cela signifie: si tu me l'ordonnes, j’écraserai les polythéistes de Taif entre les deux montagnes qui entourent La Mecque. NdT. [30] Rapporté par Boukhâry. [31] (Les Prophètes, v.107) [32] Cela signifie un jour de tuerie et de vengeance. [33] Rapporté par Dârimy. Voir «Fath Al-Bâry» et «Moukhtassar As-Sîra» de Mouhamad Soulaymân Tamîmy. [34] Rapporté par Al-Hâkim et authentifié par Albâny.

Second livre: Le Prophète Muhammad ج et la femme…

النبي ج والـمرأة

Au nom d’Allah, l’infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Introduction

L

ouange à Allah seul, et que Son salut et Sa bénédiction soient sur le dernier des Prophètes…

Croire que le Prophète de l’Islam, Muhammad ج , a opprimé et soumis la femme, a bafoué ses droits, l’a prise comme un objet de plaisir, s’est comporté envers elle tel un maître avec son domestique en ne l’écoutant pas, ni l’associant aux affaires publiques, sans la concerter ou lui demander son avis, mais qu'il lui ordonnait et qu'elle devait obéir, est une idée malheureusement répandue en Occident.

Ceci est l’image de Muhammad ج dans l’esprit des Occidentaux et notamment celle concernant son comportement avec la femme. Cette image est sans le moindre doute erronée allant à l’encontre de la réalité. Elle fut vulgarisée et ancrée dans les esprits des Occidentaux par les religieux, les intellectuels, les médias et même les politiques. Ceci, pour écœurer les gens de l’Islam et de son Prophète. Cependant, il existe un groupe de personnes dont font partie des gens considérés comme des meneurs dans le domaine intellectuel, médiatique et politique, qui n’accepte pas cette fausse vision des choses et persiste à montrer la réelle conception de l’Islam et de son Prophète ج. Seulement, l’emprise du premier groupe sur les médias a rendu la voix du deuxième groupe presque inaudible voire sans aucune répercussion.

Si nous voulons connaître la conduite que le Prophète ج adoptait avec la femme, il convient avant toute chose de lire sa biographie en étudiant ses paroles et son attitude envers elle, pour pouvoir ensuite juger en toute neutralité et objectivité.

Le statut de la femme avant l’Islam

En premier lieu, nous devons nous poser cette question: la femme jouissait-elle de droits avant l’Islam qui, ensuite, auraient été retirés par le Prophète ج après l’Islam?

La réponse est non! La femme ne possédait aucun droit avant l’Islam, mais l’Arabe, dans sa nature, détestait les filles, qu’il considérait comme un déshonneur. Ceci alla jusqu’à que certains Arabes d’avant l’Islam étaient connus pour enterrer les petites filles vivantes. Le Coran nous décrit cette situation, lorsqu’Allah dit:

وَإِذَا بُشِّرَ أَحَدُهُمْ بِالْأُنْثَى ظَلَّ وَجْهُهُ مُسْوَدًّا وَهُوَ كَظِيمٌ٥٨ يَتَوَارَى مِنَ الْقَوْمِ مِنْ سُوءِ مَا بُشِّرَ بِهِ أَيُمْسِكُهُ عَلَى هُونٍ أَمْ يَدُسُّهُ فِي التُّرَابِ أَلَا سَاءَ مَا يَحْكُمُونَ٥٩﴿ [النحل: 58-59].

«Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux la naissance d’une fille, son visage s’assombrit et une tristesse profonde, mais contenue l’envahit. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il garder cette fille malgré la honte engendrée ou l’enfouir dans la terre? Combien est mauvais leur jugement!» [35]

Avant l’Islam, s’il advenait à la femme de perdre son mari, elle était donnée en héritage à ses enfants et ses proches, si du moins ils le souhaitaient. Ils avaient libre choix de la remarier avec l’un d’entre eux, sinon ils pouvaient lui refuser tout remariage et l’enfermaient jusqu’à ce qu’elle meurt. L’Islam rejeta tout cela, et le Prophète ج lui fit valoir ses droits, comme nous pourrons le constater.

Avant l’Islam, la situation de la femme n’était point meilleure dans les autres communautés. En Grèce antique, la femme était considérée comme un misérable objet se vendant et s’achetant dans les marchés. Elle ne jouissait d’aucun droit civique, ni financier. Son mari, après son père, détenait un droit total sur elle, notamment sur son argent; en aucun cas, elle ne pouvait l’utiliser sans son accord préalable. En Inde, lorsque la femme perdait son époux, elle n’avait plus de raison de vivre; sa vie se terminait à la mort de son mari en s’immolant de plein gré sur son bûcher.

De même, si nous étudions la situation de la femme chrétienne au Moyen-Âge, nous remarquerons qu’elle vivait une situation pire que celles déjà citées. À tel point que les religieux se demandèrent si sa nature était humaine ou diabolique? Voilà l’environnement dans lequel vivait la femme avant l’Islam. Qu’a donc apporté l’Islam à la femme? Et qu’a apporté le Prophète ج à la femme?

[35] (Les abeilles, v58-59)

Le statut de la femme en Islam

Le Prophète ج nous a informé qu’il aimait la femme et en aucun cas ne la détestait ni la dévalorisait. Il disait ج: «De cette vie, j’ai aimé les femmes et le parfum, et on a rendu la prière agréable à mes yeux.» [36] Aussi, le Prophète ج parla de l’égalité humaine des femmes avec les hommes en disant: «Les femmes sont les consœurs des hommes.» [37] En effet, tous les hommes proviennent d’une femme et d’un homme, et les femmes également; personne n’est donc plus méritant que l’autre si ce n’est par la foi et les bonnes œuvres.

En France, en 585, lors du Concile de Mâcon, on se demandait: est-ce que la femme possède une âme ou pas? Ils en conclurent que la femme était dépourvue de l’âme qui sauvait la personne du châtiment de l’enfer si ce n’est l’âme de Marie qui, elle, sera sauvée!

Par contre, le Prophète ج a été envoyé pour confirmer l’égalité entre l’homme et la femme concernant la foi, la pratique et les récompenses qui leur sont liées. Allah dit:

إِنَّ الْمُسْلِمِينَ وَالْمُسْلِمَاتِ وَالْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ وَالْقَانِتِينَ وَالْقَانِتَاتِ وَالصَّادِقِينَ وَالصَّادِقَاتِ وَالصَّابِرِينَ وَالصَّابِرَاتِ وَالْخَاشِعِينَ وَالْخَاشِعَاتِ وَالْمُتَصَدِّقِينَ وَالْمُتَصَدِّقَاتِ وَالصَّائِمِينَ وَالصَّائِمَاتِ وَالْحَافِظِينَ فُرُوجَهُمْ وَالْحَافِظَاتِ وَالذَّاكِرِينَ اللَّهَ كَثِيرًا وَالذَّاكِرَاتِ أَعَدَّ اللَّهُ لَهُمْ مَغْفِرَةً وَأَجْرًا عَظِيمًا٣٥﴿ [الأحزاب: 35].

«Les soumis et les soumises à Dieu, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, ceux et celles qui endurent avec patience, se montrent humbles, donnent l’aumône, jeûnent, préservent leur chasteté et se remémorent souvent Dieu: à tous Dieu a préparé un pardon et une énorme récompense.» [38]

Allah dit également:

مَنْ عَمِلَ سَيِّئَةً فَلَا يُجْزَى إِلَّا مِثْلَهَا وَمَنْ عَمِلَ صَالِحًا مِنْ ذَكَرٍ أَوْ أُنْثَى وَهُوَ مُؤْمِنٌ فَأُولَئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ يُرْزَقُونَ فِيهَا بِغَيْرِ حِسَابٍ٤٠﴿ [غافر: 40].

«Celui qui fait une mauvaise action sera rétribué par son équivalent; et celui, mâle ou femelle, qui fait une bonne action tout en étant croyant, alors ceux-là entreront au Paradis pour y recevoir leur rétribution sans compter.» [39]

Lorsqu’Allah leur interdit de détester la naissance des filles en disant:

لِلَّهِ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ يَخْلُقُ مَا يَشَاءُ يَهَبُ لِمَنْ يَشَاءُ إِنَاثًا وَيَهَبُ لِمَنْ يَشَاءُ الذُّكُورَ٤٩ أَوْ يُزَوِّجُهُمْ ذُكْرَانًا وَإِنَاثًا وَيَجْعَلُ مَنْ يَشَاءُ عَقِيمًا إِنَّهُ عَلِيمٌ قَدِيرٌ٥٠﴿ [الشورى: 49-50].

«À Dieu appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu’il veut. Il fait don de filles à qui il veut, et octroie des garçons à qui il veut. Ou bien il donne à la fois garçons et filles; et il rend stérile qui il veut. Il sait et est capable de tout.» [40]

… le Prophète ج fit de même en proscrivant cet affreux comportement et encouragea l’éducation des filles et le bon comportement envers elles. En effet, il dit ج: «Celui qui éduque deux filles jusqu’à ce qu’elles atteignent l’âge de la puberté, lui et moi, ressusciterons le jour de la résurrection de cette façon (et il joignit les doigts de sa main.)» [41] Ceci montre combien son degré est élevé et qu’il sera rapproché du Prophète ج pour la seule raison de s’être occupé de ses filles et pour les avoir protégées jusqu’à qu’elles aient atteint l’âge de la puberté et de la responsabilité. Le Prophète ج dit aussi: «Celui qui détiendra sous sa responsabilité trois filles ou trois sœurs, ou bien deux filles ou deux sœurs, puis se comportera bien avec elles en craignant Allah rentrera au paradis.» [42]

Au moyen de cette méthode encourageante, le Prophète ج mit fin à une conduite ancrée dans les esprits des Arabes avant l’Islam, celle qui portait en aversion les filles en les considérant comme le symbole de l’impuissance et du déshonneur.

[36] Rapporté par Nassaï et authentifié par Albâny. [37] Rapporté par Ahmad, Abou Dawoûd et Tirmidhy et authentifié par Albâny. [38] (Les coalisés, v.35) [39] (Celui qui pardonne, v.40) [40] (La consultation, v.49-50) [41] Rapporté par Mouslim. [42] Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.

La femme et l’enseignement

Le Prophète ج encouragea les femmes à s'instruire en disant: «Rechercher la science est une obligation pour tout musulman.» [43] Cela concerne aussi bien l’homme que la femme. Une femme vint voir le Prophète ج et lui dit: «Ô messager d’Allah! Les hommes se sont emparés de toutes tes paroles, consacre-nous donc un moment pour que l’on puisse te rencontrer et que tu nous enseignes ce qu’Allah t’a appris.» Le Prophète ج dit: «Réunissez-vous ce jour-là et ce jour-ci.» Ce qu’elles firent aussitôt; durant ces jours, le Prophète ج leur enseignait ce qu’Allah lui avait appris. [44]

D’ailleurs, le Prophète ج, durant ses sermons et ses exhortations, s’adressait aux hommes comme aux femmes, puis s’adressait exclusivement aux femmes et leur consacrait quelques-unes de ses paroles. En d’autres termes, les personnes qui bénéficiaient le plus des paroles du Prophète ج étaient, sans le moindre doute, les femmes.

Le Prophète ج n’enfermait pas la femme à la maison, comme ils prétendent! Au contraire, il lui a permis de sortir lorsqu’elle avait des choses à faire, mais aussi pour rendre visite à ses proches et ses amis, pour rendre visite au malade, etc. Il lui a également permis d’aller à la mosquée en disant: «N’empêchez pas les femmes d’aller aux mosquées.» [45]

[43] Rapporté par Ibn Mâjah et authentifié par Albâny. [44] Rapporté par Mouslim. [45] Rapporté par Ahmad et Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

Le Prophète ج aimait la compagnie de son épouse

De plus, le Prophète ج aimait la compagnie de son épouse lors des invitations et les refusait si jamais l’inviteur n’admettait pas sa femme avec lui.

Anas س raconte que le Prophète ج avait un voisin persan connu pour ses mets délicieux. Ce voisin prépara un plat pour le Prophète ج et le convia à sa table. Le Prophète ج lui dit: «Et mon épouse? (En parlant de son épouse Aïcha, qu’Allah l’agrée)» Il répondit: «Non (elle n’est pas conviée).» Le Prophète ج rétorqua: «Je refuse donc.» Le voisin réitéra son invitation et le Prophète ج lui redemanda: «Et mon épouse?» Il répondit: «Non (elle n’est pas conviée).» Le Prophète ج rétorqua de nouveau: «Je refuse donc.» Le voisin réitéra une nouvelle fois son invitation et le Prophète ج lui redemanda: «Et mon épouse?» L’homme, après trois demandes consécutives, dit: «Je suis d’accord.» Le Prophète ج et Aïcha se levèrent et se suivirent mutuellement jusqu’à atteindre la maison de l’hôte.» [46]

Remarquez comment le Prophète ج refusa l’invitation de cet homme parce qu’il ne pouvait pas supporter s’imaginer manger sans la compagnie de son épouse.

Ce comportement fait partie de la bonne relation à avoir avec sa femme, du respect de ses droits et de la prise en compte de ses sentiments et de ses considérations.

[46] Rapporté par Mouslim.

Le Prophète ج incite à la tendresse envers la femme

Le Prophète ج connaissait bien la nature féminine, il savait que les sentiments chez la femme exercent une influence plus grande que chez les hommes, sachant qu’elle est plus émotive et plus faible psychologiquement et physiquement. C’est pour cette raison que le Prophète ج conseilla d’être tendre et patient avec elle, de ne pas trop tenir compte de ses fautes, car être dur avec la femme mène à la rupture entre les époux. Le Prophète ج dit: «Veuillez du bien aux femmes. Elles ont été créées d’une côte et la côte la plus tordue est celle de la partie supérieure. Si tu cherchais à vouloir la redresser, tu la briserais, mais si tu la laissais ainsi, elle resterait tordue, je vous enjoins donc d’être bons avec les femmes.» [47] On trouve dans un autre hadith la version suivante: «Les femmes ont été créées d’une côte, si tu cherchais à vouloir la redresser, tu la briserais, conduis-toi bien avec elle et vous pourrez vivre ensemble.» [48]

Ce hadith montre quelle est la meilleure attitude à adopter pour que la femme puisse s’affermir et s’améliorer. Cette attitude ne passe que par la douceur, la délicatesse, la persuasion et la prise en charge. En effet, l’attitude qui consiste à vouloir changer la femme et l’améliorer par la violence et la rudesse ne mènera qu’à la multiplication des problèmes.

[47] Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [48] Rapporté par Ibn Hibâne et authentifié par Albâny.

Le Prophète ج incite à subvenir aux besoins de la femme

Le Prophète ج incita les époux à dépenser pour leurs femmes selon leurs capacités. En Islam, subvenir aux besoins de la femme est une obligation prescrite à l’homme. Malgré cela, le Prophète ج informa que l’homme est récompensé pour chaque dépense effectuée pour son épouse. Le Prophète ج dit à Sa’d Ibn Aby Waqâss س: «Tu ne dépenseras point un bien, en voulant par cette dépense le visage d’Allah, sans qu’on ne te récompense pour cela, même la nourriture que tu fais goûter à ta femme.» [49]

Le Prophète ج dit également: «Le meilleur argent est celui qui est dépensé par l’homme pour sa famille.» [50] On entend par «famille» sa femme et ses enfants. Le Prophète ج dit: «L’homme qui donne de l’eau à boire à son épouse est récompensé.» [51] Al-‘Irbâd Ibn Sârya س, compagnon du Prophète ج, après avoir entendu ce hadith, alla voir sa femme, lui donna à boire et l’informa de ce qu’il avait entendu du messager d’Allah ج.

Le Prophète ج a rendu l’homme responsable de sa femme et de ses enfants le jour de la résurrection; il dit: «Allah demandera des comptes à tout ceux qui avaient une responsabilité sous leur autorité: a-t-il bien assumé ses responsabilités, ou a-t-il été négligent? Ceci, jusqu’à ce qu’il demande à l’homme s’il a bien assumé la responsabilité qu’il détenait sur sa famille.» [52]

[49] Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [50] Rapporté par Mouslim. [51] Rapporté par Ahmad et considéré comme bon par Albâny. [52] Rapporté par Ibn Hibbâne et authentifié par Albâny.

L’exhortation du Prophète ج au bon comportement envers son épouse

Le Prophète ج montra qu’entretenir de bonnes relations avec les femmes était un signe révélant la noblesse d’esprit et la vertueuse attitude de l’homme. Le Prophète ج dit: «Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec les femmes.» [53] De plus, le Prophète ج interdit de frapper la femme: «Ne frappez pas les femmes.» [54] Il ordonna de patienter avec elle et de ne pas avoir de l’aversion contre elle en disant ج: «Le croyant ne doit pas détester sa femme, car si un comportement en elle lui déplaît, un autre lui plaira.» [55] C'est comme si le Prophète ج ordonnait à l’homme de rechercher uniquement les atouts de la femme et ses bons côtés, sans s’attarder sur les bévues et les écarts de conduite, car cela, mène à la rupture et à l’animosité entre les époux.

Le Prophète ج autorisa l’épouse à porter plainte en justice, si son époux se comportait mal envers elle. Des femmes venaient voir les femmes du Prophète ج pour se plaindre du mauvais comportement de leurs maris; le Prophète dit alors: «De nombreuses femmes se sont présentées chez la famille de Muhammad pour se plaindre de leurs maris; sachez donc qu’ils ne sont en aucun cas les meilleurs d’entre vous.» [56]

Cela signifie que ces hommes qui se sont mal comportés avec leurs femmes et les ont offensées ne sont nullement les meilleurs hommes.

Le Prophète ج, saisissant la faiblesse physique de la femme par rapport à l’homme et le fait qu’elle ne peut pas se défendre seule dans la plupart des cas, mit en garde contre ceux qui s’en prennent aux faibles, dont fait partie la femme, et les menaça en disant: «Ô seigneur! Je mettrai dans la gêne ceux qui s’en prennent aux droits des deux faibles: l’orphelin et la femme.» [57]

Cela signifie que ceux qui s’en prennent à ces deux types de personnes ne seront point pardonnés, mais seront exposés à la gêne et au châtiment dans cette vie et dans l’au-delà.

[53] Rapporté par Ahmad et Tirmidhy et authentifié par Albâny. [54] Rapporté par Abou Dawoûd et Nassâï et authentifié par Albâny. [55] Rapporté par Mouslim. [56] Rapporté par Aboû Dawoûd et Nassâï et authentifié par Albâny. [57] Rapporté par Nassâï et Ibn Mâjah et considéré comme bon par Albâny.

L’ordre du Prophète ج de préserver les secrets du couple

Le Prophète ج ordonna de garder les secrets des femmes en disant ج: «Le jour de la résurrection, parmi les personnes dont la situation sera des plus mauvaises auprès d’Allah, l’homme qui prend plaisir avec sa femme et la femme qui prend plaisir avec lui pour ensuite divulguer leur intimité (aux autres).» [58]

Ce hadith montre qu’il est interdit à l’homme de divulguer comment se déroulent ses rapports sexuels, les décrire en détail, comme il lui est interdit de divulguer tout autre secret confié par sa femme.

Le Prophète ج a pris soin des exigences sexuelles de la femme; c’est pour cette raison qu’il encouragea les maris à accomplir l’acte sexuel et à assouvir complètement les besoins de la femme pour qu’elle n’éprouve pas l’envie de voir un autre que son mari. Le Prophète ج dit: «Chaque fois que vous faites œuvre de chair, ceci est équivalent à une aumône.» Les compagnons s’écrièrent: «Ô messager d’Allah! Comment pouvons-nous assouvir nos besoins sexuels et obtenir par là une récompense?» Il répondit ج: «N’as-tu pas vu la personne qui accomplit l’acte sexuel de façon illicite; cette personne ne récolterait-elle pas un péché? De la même façon, celui qui accomplit l’acte sexuel de façon licite obtient une récompense.» [59][58] Rapporté par Mouslim. [59]Rapporté par Mouslim.

L’interdiction du Prophète ج d’avoir de mauvaises suspicions à l’égard de sa femme

Parmi les honneurs que le Prophète rendit à la femme, on compte le fait qu’il interdit aux hommes d’avoir de mauvaises suspicions à leurs égards et de rechercher en elle un faux pas. Jâber س dit: «Le messager d’Allah ج interdit au voyageur de rentrer chez son épouse de nuit par surprise afin de la prendre sur le fait accompli et pour ambitionner de voir un faux pas.» [60]

Quel honneur plus grand peut être fait aux femmes si ce n’est celui d’interdire à l’homme, dont l’absence fut longue, de rentrer chez lui de nuit sans avoir préalablement prévenu sa femme! Cela est interdit, s’il fait cela avec l’intention de l’espionner et s’il doute sur son comportement. C’est bien Muhammad qui a vraiment libéré la femme...

[60] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

La tendresse du Prophète ج envers ses épouses Khadija et Aïcha

Quant au comportement du Prophète ج avec ses femmes, il se distinguait par une intense sensibilité et douceur. Le Prophète ج aidait son épouse dans les tâches ménagères. Al-Aswad demanda à Aïcha, qu’Allah l’agrée: «Comment se comportait le Prophète ج au sein de sa famille?» Elle répondit: «Il m’aidait dans les tâches ménagères, et lorsque retentissait l’appel à la prière, il allait à la mosquée pour l’accomplir.» [61]

Contemplez ce tableau aux couleurs romantiques et écoutez ces merveilleuses paroles entre deux époux, dont l’un est Muhammad ج et l’autre Aïcha, qu’Allah l’agrée, et vous sentirez le degré de sensibilité et d’amour que l’épouse du Prophète ج éprouvait pour lui. Le Prophète ج dit à Aïcha: «Je sais lorsque tu es en colère (contre moi) et lorsque tu es satisfaite (de moi).» Elle dit: «Et comment sais-tu cela, ô messager d’Allah?» Il répondit: «Lorsque tu es satisfaite, tu dis: "bien sûr, je jure par le Seigneur de Muhammad" et lorsque tu es en colère, tu dis: "non, je jure par le Seigneur d’Abraham"» Elle acquiesça et dit: je jure par Allah, ô messager d’Allah, il n'y a que ton nom que je puisse esquiver (en état de colère).» [62] Cela signifie que mon amour pour toi est ancré à jamais dans mon cœur et ne se transformera jamais.

Contemplez également ce beau tableau représentant le badinage amoureux entre les deux époux. Aïcha, qu’Allah l’agrée, dit: «J’accompagnai le Prophète dans un de ses voyages alors que j’étais encore une jeune fille mince et svelte, puis le Prophète ج dit aux gens: «Avancez!» Ils avancèrent, puis il me dit: «Viens faire la course avec moi.» Nous fîmes la course ensemble et je le battis. Il ne m’en parla plus pendant un long moment jusqu’à oublier ce fait. Plus tard, lorsque je pris du poids et je forcis, je l’accompagnai une nouvelle fois dans un de ses voyages, puis il dit aux gens: «Avancez!» Ils avancèrent, puis il me dit: «Viens faire la course avec moi.» Nous fîmes la course ensemble et cette fois, il me battit. Il ria en disant: «Cette fois j'ai pris ma revanche (de la première course perdue)!» [63]

La fidélité du Prophète envers son épouse Khadîja, qu’Allah l’agrée, se perpétua jusqu’à sa mort. Anas س dit: «Lorsque un cadeau était offert au Prophète ج, il disait: «Faites-le parvenir à cette femme, car elle était une amie de Khadîja.» [64]

On demanda au Prophète ج quelle est la personne que tu aimes le plus, il répondit: «Aïcha.» qui était son épouse. [65]

[61] Rapporté par Boukhâry. [62] Rapporté par Boukhâry. [63] Rapporté par Ahmad et Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny. [64] Rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny. [65] Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.

L’honneur rendu à la mère par le Prophèteج de l’Islam

Enfin, le Prophète ج n’a point omis d’évoquer l’importance de la mère qui est volontairement oubliée par les organisations internationales qui prétendent défendre les droits de la femme. En effet, ces organisations ne respectent nullement les droits donnés à la mère et ne donnent pas d’importance à l’éducation des enfants. Par contre, lorsqu’un homme demanda au Prophète ج: «Quelle personne mérite ma bonne compagnie?» Il répondit: «Ta mère.» L’homme dit: «Et qui ensuite?» Il dit ج: «Ta mère.» L’homme redit: «Et qui ensuite?» Le Prophète dit ج: «Ta mère.» L’homme réitéra: «Et qui ensuite?» Le Prophète dit ج: «Ton père.» [66] C’est ainsi que nous concluons la description de comportement du Prophète ج envers les femmes…

Et notre dernière invocation est la louange est à Allah, Seigneur de l’univers et que le salut d’Allah et sa bénédiction soit sur celui qui a véritablement respecté la femme, Muhammad, le Prophète de la plus belle des religions, l’Islam…

* * *

FIN

[66]Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Troisième livre: Le Prophète Muhammad ج Dansla Thora et l’Évangile

محمد ج في التوراة والإنجيل

Au nom d’Allah, l’infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Introduction

L

ouange à Dieu seul, et que son salut et la bénédiction soient sur le dernier des prophètes…

Ce qui distingue les musulmans des autres est qu’ils croient en tous les prophètes et les messagers que Dieu envoya: le premier fut Adam et le dernier fut Muhammad et entre eux, on peut citer Noé, Abraham, Moïse et Jésus (que la paix de Dieu soit sur eux). L’Islam prescrit de croire en tous ces messagers, mais aussi d’authentifier leur message, de les aimer et de croire fermement que leur mérite est supérieur à toutes autres créatures. L’Islam déclare également que démentir un seul messager revient à mécroire en tous les prophètes. Le musulman qui croit en Muhammad ج et mécroit en Jésus ÷, est considéré comme mécréant au vu de l’Islam. Cela, même s’il croit en Muhammad ج, car il a mécru en un des prophètes de Dieu. Cette règle est valable pour celui qui mécroit en Muhammad ج, alors qu’il croit en d’autres prophètes. Le Coran mentionne que les caractéristiques et les œuvres du prophète Muhammad furent citées dans la Thora et la Bible. Dieu dit:

«Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Thora et l’Évangile. Il leur ordonne le bien, leur défend le mal, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et les libère de la charge et des carcans qui pesaient sur eux. Ceux qui croient en lui, l’honorent, lui portent secours et suivent la lumière descendue avec lui, ceux-là sont les gagnants.» [67]

Le Coran relate l’histoire d’Abraham ÷ invoquant son Seigneur d’envoyer un prophète qui s’avéra être Muhammad ج: «Seigneur! Envoie-leur un messager pris parmi eux, afin qu’il leur récite tes versets, leur enseigne le Livre et la Sagesse, et les purifie. Tu es certes le Puissant, le Sage!»» [68]

Le Coran mentionne également Jésus ÷ lorsqu’il annonça la venue du prophète Muhammad ج: «Et quand Jésus fils de Marie dit: «Ô Enfants d’Israël! Je suis vraiment l’envoyé de Dieu vers vous, confirmant ce qui est venu avant moi dans la Thora, et pour annoncer un Messager après moi, dont le nom sera "Ahmad".»»

Le prophète Muhammad ج confirma ces faits en disant: «Je suis auprès de Dieu, le dernier des prophètes [69] alors qu’Adam était encore étendu sur la terre et je vais vous informer comment se déroulèrent les prémices de ma prophétie: Je suis le résultat de l’invocation de mon père Abraham, je suis également l’annonce de Jésus et la vision de ma mère (le jour où je suis né, lorsqu’elle vit une lumière éclairant les palais de la grande Syrie (le Chêm)).» [70]

Ceci ne fut pas restreint à Abraham et Jésus (sur eux la paix), mais Dieu prit l’engagement de l’ensemble des prophètes de croire en l’ultime prophétie de Muhammad ج et de lui accorder victoire. Dieu dit:

«Et lorsque Dieu prit cet engagement des prophètes: «Chaque fois que je vous accorderai un Livre et de la Sagesse, et qu’ensuite un messager viendra confirmer ce qui est avec vous, vous devrez croire en lui et lui porter secours.» Dieu leur demanda: «Consentez-vous et acceptez-vous mon pacte à cette condition?» Ils dirent: «Nous consentons», Dieu dit: «Soyez-en donc témoins, et me voici, avec vous, parmi les témoins.» [71]

D’après ‘Atâ Ibn Yassâr qui rapporte: «J’ai rencontré ‘Amr Ibn Al-‘Âss س et je lui demandai: Informe-moi de la description faite du messager de Dieu ج dans la Thora.» Il dit: «Oui, je suis d’accord pour te répondre. Je jure par Dieu qu’il est décrit dans la Thora par des caractéristiques mentionnées dans le Coran:

«(Ô Prophète! Nous t’avons envoyé comme témoin, annonciateur et avertisseur) [72], tu protégeras le peuple illettré (les Arabes), tu es mon serviteur et mon messager, je t’ai nommé Al-Moutawakkil (celui qui place sa confiance en Dieu), tu n’es point une personne rude au cœur dur, tu ne cries pas dans les marchés, tu ne rends pas un mal par un autre, mais au contraire tu pardonnes et excuses. Son âme ne remontera vers Dieu que lorsqu’il redressera par son biais la communauté tordue, pour qu’enfin elle prononce: Il n’y a point de divinité digne d’être adorée si ce n’est Dieu (Lâ Ilâha Illal-lâh); par sa cause, Dieu rendra clairvoyant des yeux auparavant aveugles, rendra discernant, des oreilles auparavant sourdes et ouvrira des cœurs auparavant scellés.» [73]

Les juifs et les chrétiens ne croient pas en Muhammad ج. Cependant, les juifs ne croient pas également en Jésus ÷, mais tous sont d’accord pour dire: «Muhammad n’est point mentionné dans la Thora et la Bible et s’il était un prophète digne de ce nom, il aurait été mentionné dans ces deux livres.»

Les chrétiens disent: «Il n’y a pas de prophète après Jésus ÷. Toutefois, nous devons nous poser une question primordiale: «Jésus, a-t-il vraiment dit cela? Y a-t-il dans la Bible un seul extrait déclarant que Jésus ÷ est le dernier des prophètes? Nous, nous répondons, sans le moindre doute, qu’il n’y a pas d’extrait indiquant cela.

Nous pouvons aussi nous demander, si la véracité d’une prophétie doit respecter la condition suivante: tout prophète doit-il être mentionné dans les livres sacrés qui l’ont précédé? Nous répondons à cette condition qu’elle n’est pas obligatoire et la preuve à cela est que Moïse ÷ ne fut en aucun cas mentionné dans les livres sacrés qui l’ont précédé.

Supposons, donc, que le prophète Muhammad ج fut un imposteur doublé d’un menteur – loin de lui cette infâme description – pourquoi alors les gens croient-ils encore aujourd'hui à l’authenticité de son message? Pour quelle raison, ceux qui embrassent la religion de ce prophète ne cessent d’augmenter jour après jour jusqu’à ce que leur nombre ait atteint aujourd’hui plus d’un milliard trois cents millions, répartis dans la plupart des régions du monde?

Pour quelle raison de nombreux chrétiens, connus pour leur intelligence et leur raison, embrassent-ils l’Islam? Pourquoi tant de travailleurs, de médecins, de musiciens, d’artistes, de politiciens, de sportifs et même des prêtres et des religieux, non par dizaines ou centaines, mais bien par milliers, embrassent-ils tous cette religion? Leur nombre est devenu tellement important que les responsables politiques commencent à mettre en garde contre l’avancée accrue de l’Islam en Europe et aux États-Unis et font tout pour l’enrayer. Est-ce que l’ensemble de ces nouveaux musulmans a embrassé l’Islam en s’attachant aveuglément à des chimères ou à une imposture ou bien ont-ils trouvé dans l’Islam la paix et la sérénité de l’esprit et vu en le prophète ج le parfait modèle humain? C’est en effet, lui le dernier des prophètes ج et le messager tant attendu en qui nous devons croire. Nous devons suivre son exemple et appliquer ses enseignements.

[67] (Al-A’râf, v.157) [68] (La vache, v.129) [69] Cela signifie que Dieu inscrivit cela dans la Table gardée (Al-Lawh al-Mahfoûdh) à l’époque où Adam n’était pas encore créé, comme il nous a été rapporté dans d’autres hadiths dont le sens est proche. En effet, nous disons cela, car la science de Dieu n’est point précédée par une ignorance comme celle des humains. Dieu quant à lui, connaît toute chose. Note du Traducteur. [70] Rapporté par Ahmad, Ibn Hibbân et Hâkim et authentifié par Albâny dans Michkât al-Massâbîh. [71] (La famille d’Imrâne, v.81) [72] Cette description est faite dans la sourate les Coalisés, v45. [73]Rapporté par Boukhâry.

L’annonce du prophète Muhammad ج dans les Écritures sacrées

Dire que le prophète Muhammad ج n’est pas mentionné dans la Thora et l’Évangile, revient à proférer un mensonge évident. Manifestement, ces propos malhonnêtes ont été perpétués de sorte à dissimuler la vérité et l’étouffer dans le simple but de tromper. Les religieux juifs et chrétiens ont intentionnellement camouflé la mention du prophète Muhammad ج dans leurs Écritures saintes. Parfois, ils ajoutent ou retirent des phrases, mais peuvent aussi faire preuve de falsification de textes entiers ou souvent optent pour une explication incongrue du texte, très loin de la réelle interprétation. Dieu dit à leur propos:

«Ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé.» [74]

Et Dieu dit également:

«Ô gens du Livre! Pourquoi dissimulez-vous la vérité derrière le mensonge et cachez la vérité alors que vous savez?» [75]

L’extrême divergence entre les quatre Évangiles prouve, sans le moindre doute, à ceux qui sont ancrés dans la science, que les textes ont été falsifiés, manipulés à outrance, en y rajoutant des paragraphes et en y supprimant d’autres. Pour ceux qui n’en sont pas encore convaincus, nous leur disons: comment alors expliquer le fait que l’Évangile décrive en détail l’histoire de la crucifixion de Jésus, ce qui lui est advenu, ce qu’il a pu endurer durant ce jour-ci et ce jour-là puis le récit de sa résurrection après trois jours, etc.; autant d’étranges passages qui ne peuvent être admis par l’homme doué de raison comme étant la parole de Dieu.

Tout ce que l’on peut en déduire est que ces récits sont, à moindre mal, les paroles des disciples de Jésus ÷, que les religieux chrétiens introduisirent avec les Écritures saintes et nommèrent l’ensemble «Évangile».

C’est pour cette raison que les Évangiles sont au nombre de quatre [76] et divergent énormément entre elles. Les savants chrétiens reconnaissent que les Évangiles furent écrits par quatre différentes personnes: l’Évangile selon Matthieu aurait été rédigé par Matthieu, la neuvième année après l’élévation au ciel de Jésus. [77] Il fut écrit en hébreu. Quant à l’Évangile selon Marc, il fut rédigé par Marc, élève de Paul [78] puis Pierre, vingt-trois ans après l’élévation au ciel de Jésus. Il fut écrit en langue grecque. Quant à l’Évangile selon Jean, il aurait été rédigé par Jean, soixante-trois années après l’élévation au ciel de Jésus. [79] Il fut écrit en langue grecque également. Enfin, l’Évangile selon Luc fut rédigé par Luc, médecin en Anatolie et élève de Paul. Il fut écrit après celui de Marc. [80]

Il est donc logiquement impossible que la mention de celui qui se prétendra dernier des prophètes et qui sera suivi par des milliards de personnes soit omise dans les Écritures saintes. Ceci est encore plus probant, lorsque l’on sait que les Écritures saintes se sont énormément attardées dans la description de choses secondaires en comparaison.

Comment peut-on alors concevoir qu’on n’y mentionne pas, au minimum, le nom de ce prophète ou quelques-unes de ses caractéristiques?! Comment Moïse et Jésus n’ont-ils pas mis en garde contre Muhammad (que les juifs et les chrétiens prétendent être un imposteur) sachant que son message bouleversa la face du monde et envahit toutes ses contrées?! Comment peut-on croire en la non-altération de ces Livres célestes successifs alors qu’ils ont omis de nous prévenir de l’arrivée de ce prophète?! Comment peut-on en la non-altération de ces Livres célestes successifs après qu’ils aient négligé cette phase importante et jamais observée de l’histoire mondiale?!

Malgré toutes les tentatives des religieux juifs et chrétiens pour supprimer de la Thora et de l’Évangile tout ce qui peut être un indice de la venue du prophète Muhammad ج, ils ne réussirent pas [à tout effacer] tellement sont nombreuses les annonces de son arrivée. Par contre, ils se réfugièrent derrière un autre procédé: «l’interprétation erronée et falsifiée des textes». Ils imposent, encore de nos jours, au lecteur crédule une explication purement et simplement inconcevable n’ayant pour but que la déformation du sens réel des Ecritures.

Les annonces prophétiques qui vont suivre sont tirées des Écritures bibliques. Elles prouvent l’authenticité de la prophétie de Muhammad ج par qui la prophétie fut parachevée. Nous ne citerons que quelques-unes des nombreuses annonces faites à ce sujet par Moïse et Jésus (sur eux la paix):

[74] (La Table servie, v.13) [75] (La famille d’Imrâne, v.71) [76] Il en existe en réalité plus d'une centaine (!), dont quatre seulement ont été canonisés en 364 apr. J.-C. lors du concile de Laodicée, l'Église ayant estimé, «guidée dans cette opération par le Saint-Esprit», que tous les autres évangiles étaient apocryphes et hérétiques. Gilles Kervenn. [77] En réalité, la majorité des exégètes estiment aujourd'hui que l'évangile selon Matthieu est postérieur à l'évangile selon Marc, qui aurait été l'une de ses sources, et ils émettent même l'hypothèse que le diacre Philippe (qui doit être distingué de l'apôtre Philippe) serait l'auteur réel de cet évangile, après concertation avec Luc, compagnon de Paul lors du séjour en Palestine de ce dernier, vers 57-59. Philippe et Luc auraient ensuite composé indépendamment l'un de l'autre, en grec, leur évangile respectif, l'un à Césarée maritime (Philippe), et l'autre à Rome (Luc). Philippe (ou l'Église après lui) aurait laissé le premier évangile sous le patronage de l'apôtre Matthieu, car il reproduisait largement les logia de l'apôtre Matthieu et parce que le nom d'un apôtre était plus prestigieux. Gilles Kervenn. [78] Personnalité controversée du christianisme, juif d'origine (Saul de son nom hébraïque) (vers 10 à Tarse - vers 65 à Rome). Il fit tout d'abord preuve d'un zèle profond pour sa religion (le judaïsme, de la secte des pharisiens). Sur le chemin de Damas où il devait se rendre pour persécuter les premiers chrétiens, il prétendit voir le Christ en apparition et se convertit au christianisme. Il s'autoproclama alors, par la grâce de cette apparition, disciple de Jésus et apôtre du Christ, bien qu'en réalité il n'ait jamais assisté aux enseignements de Jésus comme ont pu le faire les apôtres. Il prêcha ensuite certaines théories contraires à ce que les réels disciples de Jésus avaient prêché, comme l'affranchissement à la loi (la Torah) – que Jésus respectait pourtant et appelait à respecter, tel le shabbat –, le rejet de la circoncision, le fait que la foi seule sauve l'âme et que le travail n'y est pour rien; il prôna le prêche des nations païennes, bien que Jésus ait précisé n'avoir été envoyé qu'aux fils d'Israël, prétendit que Jésus était le «Fils de Dieu», alors que Jésus s'appelait le fils de l'homme, et affirma que la raison de sa venue était de se faire crucifier pour que soient pardonnés les péchés des croyants. C'est donc lui qui est le réel fondateur de la version du christianisme qui allait finalement sortir vainqueur des luttes intestines entre les différents courants chrétiens des premiers siècles. Gilles Kervenn. [79] Là encore, l'attribution de cet évangile est un sujet de controverse depuis au moins le IIe siècle. Dans la tradition chrétienne, l'auteur en est l'apôtre Jean (à ne pas confondre avec le prophète et cousin de Jésus, Jean Le baptiste, fils de Zacharie). Ce point de vue est toujours défendu par certains érudits chrétiens, mais pour la plupart des experts modernes, l'auteur (ou les auteurs) est un inconnu, non contemporain de Jésus, le texte ayant été écrit vers 90 apr. J-C (avec une fourchette allant de 60 à 140). Gilles Kervenn. [80] Comme on l'a vu, les noms et dates des évangiles donnés par l'auteur sont à prendre avec une grande précaution. La question de l’identité de l'auteur de chacun des évangiles est d’ailleurs, aujourd'hui encore, sujette à débat. Gilles Kervenn.

Les annonces de la prophétie de Muhammad ج dans l’Ancien Testament (la Thora)

1) On trouve dans le Deutéronome: «Moïse dit aux enfants d’Israël: N’obéissez pas aux devins […], car le Seigneur vous suscitera un prophète comme moi de parmi vos frères. Obéissez donc à ce prophète.»

2) On trouve également dans Deutéronome (18: 18): «Je leur susciterai au sein de leurs frères un Prophète comme toi [Moïse], Je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que Je lui commanderai.»

Le prophète en question ne correspond pas à Jésus ÷, car il est dit «au sein de leurs frères» et les frères des enfants d’Israël sont les enfants d’Ismaël. Aucun prophète ne fut envoyé parmi les enfants d’Ismaël si ce n’est Muhammad ج.

Nous pouvons remarquer qu’aucun prophète ne ressemble vraiment à Moïse ÷ si ce n’est Muhammad ج. En effet, les deux se distinguent par un message qui leur est propre. Ils ont tous les deux été décrits comme étant puissants et courageux. On leur a ordonné à tous les deux de combattre leurs adversaires. En somme, cette prophétie ne peut être la description de Jésus ÷, car il n’a pas été envoyé avec un message qui lui est propre, mais son message fut seulement le complément du message de Moïse ÷.

De la même façon, Jésus ÷ n’est pas un frère des enfants d’Israël et ses caractéristiques n’étaient pas semblables à celles de Moïse comme le sont, au contraire, celles du prophète Muhammad ج.

3) On trouve dans la Genèse (21: 13): «Mais le fils de la servante (Ismaël), Je le ferai aussi devenir une grande nation, car il est ta postérité» Comme Isaac a été béni dans le même livre (la Genèse), Ismaël est lui aussi spécifiquement béni et donc inclus dans la promesse de Dieu.

4) Également dans la Genèse, on trouve (16: 11-12): «L'Ange de l'Éternel dit à Hajar, mère d’Ismaël: Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom d'Ismaël; car l’Éternel t'a entendue dans ton affliction. Ton fils sera craint par les gens, il fera mainmise sur tout et tous tendront les mains vers lui par humilité […]»

5) On trouve aussi dans la Genèse (16: 10): «L'ange de l'Éternel dit à Hajar: Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu'on ne pourra la compter.»

6) Et dans la Genèse (17: 20): «À l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voilà, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation.»

7) Et dans la Genèse (21: 18): «Lève-toi, prends l'enfant [Ismaël], saisis-le de ta main; car je ferai de lui une grande nation.»

Ainsi, la seule communauté qui descend d’Ismaël ÷ est celle de Muhammad ج. Et lorsqu’il dit: «Ton fils sera craint par les gens, il fera mainmise sur tout et tous tendront les mains vers lui par humilité…»; cela ne concerne pas Ismaël, puisque la puissance à son époque appartenait à son frère Isaac, et la prophétie et la royauté se trouvaient chez les enfants d’Israël. Donc, cette annonce concerne, sans le moindre doute, Muhammad ج qui descend d’Ismaël.

Ceci nous rappelle le hadith où le prophète ج dit: «La victoire m’a été donnée grâce à la peur que je provoque chez l’ennemi à une distance d’un mois.» [81] Cela signifie que les adversaires du prophète ج prenaient peur bien avant (de la durée d’un mois de marche) que le combat ne débute. De plus, ce prophète ج réussit à soumettre toutes les communautés, il a dominé tous les souverains et toutes les mains se sont vues dirigées vers lui…

8) On trouve dans le Deutéronome (33: 2): «Le Seigneur se manifesta du Sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon du côté de Séïr (Sâ’îr), il a resplendi depuis le mont de Parân.» Ces manifestations du Seigneur font référence aux trois prophéties: celle de Moïse, de Jésus et de Muhammad (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur eux). La manifestation de Dieu au mont Sinaï fait référence à l’endroit où la révélation fut donnée à Moïse ÷. Cet événement est unanimement reconnu chez les juifs, chrétiens et musulmans. Sa manifestation de l’endroit de Séïr fait référence à l’endroit où la révélation et les Évangiles furent donnés à Jésus ÷. Jésus ÷ est originaire de la même région qu’Abraham ÷ qui avoisine la ville de Bethléem où se trouve la montagne Séïr (proche des monts Liban). Quant à sa manifestation au mont de Pâran, cela fait référence à la descente de la révélation et du Coran sur Muhammad ج. En effet, les juifs, chrétiens et musulmans sont unanimes sur le fait que les monts de Pâran sont les monts de La Mecque.

On trouve dans la Genèse (21: 21) le récit d’Ismaël, où est mentionnée sa terre d’habitation qui n’est autre que Pâran. Le Coran vient confirmer cette prophétie. Dieu dit:

«Par le figuier et l’olivier! Par le mont Sinaï!Et par cette cité sûre!»

Dieu évoque les endroits où vécurent ces trois prophètes et le lieu où la révélation leur fut révélée. Lorsque Dieu parle de «Par le figuier et l’olivier!», cela fait référence à l’endroit où ces deux arbres poussent, qui n’est autre que la terre sacrée, où Jésus ÷ fut promu prophète. Et «Par le mont Sinaï!», fait référence à la montagne où Dieu parla à Moïse ÷ et où il fut promu prophète. Et «Et par cette cité sûre!», cela fait référence à la Mecque où Muhammad ج fut promu prophète.

9) On trouve dans Ésaïe (29: 12): «Ou comme un livre que l'on donne à un homme qui ne sait pas lire, en disant: ‘Lis donc cela!’. Et qui répond: ‘Je ne sais pas lire’.» Qui d’autre ne sait ni lire et ni écrire si ce n’est Muhammad ج. Dieu dit dans le Coran:

«Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Thora et l’Évangile.» [82]

Les annonces de la prophétie de Muhammad ج sont très nombreuses dans la Thora; il serait difficile de tout mentionner et ce n’est pas le but de cette recherche, car l’objectif premier est d’inciter les gens à rechercher eux-mêmes la vérité. Cette simple allusion suffira à l’homme libre.

[81] Rapporté par Boukhâry. [82] (Al-A’râf, v.157)

Les annonces de la prophétie de Muhammad ج dans le Nouveau Testament (les Évangiles)

Les annonces de la prophétie de Muhammad ج sont nombreuses également dans le Nouveau Testament (les Évangiles):

10) On trouve dans l’Évangile selon Jean (14: 30): «Je ne vous parlerai plus longtemps, car le meneur de ce monde viendra…» Qui est le meneur du monde qui vint après Jésus ÷ si ce n’est Muhammad ج? Dieu a parachevé par lui la prophétie et lui donna la plus complète des législations qui convient pour tous les temps et tous les lieux.

11) On trouve dans le même Évangile (8: 13): «C’est votre avantage que je m’en aille; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous: si, au contraire, je pars, je vous l’enverrai.»

12) Et dans (Jean 16: 13): «[…] car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu...» Cette dernière description n’est autre que celle du prophète Muhammad ج, car c’est bien lui qui ne parle pas de son propre chef, comme il est mentionné dans le Coran: «Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion; ce n’est qu’une révélation qui lui est faite.» [83]

Par contre, le terme «le paraclet» – qui peut s’écrire aussi «paraklêtos» – signifie le consolateur ou celui qui est appelé au secours ou l’avocat. Mais le mot en latin peut aussi s’écrire de plusieurs façons. Il peut aussi avoir le sens de celui qui est loué, le plus loué, la louange ou celui qui loue énormément. Ceci est la signification du mot «Muhammad» en arabe: celui qui est loué ou encore l’autre prénom du prophète ج qui est «Ahmad», qui signifie le plus loué.

Quelle que soit la signification du mot «paraclet», nous pouvons conclure que Jésus a laissé derrière lui une œuvre inachevée et que quelqu'un allait venir pour compléter sa mission. Par ailleurs, les religieux chrétiens cherchent à ne pas divulguer l’autre sens de paraclet en prononçant ce mot de la deuxième façon, car il deviendrait clair à tout le monde qu’il s’agit de Muhammad ج. Les religieux jouent sur cette ambiguïté, car le mot original qui fut traduit n’est plus connu! Ils traduisirent donc «paraclet» par «consolateur» pour que ce mot ait le sens du «Saint-Esprit».

Mais, ce qui est étrange est de voir le mot «Saint-Esprit» utilisé mot pour mot dans d’innombrables versets des quatre Évangiles. Si «paraclet» signifiait réellement «Saint-Esprit», les quatre rapporteurs des Évangiles se seraient empressés de le mentionner ad litteram!

Le Saint Coran mentionne dans la sourate le Rang, v.6, que Jésus a explicitement mentionné le nom Ahmad: «Et quand Jésus fils de Marie dit: «Ô Enfants d’Israël! Je suis vraiment envoyé de Dieu vers vous, confirmant ce qui est venu avant moi dans la Thora, et pour annoncer un Messager après moi, dont le nom sera "Ahmad". Puis, lorsque celui-ci vint à eux avec des preuves claires, ils dirent: "C’est une magie évidente."»»

Ahmad est le second nom du Prophète Muhammad et qui veut dire littéralement celui qui est le plus loué, le même sens que le «paraclet». Cependant, examinons tout de même, dans le contexte de la Bible, si ce consolateur convient au personnage du Prophète Muhammad ج [84] ou pas:

a. Jean (8: 13): «Un autre consolateur.» Donc, plusieurs consolateurs étaient déjà venus et il y en avait un qui devait encore venir. Ainsi, cette annonce ne convient plus au «Saint-Esprit».

b. Jean: «Afin qu'il demeure éternellement avec vous». Étant donné que le besoin pour un autre de venir après lui n'existait plus et qu'il serait le dernier de tous les prophètes. En effet, l’enseignement du prophète Muhammad ج demeure pour toujours et reste intact: le Coran et tous ses enseignements demeurent comme ils l'étaient il y a 1400 ans.

c. Jean (16: 8): «Il convaincra le monde en ce qui concerne le péché»: Tous les autres Prophètes, y compris Abraham, Moïse, David et Salomon corrigeaient leurs voisins et leur peuple pour leurs péchés, mais pas le monde comme l'a fait Muhammad ج. Il n'extirpa pas seulement l'idolâtrie de l'Arabie en l'espace de 23 ans, mais envoya aussi des émissaires à Héraclius, aux souverains des empires de Perse (Chosroês) et de Rome, au Négus, le roi d'Éthiopie, et à Mouqawqis, le gouverneur d'Égypte. Il réprimandait les chrétiens pour avoir divisé l'unité de Dieu en trinité, et pour avoir élevé Jésus au rang de fils de Dieu et ensuite de Dieu lui-même. C'est lui qui condamna les juifs et les chrétiens pour avoir corrompu leurs Écritures, et c'est lui qui a blanchi tous les Prophètes des imputations d'adultère, inceste, viol et idolâtrie.

d. Jean (16: 13): «Car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu» Le Saint Coran est la parole de Dieu. Il n'y a pas un seul mot du Prophète Muhammad ج ni de ses compagnons qui y a été inclus. L'ange Gabriel le lui récita, le Prophète le mémorisa, et les paroles furent notées par ceux qui étaient chargés d’écrire les versets du Coran. Les propres paroles du Prophète Muhammad ج et ses enseignements furent enregistrés dans les Hadith ou traditions. Comparez avec le Deutéronome (18: 18): «[...] je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.»

Ceci correspond avec la sourate l'Étoile (versets 2-4): «Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion; ce n’est qu’une révélation qui lui est faite.»

d. Jean (16: 13): «et il vous annoncera les choses à venir.» Toutes les prophéties du prophète Muhammad ج se réalisent. Le prophète ج annonça nombre de signes révélant l’approche du jour dernier, qu’ils soient mineurs ou majeurs. Déjà, beaucoup de signes mineurs ont fait leur apparition, et les signes majeurs suivront sans le moindre doute, comme notre prophète Muhammad ج nous en a informé…

[83] (L’étoile, v.3-4). [84] Tiré du livre «dialogue entre un musulman et un chrétien» de Hassan Baagil.

Conclusion

En conclusion, nous conseillons toute personne de rechercher la vérité et ceci même si quelques personnes s’efforcent de la dissimuler. Nous sommes convaincus qu’une recherche dénuée de toute passion et de fanatisme religieux se conclura par la prononciation de l’attestation de foi:

«La ilâha illa-llâh, muhammadun rassoûlu-llâh»

«Nulle divinité digne d’être adorée si ce n'est Dieu et Muhammad est le messager de Dieu…»

FIN

Quatrième livre: Que disent-ils du Prophète Muhammad ج?

Témoignages d’hommes de science et de penseurs occidentaux

قالوا عن النبي ج

Au nom d’Allah, l’infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Avant-propos

L

ouange à Dieu seul, et que son salut et sa bénédiction soient sur le dernier des prophètes…

On croit souvent que la personnalité du prophète Muhammad ج n’est tenue en grande estime que par les musulmans, mais la réalité est différente: de grands intellectuels et penseurs occidentaux et orientaux non-musulmans vouent, eux aussi, une grande admiration pour le prophète de l'Islam.

Chers lecteurs, vous serez étonnés de lire de tels propos provenant de gens aussi connus, car ces témoignages ne sont volontairement pas publiés, et cela, afin que la méconnaissance de ce prophète ج domine continuellement les esprits européens ou autres, et que l’image altérée de l’Islam et de son prophète demeure dans leurs pensées. Nous nous faisons donc honneur de porter à votre connaissance ces témoignages pour que le monde considère l’image de l’Islam et de son prophète ج à leur juste valeur. Ces témoignages ne proviennent pas de penseurs musulmans, car l’imputation d’esprit de parti ou de sectarisme pourrait être évoquée. Dès lors, nous avons délibérément opté pour les témoignages de penseurs occidentaux, étant plus à même de convaincre que si l’on s’était restreint aux témoignages de musulmans.

L'Encylopedia Britannica le proclame: «l'homme de religion qui a connu le plus de succès sur cette terre.» Georges Bernard Shaw (politique et écrivain anglais du XXe siècle) a déclaré que si Muhammad vivait encore, il réussirait à résoudre tous les problèmes qui menacent notre civilisation, aujourd’hui. Thomas Carlyle, qualifié de «l’une des plus riches «carrières d’idées» du XIXe siècle, fut tout étonné qu'un seul homme, d'un seul tour de main, pût souder des tribus ennemies et des bédouins nomades en une nation, la plus puissante et la plus civilisée qui soit, et ce, en moins de vingt ans. Napoléon et Gandhi rêvaient inlassablement d'une société de la même trempe que celle forgée par cet homme en Arabie.

En effet, nul autre humain n'accomplit autant dans les domaines aussi variés et dans un temps aussi limité que Muhammad ج. Illettré, il était cependant un enseignant des nations, un réformateur social, un guide moral, un penseur politique, un génie militaire, un maître de l'administration, un ami sincère, un compagnon merveilleux, un époux dévoué et un père affectueux. Aucune personnalité de l'histoire ne put le surpasser ou même l'égaler, dans n'importe quel domaine de la vie. Ce monde a eu son lot de grandes personnalités, mais elles ne furent illustres que dans un ou deux domaines, tels que la pensée religieuse ou la direction des affaires militaires.

Les témoignages de …

1) Edward Gibbon et Simon Ocklay

disaient: «Ce n’est pas la propagation, mais la permanence de sa religion qui mérite notre émerveillement; la même impression, pure et parfaite, qu’il laissa à la Mecque et à Médine, se retrouve, après douze siècles, chez les Indiens, les Africains et les Turcs, prosélytes du Coran [...] Les musulmans ont su résister, uniformément, à la tentation de réduire l’objet de leur foi et de leur dévotion au niveau des sens et de l’imagination de l’homme. "Je crois en Un seul Dieu et en Mohammad, son prophète"; ceci renferme la profession de Foi de l’Islam, de façon simple et invariable. L’image intellectuelle de la Divinité n'a jamais été dégradée par une idole, quelle qu’elle soit; les hommages rendus au prophète n’ont jamais franchi la mesure de la vertu humaine; ses préceptes vivants ont restreint l'amour que ses disciples lui portent dans les limites de la raison et de la religion.» Edward Gibbon et Simon Ocklay, History of The Saracen Empire, London, 1870, p. 54.

2) Mahatma K. Gandhi

disait: «Je voulais mieux connaître la vie de celui qui aujourd’hui détient indiscutablement les cœurs de millions d’êtres humains. Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce ne fut pas l’épée qui créa une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. Ce fut cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l’épée, lui amenèrent tant de succès et lui permirent de surmonter les problèmes.» Extrait du journal «Young India», cité dans «The light», Lahore, 16/09/1924.

De tous les autres dirigeants de ce monde, aucun ne put combiner autant de qualités diverses et à un degré de perfection aussi impressionnant que Muhammad ج. La vie et les enseignements des autres grandes personnalités du monde se sont enfouis dans les replis poussiéreux de l’Histoire. L'époque et le lieu de leur naissance, leur mode de vie, la nature et les détails de leurs enseignements, leur degré de réussite ou d’échec est tellement sujet à conjectures qu'il est impossible à l'humanité, aujourd'hui, de reconstituer avec précision la vie et les enseignements de ces hommes. Le Prophète Muhammad ج était singulier, et son mode de vie ne cesse d’être mis en pratique par des millions de musulmans.

3) W. Montgomery

disait: «La façon dont il accepta les persécutions dues à sa foi, la haute moralité des hommes qui vécurent à ses côtés et qui le prirent pour guide, la grandeur de son œuvre ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon laquelle Muhammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout. Et pourtant, aucune des grandes figures de l’histoire n’est si peu appréciée en Occident que le Prophète Mohammad.» W. Montgomery, Mohammad at Mecca, Oxford, 1953, p. 52.

4) Georges Bernard Shaw

disait: «Je l’ai étudié – le merveilleux homme – et à mon avis, loin d’être un antéchrist, il mérite le titre de Sauveur de l’humanité. Je crois que si un homme comme lui prenait la dictature du monde moderne, il réussirait à résoudre ses problèmes d’une façon qui lui apporterait la paix et le bonheur si nécessaires. J’ai prophétisé sur la foi de Mohammad qu’elle sera acceptable à l’Europe de demain, comme elle commence à devenir acceptable à l’Europe d’aujourd’hui.» Georges Bernard Shaw, The genuine Islam, Vol I., No 8, 1936.

5) James A. Michener

disait: «À la mort de Muhammad, certains voulurent le déifier, mais son successeur administratif (Abou Bakr le véridique, ndlr.) mit fin à cette vague d’hystérie par une des paroles les plus belles de l’histoire religieuse: «Si l’un d’entre vous adorait Muhammad, qu'il sache que Muhammad est mort. Mais si c’est Dieu qu’il adore, alors Dieu est vivant et ne meurt pas.» James A. Michener, Islam: The Misunderstood Religion, Reader’s Digest (revue américaine), No de mai 1955, p. 68-70.

6) Michael H. Hart

disait: «Certains lecteurs seront peut-être étonnés de me voir placer Muhammad en tête des personnalités ayant exercé le plus d’influence en ce monde, et d’autres contesteront probablement mon choix. Cependant, Muhammad est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les plans religieux et séculier.» Michael H. Hart, The 100: A Ranking of the Most Influential Persons in History (Classement des plus influentes personnalités de l'Histoire), Hart Publishing Co. Inc. (New-York), 1978, p. 33.

7) Maurice Bucaille

,

scientifique français, disait: «Comment un homme, illettré au départ, aurait-il pu, en devenant par ailleurs, du point de vue de la valeur littéraire, le premier auteur de toute la littérature arabe, énoncer des vérités d’ordre scientifique, que nul être humain ne pouvait élaborer en ce temps-là, et cela, sans faire la moindre déclaration erronée sous ce rapport?» Maurice Bucaille, La Bible, le Coran et la science, 1978, p. 126.

Il disait également: «Une analyse purement objective du Coran, à la lumière des connaissances modernes, nous amène à reconnaître l’harmonie existant entre les deux, ainsi qu’on l’a fait ressortir à maintes reprises. On a du mal à s’imaginer qu’un homme du temps du Mohammad (que la Paix et la Bénédiction soient avec lui) ait pu être l’auteur de telles affirmations, compte tenu du niveau intellectuel de l’époque. De telles considérations répondent en partie de la place exceptionnelle qu’occupe la révélation coranique et contraignent le scientifique impartial à admettre son incapacité de fournir une explication fondée uniquement sur la logique matérialiste.» Maurice Bucaille, Le Coran et la science moderne, 1981, p. 18.

8) Thomas Carlyle

,

écrivain anglais célèbre, disait: «On remarqua que Muhammad, depuis sa tendre enfance, était considéré comme étant un jeune doué de raison. D’ailleurs, les personnes avec lesquelles il vivait l’avaient surnommé «Al-Amine» (l’honnête, le sincère et le loyal). Ses paroles, ses actes et sa pensée étaient véridiques. Ceux qui le côtoyaient avaient également remarqué que toute parole qui exhalait de lui renfermait une édifiante sagesse. J’ai appris de lui qu’il était extrêmement pondéré, et gardait le silence lorsque les paroles n’étaient plus nécessaires, mais lorsqu’il parlait, ses paroles n’étaient que vérité et raison. […] Tout le long de sa vie, nous avons vu en lui un homme aux principes bien établis et connu pour une implacable détermination. Il se souciait du malheur des autres, était généreux et bienfaisant, clément, faisant preuve de piété et de mérite et était vertueux. Extrêmement sérieux et sincère, il était néanmoins d’un naturel doux, accueillant et accessible. Il était réjouissant, agréable, sociable, et sa compagnie était appréciée. On pouvait parfois le voir plaisanter et s’amuser. Selon les témoignages, son sourire éclatant, qui illuminait son visage, provenait d’un cœur sincère. Il était très intelligent et possédait un cœur magnanime. Il était naturellement grandiose, sans qu’une école lui inculquât la science ni qu’un enseignant se chargeât de son éducation, car il n’en avait aucunement besoin.» Thomas Carlyle, Heroes, Hero Worship, and the Heroic in History, Londres, 1841, p 50-51.

9) Bosworth Smith

disait: «Il était César et le Pape réunis en un seul être; sans armée, sans garde du corps, sans palais et sans revenu fixe; s’il y avait un homme qui avait le droit de dire qu’il règne par la volonté divine, ce serait Muhammad, puisqu’il a reçu tout le pouvoir sans avoir les instruments ni les supports.» Bosworth Smith, Mohammad and Mohammadanism, Londres, 1874, p.92.

10) Annie Besant

(1847-1933), intellectuelle anglaise, disait peu avant sa mort: «Il est impossible pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Être suprême. Même si ses discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence pour ce prodigieux grand maître arabe.» Annie Besant, The Life And Teachings of Mohammad, Madras, 1932, p. 4.

11) Alphonse de Lamartine

disait: «Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité de la réussite sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Muhammad? Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires; ils n’ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité; mais il a remué de plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes [...] Sa longanimité dans la victoire, son ambition toute d’idée, nullement d’empire, sa prière sans fin, […] son triomphe après le tombeau (après sa mort) attestent plus qu'une imposture [85], une conviction. Ce fut la conviction qui lui donna la puissance de restaurer un dogme. […] Orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Muhammad! À toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand?» Lamartine, Histoire de la Turquie, Paris, 1854, Tome 1 et Livre 1, p. 280.

[85] Chrétien, Alphonse de Lamartine avait des doutes concernant la prophétie de Muhammad ج, mais ceci ne l’empêcha pas de le considérer comme le meilleur homme dans l’échelle de la grandeur humaine. NdT.

Conclusion

Pour conclure, ceci est un témoignage honnête, et c'est la conclusion objective et inévitable à laquelle mène toute étude impartiale et critique de l'Histoire des religions, comme l’attestent bien des spécialistes non-musulmans. Ne pensez pas par contagion et n’attrapez pas une opinion comme on attraperait un mauvais rhume. Une opinion juste et objective passe obligatoirement par soi-même. La seule chose que chacun doit faire en tant qu'être humain sensible, réfléchi et concerné, c'est de s'arrêter un court instant et de se demander: toutes ces idées extraordinaires et révolutionnaires, sont-elles fondées et justes? À supposer qu'elles soient justes, et que, ami lecteur, vous ne connaissiez pas encore cet homme, que vous ignoriez ses enseignements, ou encore que vous ne le connaissiez pas suffisamment pour tirer profit de la force de ses enseignements, n'est-il pas temps que vous répondiez à ce grand appel vers la vérité et que vous fassiez un effort pour le connaître? Cela ne vous coûtera rien, et marquera plutôt le début d'une ère absolument nouvelle dans votre vie…

Cinquième livre Quelques traits de caractère du Prophète Muhammad ج

ملامح شخصية النبي ج

Au nom d’Allah, l’infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Avant-propos

L

ouange à Dieu seul, et que son salut et sa bénédiction soient sur le dernier des Prophètes…

Nous parlerons du caractère du Prophète ج, ce qui nous amènera donc à parler de la perfection humaine dans sa plus belle conception. En effet, les plus beaux caractères connus chez l’homme se sont exclusivement réunis chez le Prophète ج. Il fut dépourvu de tout mauvais caractère connu chez l’homme ordinaire.

L’aspect extérieur du Prophète ج

L’aspect extérieur de l’homme influe sur son aspect intérieur, comme l’ont démontré les psychologues et les sociologues. Le Prophète ج était un homme dont la description physique était des plus belles.

Ainsi nous l’ont décrit ceux qui ont pu le voir parmi lesquels ses compagnons. Il était de couleur blanche, un visage aux formes pleines, qui resplendissait, son front était d’une forme unique et lorsqu’il était content, son visage s’illuminait telle la lune. Sa bouche était de toute beauté, ses dents blanches et ses incisives espacées, ses paupières étaient d’un noir profond sans pour autant y avoir mis du khôl, son nez était légèrement long, et lorsqu’il parlait, on apercevait telle une lumière émanant d’entre ses dents. Il possédait de larges épaules et était de taille moyenne, ni trop grand ni trop petit.

Le Prophète ج était agréable à regarder, éminent, une prestance émanait de sa personne. La personne qui l’apercevait pour la première fois savait pertinemment que ce visage n’était point celui d’un menteur. ‘Amr Ibn Al-‘Âss س raconte: «Je n’aimais point une personne autant que le Messager d’Allah et je ne respectais aucune personne autant que le Messager d’Allah. Malgré cela, je ne pouvais lever mes yeux vers lui par grande révérence, si bien que si on me demandait de le décrire, j’aurais été incapable de le faire, n’ayant pu le contempler avec précision.» [86]

[86] Rapporté par Mouslim.

La noblesse du Prophète ج et son éloquence

Le Prophète ج ne faisait pas partie de la classe populaire, mais il appartenait à la noblesse et son lignage était élevé. Il fut engendré alors que ses parents étaient mariés de façon réglementaire et non par le biais de la fornication. La pureté de sa généalogie et la qualité de son lignage sont des signes de sa distinction et de son caractère complet.

Rajoutons à cela son éloquence, sa parfaite prononciation et sa forte rhétorique. Allah lui donna la capacité d’exprimer beaucoup d’idées en peu de mots et il possédait l’art du discours. Il détenait une étonnante force de persuasion et savait créer l’harmonie entre les cœurs, de sorte qu’il pouvait faire parvenir son message en termes concis. C’est pour cette raison que son épouse Aïcha, qu’Allah l’agrée, dit: «Le messager d’Allah ne débitait pas les paroles comme vous le faites, mais ses paroles étaient entrecoupées, de telle façon que celui qui souhaitait en faire l’inventaire pouvait facilement les dénombrer.» [87]

Si au bel aspect, à l’ascendance noble, à l’éloquence et à la forte rhétorique, on y rajoute également la véracité dans les paroles, la douceur de caractère et l’honneur de la prophétie, dès lors, nous pouvons saisir en Muhammad ج le caractère parfait, car il ne reste plus aucune place à la défaillance et à l’ébranlement.

[87] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

La loyauté du Prophète ج et son honnêteté

Le Prophète ج était connu au sein de son peuple pour son honnêteté, sa loyauté, sa vertu, son esprit équilibré et sa participation dans les affaires sociales. Allah informa dans le Coran que les mécréants reconnaissaient son honnêteté, mais ils traitèrent son message de mensonge par pur orgueil et par arrogance.

قَدْ نَعْلَمُ إِنَّهُ لَيَحْزُنُكَ الَّذِي يَقُولُونَ فَإِنَّهُمْ لَا يُكَذِّبُونَكَ وَلَكِنَّ الظَّالِمِينَ بِآيَاتِ اللَّهِ يَجْحَدُونَ٣٣﴿ [الأنعام: 33].

«Nous savons pertinemment que leurs propos te chagrinent, ô Muhammad. Or, assurément, ils ne te croient pas menteur, mais ce sont plutôt les versets de Dieu, que les injustes renient.» [88]

Les mécréants savaient pertinemment que Muhammad était honnête, mais ils traitèrent de mensonges ses paroles et ne crurent pas en lui par peur de perdre leur pouvoir et leur rang social. En effet, l’Islam place l’ensemble des gens au même niveau, l’arabe n’a pas plus de mérite que le non-arabe, comme le blanc par rapport au noir, le maître par rapport à l’esclave, sauf s’il se distingue par la piété et les bonnes œuvres.

Aboû Jahl, l’homme qui avait le plus d’aversion pour le Prophète ج rencontra Akhnass Ibn Charîk qui lui dit: «Ô Aboû Al-Hakam! Informe-moi au sujet de Muhammad, est-il véridique ou menteur? Sache qu’à cet endroit nul n’écoute nos paroles parmi les habitants de La Mecque, si ce n’est nous deux.» Il répondit: «Malheur à toi! Je jure par Allah que Muhammad est véridique et il n’a jamais menti!! Seulement, si la tribu des Banou Qousay s’attribue l’étendard, la distribution d’eau, la protection de la Kaaba (la garde de ses clefs, son entretien etc.…) et la prophétie, alors que reste-t-il au reste de Qouraich?!» [89] Il dit également: «Je jure par Allah que Muhammad est réellement un Prophète, mais depuis quand devrait-on suivre la tribu des Banou Abd Manâf?...» [90]

Ainsi, il traita de mensonge le Prophète ج par peur de perdre son autorité sur les gens et son rang social. Ceci est tout aussi vrai pour les rabbins parmi les juifs et pour les prêtres parmi les chrétiens, qui connaissaient le Prophète ج aussi bien qu’ils connaissaient leurs enfants. [91] Ils lisaient en effet dans leurs livres sa description ج et savaient qu’il était le dernier des Prophètes. Malgré tout, ils reniaient son message et rejetaient sa prophétie par peur de perdre leurs privilèges et leurs rangs sociaux. Mais surtout, ils trouvaient indigne que le dernier des Prophètes ج fasse partie du peuple arabe et non de leur peuple.

Les Arabes connaissaient le Prophète pour sa loyauté jusqu’à l’avoir surnommé «le loyal». Lorsque Khadîja bint Khouwaylid, riche femme parmi les Mecquois, eut connaissance de sa loyauté et de son noble caractère, elle lui proposa d’aller en grande Syrie (Chêm) avec une partie de sa marchandise pour la vendre arrivé là-bas. Le Prophète ج accepta sa proposition. Elle envoya avec lui Maysara, son servant, pour l’aider durant son voyage. Lorsqu’ils revinrent tous les deux à La Mecque, avec des bénéfices considérables, Maysara informa Khadîja de la loyauté et du bon comportement de Muhammad. Dès lors, elle voulut se marier avec lui, alors qu’elle avait déjà été maintes fois convoitée par des hommes de haut rang et par ceux qui détenaient l’autorité, pour sa noblesse, sa richesse et son esprit équilibré. Pourtant, elle refusa, car elle cherchait un autre genre d’homme, comme si son destin préparait pour elle en secret son futur bonheur, celui de la vie d’ici-bas et de l’au-delà. Le Prophète ج l’épousa et n’épousa aucune autre femme jusqu’à ce qu’elle meurt.

[88] (Les bestiaux, v.33) [89] Rapporté par As-Souddî dans tafsîr At-Tabarî (volume 11, p. 333). Gilles Kervenn. [90] Il y avait en effet une rivalité vivace entre la tribu de Muhammad (Banou Qousay, Qousay étant le fils de Abd Manâf) et celle de Abou Jahl dans l'attribution des fonctions de prestige à La Mecque. Et ceci, alors même qu'elles appartenaient toutes les deux à une même tribu plus grande, celle qui remontait à leur grand-père commun: Qouraïch! C'est cette rivalité même qui a empêché Abou Jahl de suivre le Prophète ج, car la tribu de Abou Jahl ne pouvait se targuer d'avoir enfanté un Prophète. Il a donc préféré renier la prophétie de Muhammad, car cela revenait, dans son esprit, à reconnaître que la tribu de Muhammad était plus prestigieuse que la sienne… Gilles Kervenn. [91] Certains parmi eux ont toutefois fait preuve de courage et de foi en se convertissant à l'Islam, après avoir été suffisamment honnêtes et avoir reconnu publiquement ou secrètement la prophétie de Muhammad ج, que ce soit du vivant même du Prophète, comme ce fut le cas de Abdullah Ibn Salam, qui était le plus savant des rabbins de Médine, ou bien après sa mort ج. Parmi les exemples les plus célèbres, on peut citer Ali Ibn Rabân At-Tabari (9ème siècle après J-C.), qui après avoir quitté le christianisme a écrit son livre «Ar-radd 'alaa asnâf an-nassârâ» (Réplique aux différents groupes chrétiens), ou encore le savant juif Samuel Ben Yahoudha Ben Abouan (12ème siècle après J-C.) qui a écrit après s'être converti à l'Islam «Badhlu-l-majhoud fii ifhâm al-yahoud» (L'effort déployé dans la réfutation des juifs), et plus récemment le révérend catholique David Benjamin Keldani qui, après s'être converti en 1904, a écrit son livre «Muhammad in the Bible», sans oublier l'abbé Jean-Marie Duchemin (1908-1988), le prêtre américain Yusuf Estes, et beaucoup d'autres encore. Gilles Kervenn.

L’intelligence du Prophète ج

L’histoire qui suit prouve sa rigoureuse déduction, même avant la révélation: Qouraych divergea sur l'identité de la personne qui allait devoir poser la pierre noire à sa place, après qu’ils aient reconstruit la Kaaba. Chaque tribu dit alors: «C’est à nous que revient de déposer la pierre noire»; chacune d’elles espérant obtenir le privilège et l’honneur de la poser. La divergence persista jusqu’à ce qu'ils faillissent même débuter les hostilités. Ils dirent ensuite: «Prenons quelqu’un pour arbitrer notre litige. Ce sera la première personne qui se présentera à nous.» Et la première personne qui se présenta à eux ne fut autre que le Prophète Muhammad ج. Ils furent ravis et virent une bonne nouvelle en cela. Ils dirent: «Le loyal s’est présenté à nous, nous acceptons qu’il soit notre arbitre.» Ils l’informèrent donc du désaccord. Désormais informé, il demanda qu’on lui apporte une étoffe, au centre de laquelle il déposa la pierre noire. Il demanda ensuite aux représentants de chaque tribu de saisir un bout de l’étoffe, puis de la soulever, et lorsqu’ils atteignirent l’emplacement de la pierre, il l’attrapa avec sa main et la déposa à son endroit approprié. Ainsi, le litige fut résolu, alors qu’il avait failli déclencher une guerre entre les tribus. Ceci prouve sa grande intelligence.

La chasteté du Prophète ج

Avant la révélation, le Prophète ج était chaste; il n’était point tenté par les plaisirs de cette vie et il n’entretenait avec les femmes aucune relation hors mariage, alors que ce type de relations était très répandu à l’époque antéislamique. Pourtant, il n’était pas non plus un moine refusant toute relation avec les femmes, et se maria donc avec Khadîja, qu’Allah l’agrée, alors qu’il avait vingt-cinq ans et elle quinze ans de plus que lui. D’elle, il eut tous ses enfants, filles ou garçons, excepté son fils Ibrâhîm.

Le Prophète ج et la société

Le Prophète n’avait pas un esprit solitaire et participait aux affaires de son peuple en trouvant des solutions à ses problèmes et en s’informant de ses préoccupations. Il fut présent lors des accords de «foudoûl» qui renfermaient les clauses suivantes: soutenir l’opprimé et demander des comptes à l’oppresseur. Il participa avec son peuple à la construction de la Kaaba. Il portait même les pierres de ses propres mains. D'ailleurs, Aboû Toufayl raconte: «Lors de la construction du temple, les gens transportaient les pierres, et le Prophète ج faisait de même. Pour porter la pierre, il prit son pan (partie d’étoffe cachant les parties sous le nombril) qu’il posa sur son épaule. Soudain une voix retentit: «Ne montre pas tes parties intimes.» Il jeta la pierre puis se revêtit et on ne l’aperçut plus jamais dénudé après cela.» [92]

Par contre, il ne participait pas aux adorations déviantes ni aux divertissements frivoles de son peuple. Il n’adora jamais de statues, ni ne se prosterna devant elles. Jamais il ne mangea d’une viande sacrifiée en l’honneur des statues, jamais il ne but d’alcool, comme jamais il ne joua aux jeux de hasard. Il n’assista jamais aux soirées musicales et dansantes, qui étaient pourtant très répandues à l’époque antéislamique. Allah lui a rendu cela détestable et lui fit aimer le silence, le recueillement, la réflexion et la méditation sur la vie, l’univers, les créatures et sur la vision humaine du monde. En quelque sorte, il fut préparé par son Seigneur à la prophétie, pour être apte à recevoir la révélation et transmettre le message céleste.

[92] Rapporté par Ahmad et authentifié par Albâny.

La modération du Prophète ج et son juste-milieu

Après la révélation, le caractère du Prophète ج se perfectionna plus encore et devint encore plus sublime. Ceci, grâce aux orientations de la révélation céleste et aux principes du Coran. Pour cette raison, lorsqu’on demanda à son épouse Aïcha, qu’Allah l’agrée, comment était le comportement du Prophète ج, elle répondit: «Son comportement était le Coran» [93]

La première caractéristique par laquelle se distinguait le Prophète ج était la modération, le juste-milieu et savait concilier les aspirations spirituels et matérielles de l’homme. Ceci selon la parole d’Allah:

وَابْتَغِ فِيمَا آتَاكَ اللَّهُ الدَّارَ الْآخِرَةَ وَلَا تَنْسَ نَصِيبَكَ مِنَ الدُّنْيَا﴿ [القصص: 77].

«Et vise à travers ce que Dieu t’a donné, la demeure dernière, sans oublier ta part dans cette vie» [94]

Trois hommes vinrent questionner les épouses du Prophète ج au sujet de la description de son adoration. Lorsqu’ils obtinrent la réponse, ils trouvèrent son adoration insuffisante et dirent: «Comment pourrions-nous atteindre le degré du Prophète ج alors que ses péchés antérieurs et futurs lui ont été pardonnés.» L’un d’entre eux dit: «Moi, je jeûnerai tous les jours sans interruption.» Le second dit: «Moi, je veillerai en prière toutes les nuits sans dormir.» Le troisième dit: «Moi, je ne me marierai jamais.» Lorsque le Prophète ج en fut informé, il se mit en colère et dit:

«Quant à moi, je jeûne et je mange, je prie la nuit et je m’endors, et je m’unis avec les femmes par le mariage: celui qui s’écarte de ma tradition (la sounna), ne fait point partie des miens.» [95]

[93] Rapporté par Mouslim. [94] (Le récit, v.77) [95] Rapporté par Boukhâry.

Le Prophète ج et ses épouses

Quant au caractère du Prophète ج en tant qu’époux, il se distinguait par sa bienveillance, sa tendresse et sa douceur envers la femme. Il comprenait profondément la nature et les sentiments féminins. Le Prophète ج entretenait de bonnes relations avec ses femmes: il était toujours resplendissant, plaisantait avec elles et était remarquablement tendre. Il faisait preuve envers elle de largesse financière lorsqu’il le pouvait. Il riait avec elles, et, avant de dormir, discutait un moment avec elles pour les réconforter. Il alla même jusqu’à faire la course avec Aïcha, qu’Allah l’agrée, renforçant ainsi son amour. Elle dit: «Je fis la course avec le messager d’Allah ج et je le battis. Cela se produisit avant ma prise de poids. Lorsque je pris du poids, nous refîmes une course ensemble et il me battit puis me dit: «Cette fois, j’ai pris ma revanche (de la première course perdue)!» [96]

Contemplez cette situation où l’on ressent l’effusion de tendresse, de douceur et de délicatesse. Aïcha, que Dieu l’agrée, rapporte que le Prophète ج lui dit: «Je sais lorsque tu es en colère (contre moi) et lorsque tu es satisfaite (de moi).» Elle dit: «Et comment sais-tu cela, ô Messager de Dieu?» Il répondit: «Lorsque tu es satisfaite, tu dis: "Bien sûr, je jure par le Seigneur de Muhammad" et lorsque tu es en colère, tu dis: "Non, je jure par le Seigneur d’Abraham"» Elle acquiesça et dit: je jure par Allah, ô Messager d’Allah, il n’y a que ton nom que je puisse esquiver (en état de colère).» [97] Cela signifie que son amour pour lui ج est ancré à jamais dans son cœur et ne se transformera jamais.

[96] Rapporté par Ahmad et Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny. [97] Rapporté par Boukhâry.

Le Prophète ج et ses enfants

Quant au comportement du Prophète ج en tant que père, il se distinguait par sa clémence et sa compassion. Il priait en portant Oumâmah, sa petite-fille. Il la portait lorsqu’il se tenait debout et la posait lorsqu’il se prosternait. [98] Aussi, lorsqu’il se prosternait, Hassan et Houssein, ses deux petits-fils, montaient sur son dos et il ne cessait d’être en prosternation jusqu’à qu’ils aient pris leur part de distraction et pour ne pas les déranger dans leur amusement. [99]

Lorsque son fils Ibrâhîm mourut, il pleura et on lui dit: «Tu pleurs, ô Messager d’Allah! Il dit: «Oui, c’est une miséricorde.»

Ensuite, il dit:

«Les yeux versent leurs larmes, le cœur est meurtri de tristesse, mais malgré cela, nous ne prononçons que ce qui plaît à notre Seigneur. Certainement, nous sommes tristes de devoir te quitter, ô Ibrâhîm!» [100]

[98] Rapporté par Boukhâry. [99] Rapporté par Nassâï et Al-Hâkim et authentifié par Dhahaby et Albâny. [100] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

L’enseignement du Prophète ج

Quant au comportement du Prophète ج en tant qu’enseignant et éducateur, il était inégalé. Comment ne pourrait-il pas l’être, alors que lui-même a dit: «J’ai été envoyé en tant qu’enseignant» [101] Et il dit également:

«Allah ne m’a point envoyé aux gens pour leur rendre la vie difficile ou pour souhaiter leur perte; Allah m’a plutôt envoyé en tant qu’enseignant et pour rendre aux gens la vie facile.» [102]

Parmi les exemples de sa douceur lors de son enseignement, ce que rapporte Anas Ibn Mâlik س où il dit: «Nous étions en compagnie du Prophète ج, lorsque pénétra un bédouin qui se mit à uriner dans la mosquée. Les compagnons se dirigèrent vers lui en disant: «Arrête! Arrête!» Le Prophète ج dit: «Laissez-le et ne l’empêchez pas.» [C'est-à-dire laissez-le finir ses besoins et ne l'interrompez pas en plein dans son action, cela pourrait lui nuire.]

Ensuite, le Prophète ج le fit venir et lui dit:

«Il n’est pas convenable de faire, dans les mosquées, ce genre d’actions comme uriner ou répandre toute autre impureté. Les mosquées ont au contraire été érigées pour évoquer Allah , pour prier et pour lire le Coran.»

Le Prophète ج demanda ensuite à un compagnon de ramener un seau d’eau et le versa sur l’urine. [103]

Souvent, le Prophète ج prescrivait ses orientations de manière indirecte, de sorte qu’il ne désignait pas le fautif directement, mais disait: «Qu’ont les gens à commettre ceci et cela? [104] De cette façon, il respectait le fautif et ne compromettait pas sa réputation face aux gens en dévoilant ses péchés. Car dans ces conditions, la personne est plus à même d’accepter un conseil et de rectifier sa faute sans la réitérer.

[101] Rapporté par Ibn Mâjah et Dârimy et authentifié par Albâny. [102] Rapporté par Mouslim. [103] Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [104] Rapporté par Boukhâry.

La justice du Prophète ج

Quant au comportement du Prophète ج en tant que gouvernant et juge, il se distinguait à la perfection par son équité. Le Prophète ج jeta les bases de l’équité, qui garantissent à chaque membre de la société d’être jugé selon des lois solides, justes et inébranlables. Nos désirs ou notre colère n’ont aucune emprise sur elles. Elles ne peuvent être changées selon le lien de parenté ou le lignage, la richesse ou la pauvreté, la puissance ou la faiblesse. Ces lois suivent leur chemin et emploient le même poids et la même mesure pour tout le monde. Le Prophète ج dit:

«Ceux d’antan ont péri, car ils renonçaient à punir le noble lorsqu’il volait, tandis qu’ils s’empressaient de sanctionner le misérable s’il volait. Je jure par celui qui détient l’âme de Muhammad entre ses mains, si Fatima, fille de Muhammad, s’avérait être une voleuse, je lui couperais moi-même sa main!» [105]

C’est donc avec beaucoup de puissance et de rigueur que le Prophète ج statua sur la question de l’application des lois. En Islam, il n’y a pas ni favoritisme, ni corruption, ni complaisance. La justice doit être appliquée à l’ensemble de la communauté et doit être acceptée par tous en tant que telle.

[105] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Le commandement du Prophète ج

Quant au comportement du Prophète ج en tant que chef de l'armée, il se distinguait par sa minutie dans la préparation de l’unité militaire. Il élaborait sa stratégie militaire, prenait conseil de ses com¬pa¬¬¬-gnons et de ses généraux, et tirait avantage de leur expérience. Pourtant, il n’avait recours à la guerre qu’en cas de force majeure, comme le dit si bien le proverbe: «aux grands maux, les grands remèdes.»

Malgré tout, les guerres et les batailles du Prophète ج suivaient une ligne de conduite précise. Cette ligne de conduite est à l’opposé des guerres barbares, qui ne renferment aucun but si ce n’est montrer sa force et détruire les infrastructures humaines. Quant au Prophète ج, il interdisait de détruire toute construction, de brûler les palmeraies et les forêts, de massacrer le bétail, etc. Anas Ibn Mâlik س rapporte que le Prophète ج a dit:

«Partez au nom d’Allah, en vue d’Allah et en suivant la religion du Messager d’Allah. Ne tuez point le faible vieillard, ni les petits enfants, ni les femmes, et ne vous appropriez pas le butin en le dissimulant, mais rassemblez-le. Soyez conciliants et bienfaisants, car Allah aime les bienfaisants.» [106]

Le Prophète ج, en passant, vit une femme qui fut tuée pendant une bataille. Il se tint debout près d’elle et dit: «Cette femme n’avait pas à être tuée.» Puis, il regarda dans les yeux de ses compagnons et dit à l’un d’eux:

«Rejoins Khâlid Ibn Al-Walîd (le commandant de l’armée) et ordonne-lui avec insistance qu’on ne doit pas tuer d’enfants, ni de travailleurs, ni de femmes.» [107]

[106] Rapporté par Aboû Dawoûd. [107]Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

L’adoration du Prophète ج

Quant au comportement du Prophète ج en tant qu’adorateur d’Allah, il se distinguait par une adoration parfaite, par une évocation de Dieu incessante, et par une reconnaissance et des éloges envers Dieu inégalées. Il veillait la nuit en prière jusqu’à ce que ses pieds se fendillent. Ses compagnons, le voyant dans cet état, lui dirent: «Ô Messager d’Allah! Tu veilles en prière alors qu’Allah t’a pardonné tes péchés passés et futurs.» Le Prophète ج répondit: «Ne dois-je pas être un serviteur reconnaissant!» [108]

Lorsqu’une chose le préoccupait, il se réfugiait dans la prière et disait: «Bilâl! Appelle à la prière et apaise-nous [par elle].» [109] Bilâl était celui qui appelait à la prière au temps du Prophète ج.

[108] Rapporté par Boukhâry et Mouslim. [109] Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

Les fruits de ce comportement exemplaire

Quant au comportement du Prophète ج en tant que prêcheur, il se distingue [au début du 21ème siècle] par une communauté de plus d’un milliard trois cents millions d’adeptes qui sont fiers d’être liés à cette religion et à son Prophète. Cela montre que le comportement prophétique concernant le prêche était remarquable. Ceci d’autant plus que l’on sait comment le Prophète ج a fait preuve de patience face aux tribus arabes, malgré avoir subi, de leur part, humiliation, douleurs, exil, rejet et menaces de mort. Il n’invoqua pas contre eux et ne se vengea pas lorsqu’il vainquit et eut l’occasion de tous les tuer, mais il fit preuve d’une grande clémence par espoir qu’ils acceptent les principes de l’Islam. Toufeyl Ibn Amr Ad-Dawsy vint voir le Prophète ج et lui dit: «Ô Messager d’Allah! La tribu de Daws a désobéi et ne veut nullement accepter l’Islam. Invoque donc contre elle.» Le Prophète ج se tint face à la qibla (direction de la Kaaba) et prépara son invocation en levant les mains. Dès lors, les gens autour s’exclamèrent: «La tribu de Daws est perdue! La tribu de Daws est perdue! À cet instant, le Prophète ج dit: «Ô Seigneur! Guide la tribu de Daws et fais-les parvenir jusqu’ici. Guide la tribu de Daws et fais-les parvenir jusqu’ici.» [110] Le Prophète ج invoqua en leur faveur, et non contre eux comme le souhaitait Toufeyl, car il est une miséricorde et ne fut à aucun moment un supplice pour les gens. Allah dit:

وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلَّا رَحْمَةً لِلْعَالَمِينَ١٠٧﴿ [الأنبياء: 107].

«Et nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour l’univers» [111]

Fin[110] Rapporté par Boukhâry et Mouslim et cette version se trouve dans Adab al-moufrad où le hadith est authentifié par Albâny. [111] (Les Prophètes, v.107)

Sixième livre: 99 hadiths du Prophète Muhammad ج

99 حديثا من أحاديث النبي ج

Au nom d’Allah, l’infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Avant-propos

L

a louange est à Allah et que le salut et la bénédiction soient sur son serviteur, l’élu et le Prophète choisi qu’Il a choisi…

Ceci est un recueil de paroles du Prophète ج. Elles traitent de plusieurs sujets du quotidien. Ces paroles choisies démontrent l’universalité de l’islam qui convient en toute période, en tout lieu et pour toute personne. C’est la seule religion qui assouvit les besoins vitaux humains, qu’ils soient psychologiques, psychiques, matériels ou spirituels. Amis lecteurs, vous serez sans doute étonnés de savoir, que les hadiths que nous allons citer, ne sont qu’une quantité infime à l’égard de tous les hadiths rapportés du Prophète ج. Les rapporteurs de confiance ont, en effet, rassemblé des dizaines de milliers de hadiths authentiques qui ont pour sujet la croyance, les adorations, les relations sociales, le comportement, la politique, les pactes, les accords de paix, la guerre, le commandement, l’administration, la médecine, le monde invisible, etc.

Le Prophète ج n’est mort qu’après nous avoir informés des choses qui se sont déroulées et des choses qui se dérouleront jusqu’au jour de la résurrection. C’est pour cette raison que nous aimons ce Prophète ج, le suivons, l’honorons et croyons en sa sincérité. Nous n’accepterons jamais qu’on touche à sa personne, mais malgré cela, nous ne l’adorons pas et nous ne l’élevons pas à un degré autre que celui de la prophétie. Effectivement, le Prophète nous l’a interdit et nous a mis en garde contre ce comportement. Voici donc quelques hadiths du Prophète ج:

La foi

1) Le Messager d’Allah ج a dit: «La foi est de croire en Allah, ses anges, ses livres, ses messagers, au jour dernier et au destin qu’il soit en ta faveur ou non.» Rapporté par Mouslim.

2) Le Messager d’Allah ج a dit: «La foi se décompose en soixante-dix branches et quelques. La meilleure branche est de dire «il n’y a pas de divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah» et la dernière branche est de ramasser tout ce qui peut faire obstacle sur un chemin; et la pudeur est une des branches de la foi.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

3) Le Messager d’Allah ج a dit: «Quiconque dit: j’accepte Allah comme Seigneur, l’Islam comme religion et Muhammad comme prophète, le paradis lui sera obligatoirement attribué.» Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

L’Islam

4) Le Messager d’Allah ج a dit: «L’islam consiste à témoigner qu’il n’y a pas de divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah, d’accomplir la prière, de verser l’aumône, de jeûner ramadan et d’effectuer le pèlerinage à la maison sacrée si on en a la possibilité.» Rapporté par Mouslim.

5) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le musulman est celui qui ne porte pas atteinte aux musulmans avec sa langue et sa main. Le croyant est celui auquel les gens font confiance à l’égard de leurs personnes et leurs biens.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Le destin

6) Le Messager d’Allah ج a dit: «Œuvrez! Car on facilitera à chacun la voie pour laquelle il a été créé.» Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.

7) Le Messager d’Allah ج a dit: «La recherche de la subsistance alors qu’elle est lui déjà prédestinée occupe plus la personne que la recherche d’une bonne vie (en appliquant les bonnes œuvres).» Rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny.

8) Le Messager d’Allah ج a dit: «Autant il est impossible de cueillir du raisin d’une plante épineuse, autant les pervers n’accéderont pas aux demeures des vertueux dans l’au-delà. Empruntez le chemin que vous désirez, mais (sachez que) n’importe quel chemin emprunté vous mènera chez ceux que vous avez suivis». Rapporté par ibn ‘Assâkir et authentifié par Albâny.

9) Le Messager d’Allah ج a dit: «Peu s'en faut que les gens s’interrogent entre eux jusqu’à ce que l’un d’eux s’écrie: Allah a créé les créatures, mais qui a créé Allah? S’ils disent cela, dites donc: Allah est unique, il est le seul à être imploré pour ce que nous désirons, il n’a jamais engendré, ni n’a été engendré et nul ne lui est égal. Puis, qu’il crachouille trois fois à sa gauche et qu’il demande protection contre le diable.» Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

La prophétie

10) Le Messager d’Allah ج a dit: «Les prophètes sont frères d’un même père, leurs mères sont différentes, mais leur religion est une.» Rapporté par Boukhâry.

11) Le Messager d’Allah ج a dit: «Nous les prophètes, nos yeux s’endorment, mais pas nos cœurs.» Rapporté par Ibn Saad et authentifié par Albâny.

La science

12) Le Messager d’Allah ج a dit: «Allah ne m’a point envoyé aux gens pour leur rendre la vie difficile ou pour souhaiter leur perte; Allah m’a plutôt envoyé en tant qu’enseignant et pour rendre la vie facile aux gens.» Rapporté par Mouslim.

13) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui emprunte un chemin menant à l’apprentissage d’une science, Allah lui facilite l’accès au paradis» Rapporté par Ibn Mâjah et authentifié par Albâny.

14) Le Messager d’Allah ج a dit: «Enseignez, facilitez et ne compliquez pas les choses! Annoncez la bonne nouvelle et ne faites pas fuir les gens et si l’un d’entre vous se met en colère qu’il se taise.» Rapporté par Al-Hâkim et authentifié par Albâny.

15) Le Messager d’Allah ج a dit: «La supériorité entre le savant et le dévot, est come celle de la pleine lune sur le reste des astres.» Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

La pratique

16) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le savant qui enseigne le bien aux gens et ne le met pas en pratique, est semblable à la torche qui éclaire en se brûlant.» Rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny.

17) Le Messager d’Allah ج a dit: «Allah aime, lorsqu’une personne effectue une chose, qu’elle le fasse avec soin.» Rapporté par ‘Alâ’ et considéré comme bon par Albâny.

La nature humaine

18) Le Messager d’Allah ج a dit: «Il y a des gens qui ouvrent les portes du bien et ferment l’accès au mal, et il y en a qui ouvrent les portes du mal et ferment l’accès au bien. Bonheur à celui à qui Allah donna les clefs des portes du bien et malheur à celui à qui il donna les clefs des portes du mal.» Rapporté par Ibn Mâjah et considéré comme bon par Albâny.

19) Le Messager d’Allah ج a dit: «Souhaitez-vous savoir qui d’entre vous est le meilleur et qui est le pire? Le meilleur d’entre vous est celui en qui nous espérons le bien et de qui nous ne redoutons pas le mal et le pire d’entre vous est celui en qui nous n’espérons pas le bien et de qui nous redoutons le mal.» Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.

L’équité et l’égalité

20) Le Messager d’Allah ج a dit: «Allah ne regarde pas votre aspect, mais il regarde ce que renferme votre cœur et ce que vous accomplissez.» Rapporté par Mouslim.

21) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui dont les œuvres ne sont pas complètes ne pourra pas faire appel à la noblesse de sa famille pour les compléter.» Rapporté par Mouslim.

22) Le Messager d’Allah ج a dit: «Ô vous les gens! Votre Seigneur est unique et votre père est unique; vous descendez tous d’Adam et Adam provient de la terre. Assurément, le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux, et l’arabe n’a pas plus de mérite que le non-arabe sauf s’il se distingue par la piété.» Authentifié par Albâny dans At-targhîb wa At-tarhîb.

23) Le Messager d’Allah ج a dit: «Ceux d’antan ont péri, car ils renonçaient à punir le noble lorsqu’il volait, tandis qu’ils s’empressaient de sanctionner le misérable, s’il volait. Je jure par celui qui détient l’âme de Muhammad entre ses mains, si Fatima, fille de Muhammad, s’avérait être une voleuse, je lui couperais moi-même sa main!» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Le respect des pactes et des accords

24) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui tue une personne qui a conclu un pacte avec les musulmans (Mou’âhad) ne sentira pas l’odeur du paradis, alors que son odeur est sentie d’une distance équivalente à quarante années.» Rapporté par Boukhâry.

25) Le Messager d’Allah ج a dit: «Nul n’aura vraiment la foi s’il n’est pas digne de confiance, et nul n’aura vraiment la religion s’il ne respecte pas les pactes.» Rapporté par Bayhaqy et authentifié par Boukhâry.

26) Le Messager d’Allah ج a dit: «Les signes révélateurs de l’hypocrite sont au nombre de trois: il ment lorsqu’il parle, ne respecte pas sa promesse lorsqu’il la donne et trahit lorsqu’on lui fait confiance. Ceci, même s’il accomplit la prière, verse l’aumône et prétend être musulman.» Rapporté par Mouslim.

27) Le Messager d’Allah ج a dit: «Que n’importe quelle personne qui promet la protection à une autre personne puis la tue, sache que je la désavoue, même si la victime est mécréant.» Rapporté par Ibn Mâjah et Ibn Hibbân et authentifié par Albâny.

28) Le Messager d’Allah ج a dit: «Je plaiderai moi-même le jour de la résurrection contre celui qui opprime une personne qui a conclue un pacte (avec les musulmans), le dénigre, le contraint à faire ce qui est au-delà de ses capacités ou lui prend une chose sans son accord.» Rapporté par Abou Dawoud et authentifié par Albany.

Les relations amicales et de voisinage

29) Le Messager d’Allah ج a dit: «Il n’est pas deux hommes qui s’aiment en vue d’Allah, sans qu’Allah n’aime plus celui dont l’amour envers son compagnon est plus intense.» Rapporté par At-Tabarâny et authentifié par Albâny.

30) Le Messager d’Allah ج a dit: «Les meilleurs amis auprès d’Allah sont ceux qui se comportent le mieux avec leurs amis, et les meilleurs voisins auprès d’Allah sont ceux qui se comportent le mieux avec leurs voisins.» Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.

31) Le Messager d’Allah ج a dit: «N’aura pas vraiment la foi celui qui s’endort le ventre rassasié alors que près de chez lui son voisin est affamé.» Rapporté par Hâkim et authentifié par Albâny.

32) Le Messager d’Allah ج a dit: «ul d’entre vous ne sera véritablement croyant tant qu’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

33) Le Messager d’Allah ج a dit: «La personne sera (au paradis ou en Enfer) avec ceux qu’elle aime.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Les actes interdits

34) Le Messager d’Allah ج a dit: «Évitez les sept choses qui mènent à la perdition.» Ils dirent: «Ô Messager d’Allah! Quelles sont-elles? il répondit: «Donner un associé à Allah, (pratiquer ou approuver) la sorcellerie, tuer illégalement une vie qu’Allah a rendue sacrée, s'adonner à l'usure s’accaparer injustement les biens de l’orphelin, déserter le champ de bataille et accuser injustement (de fornication) les croyantes vertueuses insouciantes.» Rapporté par Boukhâry.

35) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui consulte un devin, un voyant ou un sorcier et ajoute foi en ce qu’il dit, aura assurément mécru au message de Muhammad.» Rapporté par Tirmidhy et Abou Dâwoud et authentifié par Albâny.

Le repentir et l’infinie miséricorde d’Allah

36) Le Messager d’Allah ج a dit: «Tous les fils d’Adam sont fautifs et les meilleurs des fautifs sont ceux qui se repentent.» Rapporté par Tirmidhy et considéré comme bon par Albâny.

37) Le Messager d’Allah ج a dit: «Si vous commettiez des fautes de manière excessive, puis vous demandiez pardon à Allah, Allah vous pardonnerait.» Rapporté par Ibn Mâjah et authentifié par Albâny.

La prière

38) Le Messager d’Allah ج a dit: «On a rendu la prière agréable à mes yeux.» Rapporté par Tabarâny et Nassâï et authentifié par Albâny.

39) Le Messager d’Allah ج a dit: «Nul ne fait de bonnes actions aussi valeureuses que prier, réconcilier les gens et avoir un bon comportement.» Authentifié par Albâny dans As-silssilah As-sahîhah.

40) Le Messager d’Allah ج a dit: «La prière est la première chose sur laquelle la personne sera jugée. Si elle s’avère bonne, la personne a réussi et sera bienheureuse, et si elle s’avère mauvaise, elle a échoué et sera malheureuse.» Rapporté par Tirmidhy et Nassâï et authentifié par Albâny.

L’aumône obligatoire et volontaire

41) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui ne verse pas l’aumône obligatoire (zakât) est en enfer.» Rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny.

42) Le Messager d’Allah ج a dit: «Donnez ne serait-ce qu’une datte en aumône, car elle soulage l’affamé et efface les fautes comme l’eau éteindrait le feu.» Rapporté par Ibn Moubârak et authentifié par Albâny.

43) Le Messager d’Allah ج a dit: «Protégez-vous de l’enfer, ne serait-ce qu’avec la moitié d’une datte donnée par charité.» Rapporté par Nassâï et authentifié par Albâny.

Subvenir aux besoins de son épouse et de ses enfants

44) Le Messager d’Allah ج a dit: «Commence par t’occuper de tes proches.» Rapporté par Aboû Dawoûd et Tirmidhy et authentifié par Albany.»

45) Le Messager d’Allah ج a dit: «L’homme est récompensé en donnant à boire à sa femme.» Rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny.

46) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le meilleur argent est celui qui est dépensé par l’homme pour sa famille.» rapporté par Mouslim.

Le jeûne

47) Le Messager d’Allah ج a dit: «Je te conseille le jeûne, car il n’y a rien en comparaison.» rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny.

48) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui dont la vie prend fin durant une journée pendant laquelle il jeûne rentrera au paradis.» Rapporté par Bazzâr et authentifié par Albâny.

Le pèlerinage

49) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui accomplit le pèlerinage à la maison sacrée sans avoir de rapport sexuel (et tout ce qui y mène) et sans tomber dans la perversité, le nombre de ses péchés sera identique au nombre de péchés qu’il avait le jour où sa mère l’a enfanté.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

50) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le pèlerinage pur de tout péché n’a d’autre récompense que le Paradis». Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Le mariage

51) Le Messager d’Allah ج a dit: «Ô vous les jeunes! Que celui qui est en mesure de se marier parmi vous le fasse! C’est mieux pour le regard et plus chaste pour les parties génitales. Que celui qui ne peut se marier jeûne alors, car le jeûne lui sera un bouclier». Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

52) Le Messager d’Allah ج a dit: «Quatre choses contribuent au bonheur: une femme pieuse, un vaste logement, un voisin vertueux et une monture satisfaisante; et quatre choses participent au malheur: un mauvais voisin, une mauvaise femme, une mauvaise monture et un logement étroit.» Authentifié par Albâny dans Sahîh Aljâmi’.

53) Le Messager d’Allah ج a dit: «On demande la main d’une femme pour quatre raisons: ses biens, sa noblesse, sa beauté et son degré de religion. Choisis celle qui est pieuse, tu seras gagnant!» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

La relation avec les femmes

54) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec les femmes.» Rapporté par Hâkim et authentifié par Albâny.

55) Le Messager d’Allah ج a dit: «Veuillez du bien aux femmes.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

56) Le Messager d’Allah ج a dit: «Les femmes sont les consœurs des hommes.» Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.

57) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui a deux femmes et ne fait pas preuve de justice entre elles viendra le jour de la résurrection, son corps penché sur le côté.» Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.

58) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le jour de la résurrection, parmi les personnes dont la situation sera des plus mauvaises auprès d’Allah, il y aura l’homme qui prend plaisir avec sa femme et la femme qui prend plaisir avec lui pour ensuite divulguer leur intimité (aux autres).» Rapporté par Mouslim.

59) Le Messager d’Allah ج a dit: «Ne frappez pas les femmes.» Rapporté par Abou Dawoûd et Nassâï et authentifié par Albâny.

Le divorce

60) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le croyant ne doit pas détester sa femme, car si un comportement en elle lui déplaît, un autre lui plaira.» Rapporté par Mouslim.

61) Le Messager d’Allah ج a dit: «Veuillez du bien aux femmes. Elles ont été créées d’une côte et la côte la plus tordue est celle de la partie supérieure. Si tu cherchais à la redresser, tu la briserais, mais si tu la laissais ainsi, elle resterait tordue, je vous enjoins donc d’être bons avec les femmes.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim. On trouve dans une autre version rapportée par Hâkim: «Les femmes ont été créées d’une côte, si tu cherchais à la redresser, tu la briserais, conduis-toi bien avec elle et vous pourrez vivre ensemble.» On trouve dans une autre version «divorcer revient à la briser.» Rapporté par Mouslim.

62) Le Messager d’Allah ج a dit: «Iblîs dépose son trône sur l’eau, puis envoie ses troupes. Celui qu’il aime le plus est celui dont les œuvres dévastatrices sont les plus importantes. Lorsque l’un d’eux vient à lui et lui dit: j’ai fait ceci et cela. Le diable lui rétorque: tu n’as absolument rien fait. Par contre lorsque vient l’un d’entre eux et lui dit: je n’ai quitté cet homme que lorsqu’il divorça de son épouse. Dès lors, Iblîs le rapproche de lui et lui dit: très bien, tu es un brave homme! Ensuite il le prend dans ses bras.» Rapporté par Mouslim.

Les bonnes manières de manger et de boire

63) Le Messager d’Allah ج a dit: «La nourriture d’un seul suffit à deux, celle de deux suffit à quatre et celle de quatre suffit à huit personnes.» Rapporté par Mouslim.

64) Le Messager d’Allah ج a dit: «L’humain n’a point rempli un contenant plus mauvais que son ventre. Des petites bouchées de nourriture suffisent à l’homme pour pouvoir survivre. Mais si vous êtes incapables d’agir ainsi, alors réservez un tiers pour la nourriture, un autre pour la boisson et le dernier tiers pour la respiration. Rapporté par Ibn Mâjah et authentifié par Albâny.

65) Le Messager d’Allah ج a dit: «Les rassasiés dans cette vie sont les affamés dans l'au-delà.» Rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny

Le commandement

66) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui à qui on a chargé de commander les affaires des musulmans puis abuse d’eux par la tromperie, est en enfer. Rapporté par Tabarâny et authenfié par Albâny.

67) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui à qui on a donné la charge de commander les gens et qui ensuite ferme sa porte aux pauvres, aux opprimés et à ceux dans le besoin, Allah le Très-Haut lui fermera la porte de sa miséricorde quand il sera dans le besoin et la misère à l’instant (le jour de la résurrection) où il en aura le plus besoin.» Rapporté par Ahmad (Cf. Michkât Almassâbîh)

68) Le Messager d’Allah ج a dit: «Maudit soit le corrupteur et le corrompu.» Rapporté par Aboû Dawoûd et Tirmidhy et authentifié par Albâny.

69) Le Messager d’Allah ج a dit: «L’injustice se transformera en ténèbres le jour de la résurrection.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

70) Le Messager d’Allah ج a dit: «Dis la vérité quand bien même elle serait amère.» Rapporté par Ahmad et Ibn Hibbâne et authentifié par Albâny.

71) Le Messager d’Allah ج a dit: «Assiste ton frère qu’il soit oppresseur ou opprimé!» Un homme s’exclama: «Je comprends qu’on puisse assister l’opprimé, mais comment s’y prendre avec l’oppresseur?» Le Prophète répondit ج: «Empêche son oppression et de cette façon tu l’assisteras.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Bien traiter les animaux

72) Le Messager d’Allah ج a dit: «Une femme fut châtiée (en enfer) à cause d’une chatte, car elle l’enferma jusqu’à la mort en ne l’ayant point nourrie ni abreuvée et sans l’avoir autorisée à sortir pour qu’elle puisse manger les petites bêtes et autres insectes de la terre.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

73) Le Messager d’Allah ج a dit: «Il n’y a point un moineau ou un animal plus gros, que l’homme ne tue sans excuse, sans qu’Allah ne lui demande des comptes le jour de la résurrection au sujet de ce qu’il a tué.» Rapporté par Nassâï et authentifié par Albâny.

74) Le Prophète entra dans le jardin d’un homme où se trouvait un chameau. Ce dernier, après avoir aperçu le Prophète ج, vint à lui. Soudain, il se mit à pleurer. Le Prophète ج sécha ses larmes et le chameau cessa de pleurer. Ensuite, le Prophète appela le propriétaire de la bête et lui dit: «Ne crains-tu pas Allah au sujet de cette bête qu’Allah t’a attribuée?! Cette bête s’est, en effet, plainte de toi, car tu l’affames et tu lui imposes un travail qu’elle ne peut supporter.» Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

Le comportement pendant la guerre

75) Le Messager d’Allah ج a dit: «Partez au nom d’Allah et en vue d’Allah et en suivant la religion du Messager d’Allah. Ne tuez point de faibles vieillards, ni d’enfants, ni de femmes, et ne vous appropriez pas le butin en le dissimulant mais rassemblez-le. Soyez conciliants et bienfaisants, car Allah aime les bienfaisants.» Rapporté par Aboû Dawoûd.

76) Le Prophète ج en passant vit une femme qui fut tuée pendant une bataille. Il se tint debout près d’elle et dit: «Celle-là n’avait pas à être tuée.» Puis, il regarda dans les yeux de ses compagnons et dit à l’un d’eux: «Rejoins Khâlid Ibn Al-Walîd (le commandant de l’armée) et ordonne-lui fermement de ne pas tuer d’enfants, ni de travailleurs et ni de femmes.» Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

77) Le Messager d’Allah ج a dit: «Ne souhaitez pas rencontrer l’ennemi et demandez à Allah le salut, mais si vous le rencontrez, patientez!» Rapporté par Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

78) Le Prophète ج a interdit la torture. Rapporté par Tabarâny d’après Ibn Omar س et Al-Moughîra س, et authentifié par Albâny.

Le bon comportement

79) Le Messager d’Allah ج a dit: «J’ai été envoyé pour parachever les bons comportements.» Authentifié par Albâny dans Assilsila assahîha.

80) Le Messager d’Allah ج a dit: «On ne fera pas miséricorde à celui qui n’est pas miséricordieux.» Rapporté par Aboû Dawoud et Tirmidhy et authentifié par Albâny.

81) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui est facile à vivre, calme et doux, Allah lui interdit l’entrée en enfer.» Rapporté par Baihaqy et authentifié par Albâny.

82) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le bon comportement est la meilleure chose qui ait été donnée aux gens.» Rapporté par Nassâï et authentifié par Albâny.

83) Le Messager d’Allah ج a dit: «Garantissez-moi six choses de votre part et je vous garantis le paradis: soyez véridiques lorsque vous parlez, ne manquez pas à vos promesses lorsque vous promettez, ne trahissez pas lorsqu’on vous fait confiance, préservez votre sexe de tout rapport interdit, baissez les regards et ne combattez pas (sans ordre préalable).» Rapporté par Ahmad et considéré comme bon par Albâny.

84) Le Messager d’Allah ج a dit: «Délaisse ce sur quoi tu as des doutes (quant à son caractère licite ou illicite en Islam) pour ce sur quoi tu n’as pas de doute.» Rapporté par Nassâï et Tirmidhy et authentifié par Albâny.

85) Le Messager d’Allah ج a dit: «Doucement Aïcha! Fais preuve de douceur, évite toute violence, et ne tiens pas de propos déplacés.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

86) Le Messager d’Allah ج a dit: «La prudence provient d’Allah et la précipitation provient du diable.» Rapporté par Aboû Ya’lâ et considéré comme bon par Albâny.

87) Le Messager d’Allah ج a dit: «Allah m’a commandé de vous enjoindre la modestie afin que personne ne se prétende supérieur aux autres ni ne les traite injustement.» Rapporté par Mouslim.

88) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui ne remercie pas les gens ne remercie pas Allah.» Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.

89) Le Messager d’Allah ج a dit: «Allah est généreux et aime la générosité, comme il aime l’attitude noble et répugne les vils comportements.» Rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny.

90) Le Messager d’Allah ج a dit: «Les croyants entre eux sont tels un édifice dont les éléments se consolident les uns les autres.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

91) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le musulman est le frère du musulman; il ne doit pas le tromper ni le trahir. Tout ce qui appartient au musulman est sacré pour le musulman: son honneur, ses biens et son sang. La crainte d’Allah se trouve ici (il dit ceci en indiquant son cœur). Le seul fait de mépriser son frère musulman suffit pour que la personne sombre dans le mal.» Rapporté par Mouslim.

92) Le Messager d’Allah ج a dit: «Prenez garde aux suspicions non fondées, car ce sont les paroles qui induisent le plus en erreur. Ne vous espionnez pas, ne vous épiez pas, ne vous enviez pas, ne vous haïssez pas, ne vous dédaignez pas en vous fuyant, mais soyez plutôt, ô adorateurs d’Allah, tous frères.» Rapporté par Boukhâry.

93) Le Messager d’Allah ج a dit: «La religion, c’est la sincérité.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

94) Le Messager d’Allah ج a dit: «Il m’a été interdit d’exhiber ma nudité.» Rapporté par Tayâlissy et authentifié par Albâny.

95) Un homme demanda au prophète ج: «Donne-moi un conseil.» Il lui répondit: «Ne te mets pas en colère.» L’homme revint à la charge plusieurs fois et le Prophète lui répétait: «Ne te mets pas en colère.» Rapporté par Boukhâry.

La médecine

96) Le Messager d’Allah ج a dit: «Allah ne fit descendre aucune maladie sans lui assigner son remède.» Rapporté par Boukhâry.

97) Le Messager d’Allah ج a dit: «Celui qui possède des chameaux malades ne doit pas les mener chez celui dont les chameaux sont en bonne santé.» Rapporté par Boukhâry.

98) Le Messager d’Allah ج a dit: «Si on vous informe que la peste a touché une contrée, n’y pénétrez pas. Et si l’épidémie de peste apparaît dans la contrée où vous vous trouvez, ne la quittez pas.» [112] Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

99) Le Messager d’Allah ج a dit: «Le meilleur remède avec lequel vous vous soignez est certes la saignée.» Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

Fin

old.islamhouse.com

L’islam à la portée de tous!

[112] Ces deux hadiths sont la base de la mise en quarantaine et de la prévention sanitaire découverte des siècles après cela. Note de l’auteur.

محمد ج, نبي الرحمة

باللغة الفرنسية

تأليف:

خالد أبو صالح

مدار الوطن

ترجمة:

أبو حمزة الجرماني

1429/2008

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