ഇസ്ലാം-മൂലമതം
L’Islam et le racisme
Le nègre représente l’homme naturel dans toute sa barbarie et son absence de discipline. Pour le comprendre, nous devons abandonner toutes nos façons de voir européennes. Nous ne devons penser ni à un Dieu personnel ni à une loi morale ; nous devons faire abstraction de tout esprit de respect et de moralité, de tout ce qui s’appelle sentiment, si nous voulons saisir sa nature… on ne peut rien trouver dans son caractère qui s’accorde à l’humain.” George W. F. Hegel : La raison dans l’histoire. Introduction à la philosophie de l’histoire, Paris, Éd.10/18, 1965, p. 234 et 251.
Que les Prières et les Salutations d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !
Selon Abû Nadhra, le Messager d’Allah (r) déclara lors du sermon au cours du Pèlerinage d’Adieu à Mina (pendant les trois derniers jours du pèlerinage) : « Ô gens ! Vous avez un seul Dieu et vous venez d’un seul père ! Il n’y a pas de différence entre un arabe et un non arabe ni entre un blanc et un noir si ce n’est par la piété. »[7] Selon Abû Huraïra (t), le Messager d’Allah (r) a dit : « Allah vous a abrogé la fierté de l’ère païenne et l’honneur des ancêtres. Il existe désormais deux catégories d’hommes : un croyant pieux et un pervers malheureux. Vous êtes les fils d’Adam et Adam est de terre. »[8] Toujours selon Abû Huraïra, on demanda au Messager d’Allah : « Quel est le plus honorable des hommes ?
- Le plus pieux d’entre eux répondit-il.
- Ce n’est pas sur cela que nous t’interrogeons.
- C’est Yûsouf, qui est un prophète d’Allah, fils d’un prophète d’Allah, qui lui-même est le fils d’un prophète d’Allah.
- Ce n’est pas sur cela que nous t’interrogeons.
- Vous m’interrogez alors sur les minerais arabes ? [Les hommes sont comme les minerais d’or et d’argent,] les meilleurs d’entre vous à l’époque païenne sont les meilleurs d’entre vous dans l’Islam s’ils comprennent leur religion. »[9]
Le Hadith précédent nous informe qu’il existe une hiérarchie entre les hommes. Dans un autre Propos prophétique, Allah nous apprend qu’il élit certains hommes selon une sagesse infinie qu’Il est le Seul à pénétrer.[10] C’est pourquoi, les Arabes dont le sceau des Prophètes est issu, étaient prédisposés à recevoir le dernier message envoyé à l’humanité, bien que cette particularité ne leur offre aucune prérogative en dehors de celles que nous allons évoquer.[11] Or, il incombe ici de développer cette question plus en détail. Nous disons donc :
• Selon le Hadith, quiconque n’est pas empressé à faire des bonnes œuvres ne doit pas mettre en avant sa lignée.[12] C’est pourquoi Allah ne fait jamais les éloges d’une personne en fonction de sa lignée ou de son affiliation à un prophète. Néanmoins, les hommes se distinguent dans le Coran par leur foi et leurs bonnes œuvres.[13]
• L’Islam interdit formellement de se vanter de sa lignée même si celle-ci est effectivement plus noble qu’une autre. En outre, il préconise la modestie.[14]
• Il incombe aux musulmans d’être comme un seul corps et de ne pas se laisser affaiblir par les divisions qui sont le propre du paganisme.[15]
• Il est tout à fait légitime de s’intéresser à son arbre généalogique surtout dans la mesure où cela permet de rendre certains droits liés à l’héritage, les liens de sang, le prix du sang, le mariage consanguin, etc.[16]
• Des individus comme Abû Lahab, l’oncle du Prophète (r) jouissent de la meilleure lignée arabe ; cela n’empêche pas au Coran de les condamner.[17]
• De nombreux convertis non arabes dépassent en mérite la plupart des Arabes musulmans comme ce fut le cas pour leurs voisins les Perses qui engendrèrent l’élite des savants musulmans avec à leur tête Salmân el Fârisî. Nous pouvons compter dès la deuxième époque dans le domaine du savoir, des personnages clefs descendants de l’empire sassanide comme el Hasan el Basrî, ibn Sirîn, ‘Ikrima ; etc.[18]
• l’Islam ne fait aucune discrimination raciale comme le souligne ibn Taïmiya en disant : « Si tu t’imprègnes de ce qu’était réellement
• Le message de Mohammed (r) s’adresse à l’humanité entière. C’est pourquoi, il n’offre aucun statut particulier (dans l’ensemble) aux Arabes pourtant considérés par la majorité des savants comme le meilleur des peuples. L’Islam est la religion de la justice, principe par lequel sont maintenus les cieux et la terre. Cela ne consiste pas à mettre au même niveau des choses qui sont complètement différentes.[20] Les deux seuls statuts particuliers aux Arabes que l’on peut recenser concernent Quraïsh qui représente l’élite des tribus arabes et le clan des Banû Hâshim. Le Khalifat est en effet réservé à la descendance Quraïshite et les Banû Hâshim ne doivent pas recevoir l’Aumône (
• Avec l’expansion des frontières musulmanes, la notion d’arabe a énormément évolué. Avant l’Islam, les tribus arabes[22] étaient confinées dans la péninsule arabique qui s’étend du golf persique à la mer Rouge d'est en ouest et de l’extrémité du Yémen au sud aux frontières du Shâm au nord. Par la suite, les frontières se sont étendues sur les anciennes terres byzantines, sassanides, berbères, etc. elles englobèrent les côtes du Moyen-Orient actuel et l’Arménie au nord et jusqu’aux extrémités de l’orient et de l’occident. Elles se divisèrent très vite en deux grands ensembles :
- des régions où la langue arabe –qui perdait de sa pureté au contact des autres civilisations – fut dominante à tel point que la plupart de ses habitants ne connaissaient quasiment pas d’autres langues (Iraq, Shâm, Égypte, Andalousie, etc. et probablement les régions perses et du Khurasân au début).
- Des régions où régnait la langue locale comme chez les Turcs (Turkménistan actuel), au Khurasân, en Arménie, et en Azerbaïdjan.
Ainsi, le monde musulman se divisa en trois catégories : il y avait les Arabes d’origine, les Arabes d’adoption, et les non arabes. Les Arabes d’origine se divisaient eux-mêmes en trois catégories : ceux qui ne délaissèrent ni leur langue ni leur terre natale (ou qui délaissèrent l’une des deux) ; des grandes lignées arabes qui délaissèrent leur langue et leur terre natale ; et des Arabes dont on ne connaît pas vraiment l’origine comme dans la plupart des cas aujourd’hui. Les arabophones se divisaient également en trois catégories : il y a avait ceux qui parlaient couramment l’arabe et sans accent, ceux qui parlaient couramment l’arabe avec un accent, car elle était pour eux une deuxième langue comme ce fut le cas pour la plupart des savants, et ceux qui ne parlaient pas l’arabe couramment. Ainsi, il suffit désormais de parler arabe ou/et d’être né dans un pays arabe pour prétendre être un arabe selon une certaine tendance[23].[24] La langue arabe, qui est la langue du Coran, est quoi qu’il en soit, capitale pour tous les musulmans.[25]
L’Islam, la religion universelle par excellence ne connaît ni frontière ni nationalité. Or, force est de constater qu’à notre époque, la lumière de
Bref, le parti Baas a ses limites, ses heures de gloire sont derrière lui. Comme le dit si bien ‘Omar ibn el Khattâb : « Nous étions le peuple le plus vil et Allah nous a donné la gloire avec l’Islam. Mais si nous cherchons la gloire avec autre chose que l’Islam, Il va nous ramener comme nous étions. »[29] Si l’Histoire donne des leçons, celles-ci furent particulièrement révélatrices en 2003.
Que les Prières et les Salutations d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !
Traduit et adapté pour islamhouse par : Karim ZENTICI Relu par Abu Hamza Al-Germâny Publié par le bureau de prêche de Rabwah (Ryadh) L’islam à la portée de tous !
[1] Les appartements ; 13 voir : Fath el Bârî d’ibn Hajar el ‘Asqarânî (10/468).
[2] Rapporté par el Bukharî [voir : Fath el Bârî (1/84 et 10/465)] et Muslim (1661).
[3] Voir : Fath el Bârî (1/86).
[4] Rapporté par Ahmed dans el Musnad (5/158).
[5] Rapporté par el Bukhârî (3754)
[6] Rapporté par Abû Dâwûd dans el Marâsîl (229).
[7] Rapporté par Ahmed dans el Musnad [voir : el Fath e-Rabbânî (12/226)].
[8] Rapporté par Abû Dâwûd dans son recueil e-Sunan (5/339-340) et e-Tirmidhî (5/734-735).
[9] Rapporté par el Bukharî [voir : Fath el Bârî (6/525)] et Muslim (2378).
[10] Voici le Hadith en question : « Allah a élu Kuraïch parmi la tribu de Kinâna (Kanaân), comme il a élu Benû Hâchim parmi la tribu de Kuraïch, et Il m’a élu parmi la tribu de Benû Hâchim. » rapporté par Muslim (2276). Pour plus de détails sur le sujet, voir : Zâd el Ma’âd d’ibn el Qaïyam el Jawziya (1/42-46).
[11] Voir notamment : Manhâj e-Sunna d’ibn Taïmiya (8/215-216).
[12] Rapporté par Muslim (2699).
[13] Voir : Majmû’ el Fatâwa d’ibn Taïmiya (35/230).
[14] Il existe de nombreux Hadiths sur le sujet. Voir notamment : el Ahâdith e-Nabawiya fî Dham el ‘Unsuriya el Jâhiliya de Sheïkh ‘Abd e-Salâm ibn Barjas.
[15] Iqtidhâ e-Sirât el Mustaqîm (1/422).
[16] Voir : Fath el Bârî (6/527).
[17] Voir : Majmû’ el Fatâwa (35/231).
[18] Voir : Iqtidhâ e-Sirât el Mustaqîm (1/414).
[19] Qâ’ida Mukhtasara fi Qitâl el Kuffâr (179, 183).
[20] Comme le fait de mettre sur le même pied d’égalité l’homme et la femme ! Si les récompenses leur sont équitablement réparties, l’Islam tient compte notamment des particularités propres à chacun ; il n’existe donc pas une égalité absolue à tous les niveaux (voir : les devoirs et les droits des hommes et des femmes en Islam de Sheïkh Rabî’ el Madkhalî)
[21] Voir : Majmû’ el Fatâwa (19/18-30).
[22] Elles se distinguaient par 3 choses : elles parlaient arabe, ses membres étaient d’origine arabe et elles vivaient dans la péninsule arabique. Voir : Iqtidhâ e-Sirât el Mustaqîm (1/454).
[23] (la traduction de cette dernière phrase est très approximative)
[24] Voir : Iqtidhâ e-Sirât el Mustaqîm (1/454-461).
[25] Idem. (1/449-450).
[26] Voir : Naqd el Qawmiya el ‘Arabiya de Sheïkh ibn Bâz écrit bien avant la première Guerre d’Iraq.
[27] Voir sur le sujet le Rad de Sheïkh Rabî’ el Madkhalî à de Saddam Hussain.
[28] Voir : ENCARTA, Naqd el Qawmiya el ‘Arabiya.
[29] Voir : Silsilat el Ahadith e-Sahîha de Sheïkh el Albânî (1/50).