സകാത്ത്
Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux
La Zakât
Par Cheikh ibn Bâz
Louange à Allah le Seul ! Que la Prière et le Salut soient sur celui après qui il n’y aura plus de Prophète, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !
Bon nombre de musulmans prennent à la légère la façon dont ils versent l’Aumône. Cette négligence à l’origine de certaines illégalités nous a poussé à composer ce traité qui sert de recommandation ; il rappelle notamment aux adeptes de l’Islam qu’ils doivent scrupuleusement se conformer aux règles établies par le Législateur dans un domaine des plus importants de leur religion.
Parmi ses mérites, elle permet notamment de souder les liens entre le riche et le pauvre, car l’homme est naturellement attiré vers son bienfaiteur. Elle permet également à l’individu de se purifier et de s’épanouir. Elle le forge à se débarrasser de défauts tels que l’avarice et la cupidité comme le signale le Noble Coran à travers le verset suivant : (Prend sur leur bien une aumône pour les purifier et les élever).[2] Entre autre, elle inculque au musulman l’esprit de générosité, d’altruisme, et de compassion envers les déshérités. Elle suscite entre autre la bénédiction, l’abondance, et une compensation d’Allah des biens sacrifiés comme Lui-même le révèle : (Vous ne dépensez pas une chose sans qu’Il ne vous le rende alors qu’Il est le meilleur Dispensateur).[3] Le Prophète (sur lui la paix) déclare aussi dans un hadith : « Allah Tout-puissant a dit : Ô fils d’Adam ! Dépensez (dans les bonnes œuvres), il sera dépensé pour vous en retour… » Il existe bien d’autres avantages liés à ce rite.
Les Textes font mention de la menace terrible prévue à l’encontre de ceux qui en sont avares ou négligents lorsqu’il faut la sortir. Allah le Très-Haut dit en effet : (Ceux qui amassent l’or et l’argent sans le dépenser sur le chemin d’Allah, annonce-leur un châtiment douloureux. Le jour où ces trésors seront portés à incandescence dans le feu de l’Enfer et que leur front, leurs flancs et leur dos en seront brûlés. Voici ce que vous avez amassé pour vous- mêmes ; goûtez ce que vous amassiez.).[4] Ainsi, tout argent dont une partie n’est pas réservée à l’aumône est considéré comme un trésor thésaurisé qui sera la cause du châtiment le Jour de
Il a mentionné ensuite (r) les propriétaires de chameaux, de vaches, et de moutons qui ne versent pas leur Zakât ; il a informé qu’ils en seront châtiés le Jour de la Résurrection.
Il est authentifié notamment que le Prophète a dit (sur lui la paix) : « Quiconque à qui Allah a comblé d’argent n’en verse pas l’Aumône, il lui sera représenté un serpent sans poils (à la tête lisse) ayant deux points noirs (à la place des yeux) qui lui entourera le cou le Jour de
Les graines provenant de la terre et les plantations, les bêtes qui vont au pâturage, l’or et l’argent, et les produits consacrés à la vente. Chacune de ces catégories concède une limite (le nissâb) en dessous de laquelle
La limite des cultures de la terre et des arbres est de cinq Wasaq. Un Wasaq correspond à soixante Sa’ (de la mesure du Prophète (sur lui la paix). La quantité imposée en dattes, raisins secs, blé, riz, orge, etc. est de trois cent Sa’ (de la mesure du Prophète (sur lui la paix) qui correspond à quatre poignées remplies en prenant la main d’un homme normalement constitué. Il incombe de prendre un dixième pour les palmiers ou les cultures qui ont la particularité de s’arroser sans difficulté grâce aux pluies, aux fleuves, aux sources, etc. Par contre, si l’arrosage demande un effort et du matériel à l’exemple des moulins ou des machines pour extraire l’eau, etc. il incombe la moitié d’un dixième comme il l’est rapporté par le Messager d’Allah (sur lui la paix) à travers un Hadith authentique.
Concernant la part fixée pour le bétail, celle-ci a clairement été exposée à travers les Propos prophétiques authentiques. Il est possible du reste pour la personne voulant posséder plus de bétail, d’interroger les gens de sciences sur le sujet. Si ce n’était notre intention d’être bref, nous aurions cité chacun de ces quotas en détail pour que l’information soit plus complète.
Quant à l’argent, sa limite est fixée à cent quarante Mithqâl (soit 25g environ). Cela correspond en monnaie arabe saoudienne à cinquante six Rials. (soit 10 euros environ)
La limite de l’or est de vingt Mithqâl. Cela correspond en Livre saoudienne à onze Livres et trois septièmes de Livre. En gramme, cela fait quatre vingt douze grammes. Il incombe de verser le quart d’un dixième (2.5%) pour celui qui posséderait la quantité correspondante pour l’un de ces deux métaux ou bien qui les posséderait tous les deux, dans la mesure où il a gardé cette quantité la durée d’un an. Par ailleurs, le bénéfice dépend de la somme initiale, il n’est pas besoin de faire un nouveau calcul pour délimiter sa durée, dans la mesure où la somme initiale remplit les conditions voulues. Concernant le statut du papier-monnaie équivalant en or ou en argent, que les gens utilisent aujourd’hui pour leurs échanges (Dinar, Dirham, Dollars, etc.), si leur valeur atteint la quantité en or dans une limite d’une année entière, il faut verser
Parmi les monnaies fiduciaires, il faut compter les bijoux en or et en argent pour femme ; surtout si le quota a été atteint et si une année entière est passée. Il leur correspond donc
- Non, répondit-elle.
- Voudrais-tu qu’Allah te réserve deux bracelets en feu le Jour de la Résurrection a-t-il rétorqué pour te les entourer avec ! dès lors, elle les a jetés, et a déclaré :
- Ils sont pour Allah et Son Messager. »[6]
Il est certifié également qu’Ûm Salama –qu’Allah l’agrée – revêtait des bijoux en or. Elle a demandé la chose suivante : « Ô Messager d’Allah ! Cela fait-il partie des richesses accumulées ?
- Si tu en as une quantité soumise à l’aumône que tu verses, cela ne fait pas partie des richesses accumulées. » Il existe maints d’autres Hadiths dans ce sens.
Concernant les marchandises, ce sont les produits consacrés à la vente. Leur estimation se fait en fin d’année, il faut en sortir un quart d’un dixième du montant total ; celui-ci peut correspondre plus ou moins au prix coûtant conformément au Hadith où Samura raconte : « Le Messager d’Allah (sur lui la paix) nous ordonnait de sortir
Dans ce registre, il y a les lots de terrains prévus à la vente, ainsi que l’immobilier, les voitures, les pompes à eau (puits, forage), et toute sorte de marchandises destinées à la vente. Quant à l’immobilier non destiné à la vente comme les locations,
Or, si le propriétaire d’un taxi ou autre accumule une somme équivalent au minimum du quota requis pour
L’opinion la plus pertinente des savants précise que les dettes ne sont pas un frein à la Zakât comme nous l’avons vu. Dans cet ordre, nous pouvons recenser l’argent des orphelins ou des handicapés mentaux soumis également à la Zakât pour la majorité des savants si le quota est effectif dans la limite d’une année entière écoulée. Il incombe à leurs tuteurs respectifs de la sortir à leur place au bout de 365 jours conformément au sens général des Textes. A titre d’exemple, il y a le Hadith selon lequel le Prophète (sur lui la paix) a dit à Mu’âdh lorsque ce dernier l’a envoyé au Yémen : « Allah leur a imposé de prélever l’aumône sur leur argent que l’on prend aux riches pour redistribuer aux pauvres. »
Enfin, Allah est Celui que nous implorons de nous concéder ainsi qu’à tous les musulmans la compréhension de sa religion, la sincérité dans nos relations avec Lui, d’être prompt à vouloir Le satisfaire, et qu’Il nous garde des actions attirant Sa Colère ! Il est certes Proche et Entendant !
Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Son serviteur et Messager Mohamed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !
Sheïkh ‘Abd el ‘Azîz ibn ‘Abd Allah ibn Bâz, le Grand Mufti d’Arabie Saoudite.
Traduit et adapté par :
Karim ZENTICI
Relu par Abu Hamza Al-Germâny
Publié par le bureau de prêche de Rabwah (Ryadh)
old.islamhouse.com
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[1] Rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[2] Le repentir ; 103
[3] Saba ; 39
[4] Le repentir ; 34-35
[5] La famille de ‘Imran ; 180
[6] Rapporté par Abû Dawûd et e-Nasâî avec une bonne chaîne narrative.
[7] Rapporté par Abû Dawûd.
[8] Le repentir ; 60